CONGO BRAZZAVILLE : QUI A AGRESSÉ L’ANCIEN ET DERNIER MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE PASCAL LISSOUBA !
Arsène-Destin TSATI BOUNGOU, avocat et dernier ministre des Affaires Étrangères du président Pascal Lissouba a eu un réveil mouvementé ce matin du 28 décembre. Exerçant désormais comme avocat à Pointe-Noire, mais ressaisi par les délices et démons de la politique, depuis un mois, il s’activait dans la mise en place des instances d’un nouveau parti politique, le CIDES, dont le fief serait le Niari, département dont la capitale est Dolisie, mais qui est aussi le fief de l’UPADS, dont il était autrefois membre. Il séjournait justement à Dolisie pour la mise en place des organes de son parti.
Aux termes d’un agent de la police locale dont nous taisons volontairement le nom, maître TSATI BOUNGOU, qui a reçu hier plusieurs notables et futurs membres de son parti, se serait tranquillement endormi mais aurait été gravement agressé la nuit, une nuit dont il ne se rappelle plus grand-chose. Toujours est-il qu’au réveil, très tôt, il se retrouve avec des hématomes et du sang sur le corps, sur la tête et sur certains coins de sa maison, sans pouvoir décrire ce qu’il a vécu. Pas en danger de mort, il reste tout de même sérieusement amoché par cette agression qui a nécessité semble-t-il des soins urgents, et l’intervention des services de police.
Quel peut-être le mobile de cette agression, dans la perspective des prochaines élections presque sans enjeu véritable autre que le partage des miettes, puisque tout le monde sait que tout est ficelé avant même l’organisation desdites élections. Serait-il victime d’une concurrence auprès de ses anciens alliés de l’UPADS qui ne veulent pas partager le gâteau, des fidèles de l’ancien patron qui lui reprocheraient une forme de trahison, ou des sbires du pouvoir établi qui veulent lui rappeler que la donne est et reste la jungle, et qu’il a intérêt à savoir négocier dès le départ, pour avoir la bénédiction des forces dominantes ?
Telles sont les questions que devraient se poser la police locale pour dénouer les mobiles de cette peu banale agression, mais ne nous faisons pas d’illusion. Au pays des coups fourrés et de la tyrannie permanente, une agression physique, grave soit-elle, reste un détail, l’essentiel de l’activité de toutes les services étant orienté vers la sécurité du pouvoir en place. Que fera l’ex-Ministre des Affaires Étrangères, face à cet avant-goût, cet avertissement sans équivoque sur son initiative politique ? Les jours ou mois prochains nous en diront peut-être plus.
Affaire à suivre !
Luc MAMPASSI

