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Jeune Afrique "prédit" la mise en liberté de Laurent Gbagbo - Emmanuel Macron : « J’agirai en Afrique en toute transparence, loin des réseaux de connivence »

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    Emmanuel Macron : « J’agirai en Afrique en toute transparence, loin des réseaux de connivence »

     

     

    Par Jeune Afrique - Emmanuel Macron « J’agirai en Afrique en toute transparence, loin des réseaux de connivence ».

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    Par Marwane Ben Yahmed

    Emmanuel Macron, leader du mouvement En Marche!, est arrivé en tête lors du premier tour de l'élection présidentielle française ce dimanche 23 avril, avec 23,75% des voix contre 21,53% pour la présidente du Front National, Marine Le Pen. Le favori à la succession de François Hollande a accordé une interview à Jeune Afrique, une semaine avant ce scrutin.

    Sa perception de l’Afrique et la politique qu’il entend mettre en place s’il était élu, la colonisation, l’aide publique au développement, le franc CFA, les relations Algérie-Maroc, la démocratie et les Constitutions, l’immigration, Trump, Poutine…

    Avant le premier tour de l’élection présidentielle française, le 23 avril, nous avons interrogé le candidat d’En marche !, Emmanuel Macron, dans un TGV entre Paris et Besançon, où il se rendait en meeting.

    Jeune Afrique : En quelques mots, que proposez-vous de nouveau ou de différent aux électeurs français ?

    Emmanuel Macron : Je propose un renouvellement profond de la vie politique française et un projet pour la France qui rassemble les Français autour d’objectifs clairs. Le socle de ce projet repose sur 6 chantiers de transformation : l’éducation et la culture, la réforme du marché du travail, la modernisation de l’économie (à travers l’écologie et le numérique, notamment), la sécurité, le fonctionnement plus efficace des institutions et une politique européenne et internationale indépendante et humaniste.

    Ce projet s’appuie sur un mouvement d’un dynamisme extraordinaire, En Marche !, porté par des femmes et des hommes engagés sur le terrain, souvent nouveaux venus dans la vie politique, réunis par les valeurs de la République et du progrès.


    C’est en assumant la vérité sur notre histoire commune que nous pourrons regarder l’avenir avec confiance

    Vous avez fait une déclaration forte sur la colonisation en Algérie, qui a fait polémique. Quel est, en définitive, votre jugement sur ce sujet ?

    La colonisation a donné lieu à des violences qui ont nié l’humanité des victimes. Je ne m’inscris pas dans la repentance, mais je ne souhaite pas non plus refouler ce passé, dont la connaissance doit nous aider à construire un avenir apaisé. Apaisé dans notre pays, où les historiens peuvent nous aider à regarder notre histoire en face. Et apaisé avec nos partenaires du Sud. C’est en assumant la vérité sur notre histoire commune que nous pourrons regarder l’avenir avec confiance.

    Comment comptez-vous gérer les relations de la France avec l’Algérie et le Maroc, qui ne s’entendent guère ?

    La France a des relations fortes avec l’Algérie, avec le Maroc mais aussi avec la Tunisie, qui sont basées sur des relations humaines et des intérêts communs majeurs. Ce seront des partenaires essentiels dans le cadre de l’initiative en direction de la Méditerranée et de l’Afrique que je souhaite engager dès le début de mon mandat. Je me suis déjà rendu en Algérie et en Tunisie et si je n’ai pas encore pu aller au Maroc, je m’y rendrai très rapidement après mon élection, si les Français m’accordent leur confiance. Je n’ai pas à commenter la nature des relations entre le Maroc et l’Algérie car il s’agit de deux pays souverains. Je crois profondément à l’intérêt des pays du Maghreb à coopérer davantage, à intensifier leurs relations économiques, qui restent faibles, de la même manière qu’ils développent leurs relations avec le reste du continent africain.

    J’ai vécu plusieurs mois au Nigeria, ce qui m’a permis de découvrir le pays d’Afrique le plus peuplé du continent et l’une des premières économies africaines, qui fait jeu égal avec l’Afrique du Sud. Cela m’a donné une bonne compréhension des défis auxquels sont confrontés les États africains, et des opportunités d’avenir qu’ils recèlent.

    Si vous deviez résumer la future politique africaine de la France, relativement absente des débats lors de la campagne, sur quels principes s’appuierait-elle ?

    Je veux écrire une nouvelle page dans notre relation avec l’Afrique et pour cela conduire un véritable aggiornamento de notre politique en direction du continent, pour répondre à sa vitalité et contribuer à libérer son potentiel.


    Je tiens à agir dans la transparence, loin des réseaux de connivence franco-africains et des influences affairistes encore trop présentes

    C’est pourquoi, je lancerai une initiative ambitieuse entre la France, l’Europe, le sud de la Méditerranée et l’Afrique, les routes de la liberté et de la responsabilité, pour renforcer nos intérêts mutuels, dans tous les domaines – sécurité, climat, commerce, emploi, innovation.

