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25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 09:41

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           Source : LE PARISIEN

     

    Congo-Brazzaville : intimidations et répression contre l'opposition au président

     

     

                   ILLUSTRATION. Contrôle de police dans un quartier sud de Brazzaville 

    AFP

     

     

          

     

     

     

     

     

    Un climat d'intimidation et de répression règne au Congo-Brazzaville.
     

     

    C'est en tout cas ce que dénonce le rapport d'un groupe d'organisations politiques et de la société civile congolaise, adressé au Conseil de l'ONU aux droits de l'Homme et à la Cour pénale internationale (CPI), Celui-ci recense «plus de 100 cas d'exécutions extrajudiciaires, d'arrestations et de détentions arbitraires, d'entraves à la liberté d'expression et de presse.»

    Ceci au cours de la période qui va du référendum à la présidentielle ayant permis la réélection du président Denis Sassou Nguesso, de septembre 2015 à fin juillet 2016.

    «Enlèvements nocturnes, arrestations et détentions arbitraires, torture...»

    La réélection le 20 mars du président Denis Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans à la tête du pays, était considérée par l'opposition comme une «victoire volée».

    Le rapport désigne la garde républicaine et la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) comme les principaux auteurs d'«enlèvements nocturnes, arrestations et détentions arbitraires, torture, traitements cruels, inhumains ou dégradants...» commis sur des partisans de l'opposition au président congolais.

    «Au Congo, il n'y a pas de prisonniers politiques», a pour sa part affirmé le ministre de la Justice Pierre Mabiala.

     

    Candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars, le général Jean-Marie Michel Mokoko est détenu depuis mi-juin pour «atteinte à la sûreté intérieure de l'État», alors que l'opposant Paulin Makaya, chef d'une petite formation politique, a été condamné fin juillet à deux ans de prison ferme pour «incitation aux troubles à l'ordre public» après avoir organisé et participé à une manifestation non autorisée.

     

      leparisien.fr

     

     

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Brazzaville, Steve OBORABASSI pour la Voix du Peuple

 

 

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Un Dictateur n'a pas de concurrent à sa taille tant que le Peuple ne rélève pas le défi

 
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24 septembre 2016 6 24 /09 /septembre /2016 10:02

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    GUY BRICE PARFAIT KOLELAS, devant les experts des travaux préparatoires de la convention de l’opposition congolaise

     

     

    Conférence de presse de Guy Brice Parfait KOLELAS, ce vendredi 23 septembre 2016 au siège de la CODEHA à Mpissa.

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    «…Je n’ai jamais envoyé ma lettre de démission à l’IDC. J’ai conçu et créé l’IDC. Je suis pour une convention de l’opposition élargie aux plateformes IDC-FROCAD, ce qui n’est pas leur philosophie. Ils m’ont sorti de l’IDC, je prends acte. En toute responsabilité, chacun prend sa position de départ…. ».

     

    PAKO a ouvert le comité d'experts des partis d'opposition pour la préparation de la Convention de celle-ci. A cette occasion il a précisé sa pensée et expliqué ses choix et la nuance stratégique avec l'IDC.

    Il nous faut donc relayer le propos en insistant sur quatre points :

    1. Arrivé premier au 1er tour le 20 mars, PAKO est le plus légitime pour organiser une Convention de l’opposition ;

    2. Personne n’est dépositaire de l’opposition, tous ceux qui se réclament de ce bord politique sont les bienvenues à la Convention ;

    3. Des nombreux partis ont répondu présent en envoyant leurs experts ;

    4. Il y a une divergence stratégique avec l’IDC, mais nous visons le même objectif et donc nous nous retrouverons.

     

     

          

     

     

     

    APPEL URGENT AUX FILLES ET FILS DU POOL-KOONGO

    DANIEL NKOUTA

    L’heure est extrêmement grave, ouvrons les yeux !

    Pourquoi nous plaindre du Pouvoir mbosi hier, du Pouvoir nibolek après, du Pouvoir mbosi de nouveau, qui auraient déchainé le drame sanglant des persécutions cause de nos malheurs, quand celui que nous avons, pendant ces trois épisodes de l’histoire politique du pays encensé comme héros et qui aurait dû protéger en père et tuteur nos parents, filles et fils dans la consolidation de l’unité du terroir, a depuis toujours contribué à sa ruine ? J’ai parlé de Bernard KOLELAS.

    Résistant au ressac de la résignation et pour éviter d’abdiquer les droits imprescriptibles de l’esprit ; exprimant mon incoercible répugnance d’un esprit formé par la sagesse séculaire de note culture fermement opposée au dogme du suicide collectif salvateur ; j’ai longuement réfléchi à la question pour s’imposer à ma conscience le problème sans cesse rebattu depuis nos Aînés : le Pool-koongo est-il entrain de mourir de pathologie endogène comme semblent l’indiquer avec force les faits, ou est-il objet de tentative d’assassinat par les autres, comme s’emploient à le proclamer depuis, certains de nos politiques de la contrée qui font une lecture sournoise des mêmes faits, pour s’abriter honteusement derrière l’idéologie de la victimisation chronique se servant de bouc émissaire ?

