Côte d'Ivoire: Depuis Mama, Laurent Gbagbo rend hommage à sa “petite femme Nady“
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Mama le 28 juin 2021. Laurent Gbagbo a rencontré ce lundi les chefs traditionnels et cadres de la région du Gôh.
En séjour à Mama, son village natal, Laurent Gbagbo a exprimé, lundi, sa reconnaissance à sa compagne Nady Bamba qui selon lui, a été un soutien important lors de son incarcération.
"Il faut remercier ma petite femme Nady. Il faut la remercier parce que quand on est en palabre avec une femme on dit tout sur elle. Mais ce qu'elle a fait de bien aussi il faut dire. Nady a quitté Accra où elle était en exil, pour demander l'asile au Pays-Bas, pour être à la Haye à côté de moi et venir me voir toujours.
Les Pays-Bas ne lui ont pas accordé l'asile donc c’est la Belgique qui lui a accordé l'asile. Elle était à Bruxelles donc, et de Bruxelles à la Haye ça fait 200 km. Allée et retour, ça fait 400 km. Elle a bloqué 3 jours: mardi, jeudi et samedi, où elle était avec moi. Elle faisait 400 km en voiture, au volant. C'est ça qu'elle a fait pour moi principalement", a témoigné Laurent Gbagbo lors d’une rencontre avec les cadres et chefs traditionnels de la région du Gôh.
Poursuivant, l’ancien président a fait savoir que c’est elle qui le nourrissait, lui et certains pensionnaires de la Haye, notamment, le congolais Jean Pierre Bemba et Charles Taylor du Libéria.
10 jours après son retour en Côte d’Ivoire, Laurent gbagbo séjour du dimanche au lundi, à Mama, son village natal.
Définitivement acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, Laurent Gbagbo a regagner le 17 juin, la Côte d’Ivoire après 10 ans d’absence.
Quatre jours après son arrivée, l’ancien président a demandé le divorce avec son épouse Simone Ehivet après plus de 30 ans de mariage.
Laurent Gbagbo à propos de la justice internationale : « il fallait écarter un homme gênant »
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« La CPI, ce n’était pas sérieux, il fallait écarter un homme gênant, un concurrent gênant, alors on m’a mis là-bas », a déclaré Laurent Gbagbo à Mama, son village natal, dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire. L’ancien président a été définitivement acquitté fin mars par la CPI, où il était notamment accusé de crimes contre l’humanité.
C’est la première fois depuis son retour en Côte d’Ivoire le 17 juin après dix ans d’absence que l’ex-président ivoirien évoque publiquement son jugement et son acquittement par la CPI.
Laurent GBAGBO, à MAMA:
"J'ai vu Fatou BENSOUDA arriver et puis réciter tout ce pour quoi on m'accuse. Je dis c'est à cause de ça là? Donc il n' y a rien. J'ai dit; Me Altit, ce que je t'avais dit qu'il n' y a rien là, il n' y a rien. Tu peux me défendre. Effectivement, il n'y avait rien.
Il y a des témoins même qui venaient, on leur demande; quel est le nom de ton village? Il dit attends je vais chercher...
Il y en a, on leur demande; vous connaissez le monsieur-là? Il dit; je ne l'ai jamais vu.
Ce n'était pas sérieux. Il fallait écarter un homme gênant, un concurrent gênant, alors on m'a mis là-bas. Mais je ne regrette pas parce que si j'était venu avec un titre de criminel, c'est vous tous qui alliez avoir honte. Or les blancs qui ne connaissent pas nos petites querelles ici-là, ont su que je ne suis pas un criminel. Je fais tout, mais je ne suis pas un criminel. On peut m'accuser de tout, mais je ne suis pas un criminel."
Mama, Steve OBORASSI pour la Voix du Peuple