    Dans le cadre de ce partenariat pour l’avenir, j’apporterai plusieurs inflexions à notre politique africaine.

    Tout d’abord, je tiens à agir dans la transparence, loin des réseaux de connivence franco-africains et des influences affairistes dont on a vu que, malheureusement, ils subsistent encore dans le système politique français, en particulier à droite et à l’extrême-droite.

    Dans cet esprit, je veux m’appuyer sur les forces vives africaines et françaises : les intellectuels, les ONG, les entreprises françaises et africaines, la diaspora française en Afrique et africaine en France.

    Je veux aussi que la France accorde plus d’attention et de place à la jeunesse africaine, qui est dynamique et créative, et au développement du secteur privé. Un des grands défis pour nous tous, c’est de créer en Afrique des emplois pour la jeunesse africaine. Il faudra pour cela que chacun prenne sa part, l’aide internationale, les gouvernements nationaux et les investisseurs privés, nationaux et internationaux, pour financer les infrastructures productives (électricité, eau, communications) et les entreprises, notamment les PME.

    Enfin, je veux encourager la francophonie, qui est un atout pour la France dans la mondialisation, et qui sera très africaine, puisque 75% des francophones dans le monde seront africains d’ici à 2040. Nous devons développer ensemble un espace économique et un fonds d’investissement francophones.

    Dernier point : je suis conscient des soupçons d’ingérence que notre présence militaire peut susciter. Je veux souligner que ces forces jouent un rôle essentiel aujourd’hui dans la lutte contre le terrorisme et la prévention de crises, pour notre bénéfice collectif. Je souhaite qu’elles travaillent au renforcement des capacités sécuritaires africaines nationales et régionales.

    L’aide publique doit-elle être conditionnée à des critères démocratiques ou de respect des droits de l’homme ?

    Notre aide au développement n’est pas suffisante, particulièrement en Afrique. Nous devons l’augmenter pour atteindre, comme nos partenaires européens, l’engagement de 0,7% de la richesse nationale, entre 2017 et 2030, en fonction de nos marges budgétaires.

    Cette aide au développement renforcée devra se concentrer sur l’Afrique et l’espace francophone, pour appuyer les priorités que j’ai déjà évoquées : lutte contre le dérèglement climatique, droits des femmes, éducation et formation, infrastructures, bonne gouvernance, développement du secteur privé et de l’emploi.

    L’aide humanitaire et l’aide directe à des populations en situation difficile doivent évidemment être préservées, particulièrement dans les situations de crise, mais nous devons être prêts à reconsidérer notre soutien aux gouvernements qui bafouent les droits les plus fondamentaux.

    Je compte proposer un programme de renforcement des capacités des sociétés civiles dans toutes leurs composantes : fondations locales, organisations de droits de l’Homme ou de protection de l’environnement, médias, partis politiques, syndicats.


    Je défendrai le respect des principes démocratiques fondamentaux partout en Afrique

    Modification des Constitutions pour rester au pouvoir, élections tronquées, régimes autoritaires, justice partiale : quel doit être selon vous le rôle pour la France face à ces dérives ?

    Les États africains ont adopté une Charte africaine pour la démocratie, les élections et la gouvernance, qui requiert le respect de principes démocratiques fondamentaux. Pouvons-nous nous-mêmes renier les principes que les États africains se sont eux-mêmes donnés ? A l’évidence, non. Si je suis élu, je défendrai le respect des principes démocratiques fondamentaux partout en Afrique, en lien avec l’Union Africaine et les organisations régionales qui ont un rôle majeur à jouer pour faire respecter ces principes de bonne gouvernance démocratique que les pays d’Afrique ont définis. Je salue d’ailleurs à ce titre le rôle très important joué par la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dans la résolution de plusieurs conflits notamment au Burkina Faso ou plus récemment en Gambie.


    Je note que les gouvernements africains restent, avec raison, attachés aux deux espaces monétaires d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale

    Le Franc CFA, dont la persistance est l’objet d’un vif débat, a-t-il toujours un avenir ?

    Je le crois, mais c’est un choix qui appartient d’abord aux Africains eux-mêmes. Je note qu’en général les gouvernements africains restent, avec raison, attachés aux deux espaces monétaires (Afrique centrale et Afrique de l’Ouest) qui constituent la zone du franc CFA et qui contribuent à la stabilité économique et à l’intégration régionale.

    Je serai entièrement à l’écoute des souhaits de nos partenaires dans ce domaine de coopération exemplaire.

    Lire la suite sur...http://www.jeuneafrique.com/429951/politique/emmanuel-macron-defendrai-r...

     

    Qui VIVRA VERRA !

    Brazzaville, Steve OBORABASSI pour la voix du Peuple

     

    JE SUIS Couverture  Monsieur 8%  DICTATEUR Denis SASSOU NGUESSO

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