Par LA VOIX DU PEUPLE
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Affaire Ntsourou: Le cynisme d’un pouvoir aux abois
On connaissait le caractère inique et cruel du pouvoir de Brazzaville, mais la tournure dont prennent les choses, au lendemain de la fusillade au domicile du colonel Marcel Ntsourou (qui a coûté la vie à plus de 50 citoyens congolais, boucliers humains pour la plupart d’entre eux) laisse pantois tous les observateurs de la vie politique congolaise.
Depuis plusieurs semaines, quatre tristes personnages sèment la terreur (dans la presse), le deuil et la désolation dans les différents quartiers de la ville de Brazzaville. Il s’agit de :
- Général Jean-François Ndenguet, directeur général de la police nationale,
- Général Philippe OBARA, le directeur général de la surveillance du territoire (DGST), l'ancienne sécurité d'Etat,
- Adjudant ATA, responsable de la GRB (Groupe de Répression du Banditisme), la milice du pouvoir,
- Philippe Mvouo, président du Conseil supérieur de la liberté de communication.
Cette bande de quatre, composée de véritables fossoyeurs de la paix et de la démocratie n’hésite pas à prendre des mesures les plus impopulaires dans le but de satisfaire aux désirs du prince.
Nous citerons quelques décisions prises par ces derniers, ces trois dernières semaines:
- Incarcération de Madame Ntsourou à la maison d’arrêt de Brazzaville,
- Incarcération à la maison d’arrêt de Brazzaville, d’un membre de la famille du colonel Ntsourou âgé d’à peine 16 ans,
Interdiction à tous les avocats de la place de Brazzaville de rendre visite aux membres de la famille Ntsourou à la maison d’arrêt,
- Interdiction aux praticiens de santé de rendre visite aux membres de la famille Ntsourou,
- Impossibilité pour le colonel Ntsourou de se procurer des produits pharmaceutiques (son état de santé étant critique),
- Interdiction faite aux familles de victimes de la fusillade du 16 décembre 2013 à se rendre aux pompes funèbres pour identifier les cadavres,
- Interdiction aux familles d’organiser des veillées mortuaires des victimes de la fusillade entre les partisans de Ntsourou et les milices du pouvoir,
- Inhumation des cadavres dans une fosse commune,
- Fermeture abusive des journaux critiques à l’égard du pouvoir.
Compte tenu du silence coupable du gouvernement face à ce qui ressemble à un quitus accordé à la bande de quatre, Mr Denis Sassou Nguesso sera tenu pour responsable des dommages directs et indirects qui peuvent être occasionnés par ce comportement irresponsable.
Auteur : Benoît MALANDA
«Un dictateur n'a pas de concurrent à sa taille tant que le peuple ne relève pas le défi »
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