LES FORCES PRO-OUATTARA ONT REPRIS TROIS VILLES IMPOTANTES
Les forces du président ivoirien reconnu par la
communauté internationale Alassane Ouattara ont pris mardi 29 Mars 2011 le contrôle de trois importantes villes, dans
l`ouest et l`est du pays, selon des sources concordantes.
A la mi-journée, les combattants pro-Ouattara circulaient à bord de 4x4 à travers la ville de Duékoué, carrefour stratégique de l`Ouest, et étaient parfois acclamés par les habitants qui avaient recommencé à descendre dans les rues après les combats livrés depuis lundi matin, a constaté un journaliste de l`AFP.
On n`entendait pas de tirs, mais des maisons en feu et des impacts d`obus et de balles témoignaient de la violence des affrontements entre le camp Ouattara et les forces armées du président sortant Laurent Gbagbo.
Duékoué conduit notamment à San Pedro, plus grand port d`exportation de cacao au monde.
Des habitants ont également rapporté la prise par les Forces républicaines, nouvelle appellation des forces pro-Ouattara, de la ville de Daloa (centre-ouest), à une centaine de kilomètres à l`est de Duékoué.
Daloa est l`une des plus importantes villes du pays, au coeur du "pays bété", région natale de Laurent Gbagbo.
Le camp Ouattara, qui a engagé une vaste offensive depuis lundi matin, a aussi pris mardi Abengourou, à 220 km de la capitale économique Abidjan, et n`a jamais menacé d`aussi près le régime Gbagbo.
LE CAMP GBAGBO APPELLE A UN CESSEZ LE FEU IMMÉDIAT
AHOUA DON MELLO porte parole du gouvernement GBAGBO
ABIDJAN - Le gouvernement du
président ivoirien sortant Laurent Gbagbo appelle à un "cessez-le-feu immédiat" et à une "ouverture du dialogue" avec son rival Alassane Ouattara, dont les forces progressent dans tout le sud du
pays, a déclaré mardi à l`AFP son porte-parole Ahoua Don Mello.
"Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat et à l`ouverture du dialogue sous la médiation du haut représentant de l`Union
africaine (UA). Faute de quoi, nous utiliserons notre droit légitime de défense", a-t-il dit.
"Nous avons reçu un courrier de l`UA nous invitant à une négociation dans le cadre de l`UA, du 4 au 6 avril 2011 à Addis Abeba.
On n`a pas encore répondu mais il n`y a pas de raison de refuser une occasion de dialoguer", a-t-il ajouté.
"Nous avons adopté une stratégie de repli (militaire). Nous espérons que le dialogue va s`ouvrir incessamment, il ne sert à rien
d`aller à l`affrontement pour augmenter le nombre de victimes", a assuré Monsieur Don Mello.
Le porte-parole a également accusé les forces pro-Ouattara de commettre des exactions lors de leur progression: "ils tuent,
volent, violent et pillent la population. Il y a près d`une dizaine de morts, dont certains brûlés vifs ou égorgés, sur le front ouest notamment", a-t-il affirmé.
Ces accusations n`ont pas pu être confirmées de source indépendante dans l`immédiat.
Il a aussi accusé la Mission de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci) de "servir de couverture aérienne et terrestre aux rebelles sur
tous les fronts".
Concernant les accusations de l`Onuci selon lesquelles les forces loyales à Monsieur Gbagbo ont tué lundi une "dizaine de civils
innocents" dans le quartier de Williamville à Abidjan, il a répondu: "c`est de la diversion, cela traduit le comportement partisan de l`Onuci".
Depuis fin 2010, le camp Gbagbo demande le départ de l`Onuci, l`accusant d`avoir pris parti pour Monsieur Ouattara dans le
conflit post-électoral ayant fait plus de 460 morts, selon l`ONU. Les Nations unies reconnaissent Monsieur Ouattara comme président.
Au cours de la crise, des partisans de Monsieur Gbagbo ont attaqué des membres de l`Onuci ou leur véhicule.
LE PRÉSIDENT AMERICAIN BARACK OBAMA DÉCLARE :
"GBAGBO SE SERT DES VOUYOUS"
Pour une République Juste & Démocratique, Vous Trompez le Peuple Nous dénonçons