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Congo-Brazzaville UN PAYS AU PASSÉ TÉNÉBREUX ET SANGLANT
La République du Congo, notre pays, est le pays d’Afrique Centrale qui a l’histoire la plus sanglante en termes d’assassinats politiques.
De 1960 à aujourd’hui, de nombreux politiciens, cadres et religieux ont vu leurs vies brutalement détruites à cause de l’intolérance politique, de la haine tribale et d’un égoïsme diabolique.
La responsabilité du « Mal Congolais » incombe à l’ancienne génération issue des années 1960, qui de décennie en décennie a plongé le pays davantage dans le Mal, refusant de se repentir et de réorienter le Congo vers d’autres horizons, malgré la misère endémique du Peuple et l’échec du développement national.
La responsabilité du Mal Congolais est donc générationnelle, même si le Président de la République est souvent indexé d’avoir la plus grande part de responsabilité du fait de sa longévité au pouvoir (40 ans).
De 1960 à aujourd’hui, des vies de dignes fils du Congo ont été détruites : Anselme Massoueme, Joseph Pouabou, Lazare Matsocota, Kinganga, Ange Diawara, Prosper Matoumpa-Mpolo, Elie Itsouhou, Franklin Boukaka, Jean-Pierre Olouka, Jean-Baptiste Ikoko, Jean-Claude Bakékolo, Marien Ngouabi, Émile Biayenda, Alphonse Massamba – Débat, Kimbouala Nkaya, Dominique Samba Dia Nkumbi, Ndoudi Nganga, Mizele…. Pierre Anga…. les disparus du beach et de très nombreux autres anonymes.
Le point culminant du « Mal Congolais » a été atteint le 18 Mars 1977 avec l’assassinat du Président NGOUABI et les graves crimes qui ont suivi. La période 1977 – 1979 a été la période la plus diabolique de notre histoire dans laquelle un groupuscule de « radicaux ethniques et militaristes » ont pratiqué la duperie publique et l’art de la dissimulation létale : assassiner le fondateur du PCT par un complot fratricide tribaliste et impérialiste (la Françafrique), rejeter la responsabilité de leur crime fratricide sur des innocents encombrant pour ces radicaux, élever en suite la victime Ngouabi en modèle, en icône et l’immortaliser à la fin _ le machiavélisme dans toute sa laideur nécrophile.
Comme si cette série macabre interminable ne suffisait pas, le dernier assassinat politique du Congo a été constaté dans le décès de Mr Augustin Kalla – Kalla (numéro 2 de la CADD).
Comment allons-nous régler nos contentieux historiques liés aux crimes de sang politiques ? La réponse à cette question cruciale déterminera si le Congo – Brazzaville peut connaître une alternance pacifique ou pas dans les prochaines années ou les prochains mois….
Deux options fondamentales sont ainsi envisageables : la vengeance systématique et l’aggravation des divisions ethniques d’une part ; ou le pardon global et le rassemblement national d’autre part.
Une partie de nos compatriotes souhaite que les dirigeants actuels du pays en commençant par le Président de la République soient « tous » arrêtés ou tués quand ils ne seront plus au Pouvoir, à cause des nombreux crimes commis pendant 40 ans.
S’il faut appliquer la Justice sur toute l’histoire du Congo, alors appliquons la totalement c’est-à-dire aussi par contumace et à titre posthume sur tous les anciens Présidents, car chacun des Six (6) Présidents de la République de notre histoire a des cadavres dans ses placards, même si l’un d’entre eux, à savoir l’actuel Président, en a plus que les autres liés à sa longévité au Pouvoir.
A cause de notre passé complexe, des solidarités tribales subjectives et explosives qui existent parmi les Congolais, défendre l’option de la vengeance systématique c’est vouloir ouvrir une boîte de pandore qui peut conduire à la dislocation du Congo.
Nous ne faisons pas l’avocat de Sassou ici, mais nous attirons l’attention des Congolais qu’en réalité le « Mal Congolais » est « générationnel », contrairement à des pays comme le Sénégal, le Ghana, le Botswana, nous avons eu le malheur d’avoir une génération de « gangsters tribalistes » qui a dirigé le Congo pendant la première décennie de son indépendance.
Une génération de gangsters tribalistes issue des années 1960 qui a conduit le Congo dans les ténèbres, et dont l’un d’entre eux (le Président Sassou), a été plus rusé et impitoyable que ses congénères, a dominé sur le Congo pendant 40 ans.
Nous avons vu ce que le Congo a vécu comme drames et divisions dans la période 1992 – 1997, lorsque d’autres dirigeants appartenant à la même génération des années 1960 étaient à la tête du Pays ; confirmant encore que le problème est générationnel, et que l’on soit aujourd’hui de la majorité ou de l’opposition, étant liés directement ou indirectement à cette génération 60, ils ont tous le « même venin mortel » pour le Congo.
C’est ainsi que nous défendons absolument ; d’une part, la perspective de voir une nouvelle génération de patriotes prendre démocratiquement la tête du Congo tout en s’associant avec certains anciens qui ont des vertus patriotiques et des compétences étouffées jusqu’à présent ; et d’autre part, l’option républicaine forte de conduire les Congolais sur la voie du Pardon Global et du Rassemblement national pour résoudre nos contentieux sanglants.
Pour défendre le « Salut National », la cohésion sociale et le développement intégral du Congo, il faut faire « table rase » du passé et ouvrir une nouvelle ère nationale !
Le « Pardon Global » que nous prônons ne doit pas reproduire le pardon hypocrite et partiel de la Conférence Nationale de 1991.
C’est ainsi que le premier impératif du Pardon Global est «le devoir de vérités»!
Une Commission Vérité – Pardon – Réparation – Réconciliation doit d’abord enquêter et publier officiellement « sans tabous » toutes les vérités de notre histoire dramatique, avant de conduire le Peuple sur les sentiers salutaires du Pardon Global.
Dire les vérités dans un pays comme le nôtre c’est apaiser les esprits et permettre aux familles de terminer leurs deuils, car de nombreux illustres patriotes, comme le Président Alphonse Massamba – Débat, n’ont jamais eu de tombes, leurs corps étant littéralement détruits.
Après la séquence indispensable de la publication officielle des vérités, nous appliquerons des dispositifs de réparation aux familles victimes et nous nous lancerons dans le grand challenge du « Rassemblement national » pour bâtir un Nouveau Congo.
Dans le monde d’autres pays ont suivi la même voie du Pardon Global et du Rassemblement national pour résoudre leurs contentieux historiques sanglants : l’Espagne après Franco, le Chili après Pinochet, l’Afrique du Sud après l’apartheid, chacun de ces pays l’appliquant à son degré selon ses spécificités sociologiques et historiques.
Le Salut National
La Génération Consciente du Congo – GCC
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