    Parmi les pathologies endogènes à la région figure en première place : le fanatisme teinté de religion. Ayant compris cette faiblesse sociologique de notre peuple, Bernard KOLELAS, car c’est encore de lui qu’il s’agit, s’est infiltré dans notre terroir en prenant soin de se métamorphoser de téké en lari pour être accepté. Il a donc insidieusement usé de cet angle de braquage pour mieux braconner sur nos terres en toute tranquillité ; cet angle de tir pour ajuster son tir sur notre peuple. L’homme avait forgé une religion nouvelle fondée sur l’idéologie du MCDDI, la nouvelle eschatologie qui devait s’imposer à tous les ressortissants du terroir et sur l’ensemble du terroir. S’est alors que peu à peu s’est tissé un fanatisme autour de l’homme, entretenu par des milliers de dupes plutôt que de fourbes, des propagandistes pipés plutôt que pipeurs. La région s’est vite trouvée dans la galaxie d’une foultitude de fanatiques composée d’âmes crédules et niaises, une espèce d’une superstition malfaisante enflée d’une injustice et sotte confiance en elle-même, qui s’imagine sic et simpliciter toutefois qu’elle énonce quelque chose, posséder de merveilleuses connaissances, cette bande de sots dont les premières phalanges se sont recrutées parmi les intellectuels de la région qui n’ont pas flirté avec l’idéologie marxiste et qui depuis n’autorisent plus la moindre expression d’une opinion contraire.

    Ceux du dehors ont alors, hélas très vite conclu que nous avons tous été atteints par le virus de l’obéissance aveugle. Pour faire justice de cette calomnie, car, ce n’est rien d’autre que cela, il a fallu faire toute la lumière sur cette doctrine mortifère. C’est cette tâche que je tente d’assumer dans une publication à paraître dans quelques semaines. Mais d’or et déjà, devant l’urgence, je fais cette mise en garde à nos parents.

    Aujourd’hui, nous devons à la vérité de dire, car tel est le constat, que le père parti, les fils qui se sentent en droit de revendiquer l’héritage du de cujus Bernard KOLELAS car c’est de lui qu’il s’agit de nouveau, se déchirent dans la dévolution successorale du patrimoine familial qu’est le Pool-koongo, le fonds de commerce de la famille dont chaque membre revendique le droit naturel de la représentation à chaque occasion électorale. Et, la région qui s’est depuis autoproclamée le berceau de l’intellectualité congolaise, subit pourtant sans rechigner, se laissant conduire sans jamais broncher à l’échafaud. J’ai simplement honte !

    Pour le Grec, la morale étant une science, il est toujours loisible de l’enseigner et de ramener au bien le méchant, et nul secours divin ne saurait procurer à l’homme le souverain bien s’il n’arrive pas lui-même à juger à bon escient : « Sache, dis Sénèque, que si tu dois à Dieu de vivre, tu ne dois qu’à toi-même le bien-vivre ». « Si tu ne peux corriger les méchants, déclare Epictète, ne les accuse pas, car toute méchanceté est corrigible ; mais plutôt accuse-toi, toi qui ne trouves pas en toi-même assez d’éloquence et de persévérance pour les amener au bien ».

    Puisque se tromper est une faute, pour éviter toute faute il convient de s’appliquer à ne jamais se tromper ; il faut donc tirer les leçons de l’histoire que la progéniture de KOLELAS s’active à forcer au bégaiement.

    Depuis quelques mois, en tout cas depuis le référendum sur le changement de la Constitution et la dernière présidentielle, les ingrédients se mettent en place peu à peu devant nous avec la complaisance de tous. Comme en 1998 avec le père, Brice Parfait KOLELAS fils de son père s’active avec sa catéchèse à danser du tango argentin avec le pouvoir en place au détriment de ce que sa famille considère comme sa base électorale. Les mêmes causes entraînant les mêmes faits, le Pool-koongo s’achemine lentement mais sûrement vers une autre catastrophe humaine. Pour comprendre cet itinéraire mortifère, relisons l’histoire avec KOLELAS père, pour permettre à ceux qui sont capables de comprendre de saisir le sens de l’histoire. Où nous conduit-on ?

