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CONGO BRAZZAVILLE : PAYS ÉMERGENT D'ICI A L' AN 2025 UN AUTRE ÉPHÉMÈRE

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CONGO BRAZZAVILLE : PAYS ÉMERGENT D'ICI A L'AN 2025 . UN AUTRE ÉPHÉMÈRE

 

 







 

 

Construire, c’est assembler les parties pour former un tout. Ainsi, la construction d’une maison ne commence pas par la toiture et comme une maison, l’édification d’un pays s’appuie sur un tout, en commençant par des fondamentaux. L’économie n’est donc pas, pour un pays, le seul paramètre pour son développement. Celui-ci passe aussi par:

-une école agréable et performante, creuset des cadres de qualité;

-un système sanitaire complexe et efficace dans la prise en charge des populations;

-une administration apolitique, pure, dynamique, non corrompue et économe;

-un secteur privé décomplexé et ouvert;

-des infrastructures adaptées à chaque structure et qui obéissent à une cohérence nationale;

-une jeunesse encadrée, instruite respectueuse et disponible;

-des emplois pour tous, chacun à la hauteur de ses potentialités;

-une bonne gouvernance, condition essentielle pour la prospérité d’un pays et creuset important du bien être social.

Cependant, comme le développement c’est aussi l’ampleur, l’importance et l’extension que prend une chose qui évolue, voyons comment les décisions de l’homme qui dirige notre cher et beau pays ne peuvent pas le conduire au développement.

Ceux d’entre nous qui ont longuement disserté et continuent de penser naïvement que Mr Sassou est «homme des masses, des actions concrètes, grand timonier, grand homme d’état, porte bonheur ou alors un bâtisseur infatigable…», ont toujours oublié ou ignoré le côté opportuniste qui prime chez cet homme quant à son rapport d’avec le pouvoir.

Si de tels superlatifs hyperboliques sont attribués à un homme englué dans des moyens dilatoires parce qu’il est difficile d’observer une seule empreinte réelle et palpable de son long séjour aux affaires sur le «soit disant bonheur» qu’il a toujours promis au peuple, il y a sérieusement un problème.

Il faut rappeler qu’il est au pouvoir depuis plus d’un ¼ de siècle et depuis, le Congo est devenu un champ où cohabitent des antivaleurs, des violences, de la peur, de l’insolence, des privations… tout ceci entretenu par des actions d’éclat et souvent sans lendemain. Souvenons-nous de ce que sont devenus les slogans énormément diffusés et commentés par les médias d'État dans les années 80 à savoir: «une école, un champ», «l’autosuffisance alimentaire d’ici à l’an 2000». De cette école, un champ, l’on ne retient qu’une entité déstructurée, dévastée, en ruine et démunie de tout. Quant au second slogan, le Congo continue toujours à importer plus de produits alimentaires qu’il n’en produit.

Jamais à cours d’idées, cet homme inventa, au sortir de la guerre provoquée et gagnée par lui, un autre concept attrayant: «La nouvelle espérance» avec en toile de fond, une autre escroquerie, «la municipalisation accélérée». Aucun congolais n’ignore le bilan qui en ait été fait dans les quelques régions où elle est passée: beaucoup d’éléphants blancs, des infrastructures inachevées, des projets détournés, du bricolage. Ainsi, si en ce qui concerne la municipalité accélérée de la cuvette Ouest, les carottes sont déjà bien cuites, dans ce sens que les mêmes manœuvres s’y sont répétées, nos compatriotes du Pool où ce monstre interviendra en 2012 se devront d’être très vigilants et respecter leur mot d’ordre qui sonne comme un retentissant avertissement et ce, afin d’anticiper sur le sort réservé aux prédécesseurs. Ce mot d’ordre clair donné par le porte parole du comité du suivi de ladite municipalisation accélérée, lors de la présentation du cahier de charges y relatif à Mvouba et Sassou, stipule que: «le Pool n’acceptera ni des éléphants blancs, ni des projets inachevés, ni des opérateurs économiques véreux». Espérons qu’il s’agit là d’une sérieuse mise en garde adressée à un régime défaillant et clanique? Ne pas le faire serait non seulement connaitre le même sort que la Bouenza, la Likouala, la cuvette, la cuvette ouest mais aussi encourager le statut quo. S’il y a des naïfs qui croient aux gesticulations d’un pouvoir incompétent, force est de reconnaitre que les idées que cet homme nous sert quoiqu’importées sont malheureusement mal assimilées. Quoi de mieux pour terminer dans un mur !

En ce moment, il est entrain de nous préparer une autre coquille vide, «les zones franches» de Pointe Noire et d’Ollombo-OYO après nous avoir abreuvés d’un autre concept sans contenu précis, «le chemin d’avenir». Alors qu’une nouvelle espérance suppose l’existence d’une ancienne mais ici fantôme, l’on est vraiment sidéré de voir ce pouvoir brutal et maffieux dont on ne retient encore grand-chose, nous embrigader dans ce qu’il appelle les zones franches, une trouvaille qu’il vient d’importer de Singapour et l’Ile Maurice pour étoffer son chemin d’avenir, son nouveau projet de société.

