CONGO BRAZZAVILLE : LES INEPTIES DU PORTE PAROLE DU GOUVERNEMENT CONGOLAIS Thierry MOUNGALLA SUR LE FRANC CFA
LES PRISONNIERS POLITIQUES
AU CONGO BRAZZAVILLE
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Réélu avec 88,4 % DES VOIX
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OUI A UNE TRANSITION APAISÉE
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Dans sa récente conférence de presse, Thierry Moungalla a affirmé que la monnaie est un élément de stabilité, en défense implicite ou explicite du franc CFA. Cette déclaration, bien que politiquement habile, mérite d’être déconstruite à la lumière de principes économiques, historiques et démocratiques.
1. Le mythe de la stabilité du franc CFA
Il est vrai que le franc CFA, adossé à l’euro et garanti par le Trésor français, a offert une certaine stabilité nominale (faible inflation, taux de change fixe). Mais cette “stabilité” est en réalité une dépendance :
• Le taux de change fixe bride la compétitivité des économies locales en empêchant toute dévaluation stratégique.
• La politique monétaire est dictée en grande partie par la Banque de France et la BCE, donc hors de tout contrôle démocratique africain.
• Les réserves de change placées en France (à hauteur de 50% historiquement) privent les pays utilisateurs du CFA d’une partie de leur souveraineté monétaire.
Par conséquent, la stabilité évoquée est une façade, car elle masque une forme de contrôle extérieur et de soumission structurelle à une logique postcoloniale.
2. La stabilité économique n’est pas la stabilité sociale ni politique
Une monnaie stable n’a de valeur que si elle s’accompagne de croissance inclusive, d’emplois et d’industrialisation. Or, les pays de la zone CFA restent parmi les plus pauvres au monde, malgré cette soi-disant stabilité :
• Croissance faible et souvent extractiviste.
• Dépendance aux importations.
• Déficit industriel chronique.
Peut-on parler de stabilité quand l’économie est stagnante, que le chômage des jeunes explose et que l’émigration est massive ? Le franc CFA, dans sa configuration actuelle, n’a pas permis aux économies concernées de se transformer durablement.
3. La critique du CFA est un acte patriotique, non subversif
Remettre en question le franc CFA ne signifie pas prôner le chaos monétaire, mais revendiquer un débat légitime sur la souveraineté économique. Les intellectuels, économistes, citoyens et même certains chefs d’État (notamment en Afrique de l’Ouest) ont dénoncé le caractère anachronique de cette monnaie.
• Critiquer le franc CFA, c’est refuser l’hypocrisie d’une indépendance tronquée.
• C’est demander que les choix monétaires soient débattus, décidés, et contrôlés par les Africains eux-mêmes.
4. La démocratie repose sur le droit à la parole, même en économie
Quand un porte-parole du gouvernement affirme que la critique du franc CFA serait irresponsable ou déstabilisateur, il confond autorité et autoritarisme. Les sociétés mûres acceptent le débat, y compris sur leurs choix monétaires. Interdire ou diaboliser la critique, c’est trahir l’esprit même de la République.
M. Moungalla a raison de dire que la monnaie est un outil de stabilité, mais il oublie que cette stabilité ne doit pas être achetée au prix de la souveraineté et de la stagnation. La critique du franc CFA n’est pas une menace : c’est un appel à repenser notre avenir économique avec courage, lucidité et dignité.
Tom Melvin BAIKI – Le 16/04/2025
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