Des zones franches, parlons en. Une zone franche est un cadre juridico administratif qui offre beaucoup d’avantages aux opérateurs économiques notamment la réduction des impôts et des droits de douane, l’absence de plusieurs taxes. C’est véritablement une aubaine pour ces entrepreneurs, dans leurs opérations d’import et export. Quoi de mieux pour sortir un pays de son sous développement? Mais cela seul suffit pour assoir un développement ? Et puis, cette idée qui vient une fois de plus de l’étranger comme les slogans ci-dessus évoqués, serait-elle exploitée à bon escient?

Si Mr Sassou a la conviction de la réussite chez nous de cette opération qui a si bien marché ailleurs, alors que toutes les idées qu’il a importées n’ont porté jusqu’ici aucun fruit probant le commun des congolais a droit de se poser un tas de questions du genre:

-peut-on prévoir une embellie durable dans un pays où les gouvernants sont plus dévoués au monde des affaires qu’à la situation du peuple qu’ils devraient servir.

Les potentialités de réussite économique du Congo ont-elles été bien répertoriées et utilisées pour aller chercher le complément ailleurs?

La réponse à ces questions est négative, car, le Congo n’est pas cité parmi les pays de bonne gouvernance, et l’analyse des affirmations du Ministre d’état Rodolphe ADADA de ce pouvoir sur les antennes de télé Congo ne pousse franchement pas à l’optimisme. En effet, de ce Ministre pourtant chargé de l’industrialisation est resté vague quant à la maitrise par l'État des produits concourant à booster notre économie. L’on retient également et en toute évidence, que le pouvoir ne sait pas encore avec précision les productions essentielles dans les 11 (onze) régions ou départements du Congo et encore moins les produits susceptibles de constituer une base au développement de l’industrie. Selon lui, l’aide de ces étrangers est sollicitée non seulement pour nous instruire ceux qui assureront la gestion des dites zones, mais aussi pour leur permettre de dénicher et inventorier les produits utiles à la création de ces zones.

Un adage bien connu nous enseigne «qu’il ne faut placer la charrue avant les bœufs». Or mettre la charrue avant les bœufs comme veut le faire Mr Sassou c’est seulement du déjà vu autrement dit, l’échec patent d’autant plus qu’au Congo, toutes les conditions de réussite longuement abordées ne sont pas encore de mise. En effet, dans ce pays où la bonne gouvernance est sous caution, les infrastructures réalisées à la va vite, souvent pour le prestige du prince et rarement adaptées, les investissements sur les infrastructures nationales souvent détournés, spoliés ou confisqués, une gestion du pays s’appuyant sur des lobbies maffieux étrangers et clanique,un abus de confiance caractérisé par l’insolence des gens brusquement devenus riches et par l’impunité criarde à tous les niveaux de l'État, celui-ci peut-il envisager réussir un développement conséquent? La réponse à cette question est encore négative car, même citant un dirigeant français du 19e siècle qui exhortait le peuple français à «s’enrichir» ce que souhaiterait le ministre de l’industrialisation du pouvoir pour le peuple congolais dans l’honnêteté comme si nous avons les mêmes capacités managériales et morales, l’opération dite zones franches ne donnera pas de bons fruits. A se demander si réellement, le pouvoir s’interroge sur les causes profondes de la misère qui sévit au Congo comme jamais connue!

Pendant que le Congo regorge d’énormes ressources minières, forestières, halieutiques, fauniques, florales, financières, des terres cultivables disponibles, de l’eau et du soleil en abondance, des sites touristiques à vous couper le souffle…, un pays digne de ce nom abandonnerait-il ainsi le peuple dans la désuétude totale pour courir après le vent? De telles dispositions n’auraient pas permis au Congo de mettre en place une base solide de développement ? Plutôt que de courir vers de nouveaux projets prestigieux, onéreux et languissants, le pouvoir aurait fait preuve de discernement dans la gestion de l’existant dès le moment où il s’est autoproclamé président. C’est de là qu’est parti l’échec de redressement de notre pays.

Sassou et son monde prônent faire du Congo, un pays émergent d’ici à l’an 2025 mais, à cause de leur terrible passé et leur façon de continuer à naviguer à vue, en arriveront-ils? Il faut en douter car même le Ministre d’état n’a pas donné l’assurance de croire ce qu’il était entrain d’avancer, tellement il était inaudible et hésitant dans le développement de ses idées. En tout état de cause, Sassou fait du Congo, notre cher et beau pays, ce pauvre qui passe le clair de son temps à demander de l’aumône aux passants alors qu’il est assis sur une mine d’or. Aussi, nonobstant tout le tintamarre des radio et télévision de Mpila et des flatteries sempiternelles des inconditionnels alimentaires, rien de bon n’est plus à espérer du pouvoir anachronique de Sassou. Qu’il dégage et le Congo se sentira mieux.



Brazzaville, Steve OBORASSI pour la Voix la Peuple

 

 

Pour une République Juste & Démocratique, Vous trompez le Peuple Nous dénonçons

 

  



 

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