    Bernard KOLELAS dans son itinéraire avait compris une chose fondamentale : Les Laris étaient malléables, l’essentiel était dans le discours. Alors il va adopter un discours mystique, messianique, ésotérique et politique à la fois. Cette alchimie aboutira à l’exclusion de la scène politique régionale de tout autre prétendant. C’est la politique de « je ne veux voir qu’une tête, la mienne, attention donc à celle qui déborde ! ». Personne n’aura droit à la parole dans le Pool-koongo, aucune opposition au M.C.D.D.I. ne sera acceptée, lui seul aura raison car doté des pouvoirs surnaturels lui permettant d’être omniscient, omnipotent.

    Aujourd’hui, usant de la même stratégie, Brice Parfait KOLELAS sur la trace de son père s’est fabriqué la canne des Corbeaux Matsouanistes pour séduire et s’est déjà lancé dans sa campagne pour conduire notre peuple à l’échafaud. Dans cette campagne, tous les coups sont permis, même exclure ses frères biologiques de l’héritage politique du père ; lui seul est demeuré fidèle à l’idéologie du père, les autres frères ont trahi papa proclame-t-il sans état d’âme. Il n’hésite pas à vanter les mérites de l’idéologie de son père le GHANDI congolais pourtant champion toutes catégories en putsch qui a détruit la région pour le bonheur de ses seuls rejetons.

    Le dernier acte qui témoigne singulièrement de la médiocrité politique de l’homme et de sa dangerosité avérée, est sa dernière allocution à l’ouverture de ce qu’il appelle la réunion des experts pour la formation de la plate-forme de l’opposition. L’homme, sans gêne, sans honte, affirme sans sourciller avoir crée l’INITIATIVE POUR LA DEMOCRATIE DU CONGO (IDC) . Quel mensonge ! Comment vouloir profiter du fait qu’André OKOMBI SALISSA pour des raisons de sécurité s’est mis en sommeil et ne peut donc réagir sans risquer de se faire repérer pour usurper au grand jour son œuvre ? Comment donc vivre dans ce microcosme politique où tous les sachants : Patrick Eric MAMPOUYA, Blanchard OBA bien qu’en prison, Ghys DOMBE BEMBA, Claudine MUNARI, Mathias DZON, Jean-Marie POUELE, Clément MIERASSA, Amard POATY etc. observent un silence coupable devant une telle usurpation un holdup si criard !

    La réalité parce que je sais ce qui s’est réellement passé, c’est que Brice Parfait KOLELAS n’était pas là, il n’a jamais été à l’origine de la création de la plate-forme IDC, œuvre d’André OKOMBI SALISSA avec son entourage immédiat. Le premier coopté sera Blanchard OBA, Brice Parfait KOLELAS sera la dernière recrue. Mais comment une région aussi respectable que le Pool-koongo peut-il accepter de se faire représenter par un tel esprit manifestement malin ? Interroger Fulbert YOULOU, il vous dira depuis sa tombe : nous sommes tous maudits !
    Voilà l’épisode que s’active à reproduire Brice Parfait KOLELAS !

     

    DANIEL NKOUTA
     

     

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Brazzaville, Steve OBORABASSI pour la Voix du Peuple

 

 

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Un Dictateur n'a pas de concurrent à sa taille tant que le Peuple ne rélève pas le défi

 
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23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 17:40

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           Source : LE MONDE    

     

    L’ordre règne à Brazzaville : le président est au palais, l’opposant en prison 

     

     
     

     

     

    Jean-Marie Michel Mokoko, lors d’un meeting, le 18 mars 2016 à Brazzaville, deux jours avant la présidentielle.

          Mokoko Tour à Pointe Noire. (12/03/2016)

     

     

     

    Il se voyait déjà président, il se retrouve en prison. Jean-Marie Michel Mokoko, général saint-cyrien de 69 ans et candidat malheureux à la présidentielle congolaise du 20 mars, où il a obtenu 14 % des voix selon un décompte officiel très contesté, est incarcéré depuis plus de trois mois à la maison d’arrêt de Brazzaville.

    Dans cet établissement sinistre et décati croupissent quatre-vingts prisonniers politiques, selon le rapport fouillé du juriste Maurice Massengo-Tiassé, deuxième vice-président de la Commission nationale des droits de l’homme. « Faux, il n’y en a aucun », martèle le ministre de la justice, Pierre Mabiala, qui défend comme il peut le président Denis Sassou-Nguesso, 72 ans, dont plus de trente à la tête du pays. Après avoir fait modifier la Constitution cinq mois plus tôt, le chef de l’Etat a été réélu en mars, dès le premier tour, avec 60 % des suffrages, un scrutin entaché de fraudes dénoncées par la communauté internationale.

    La crainte du poison

    Candidat sans parti politique, Jean-Marie Michel Mokoko, homme du nord comme le président, mais populaire dans le sud du pays, avait suscité un certain engouement populaire. A Pointe-Noire, la capitale économique, celui qu’on surnomme « Moïse » aurait fait un score bien supérieur à sa moyenne nationale. Les espoirs qu’il a suscités lui ont valu d’être menacé, empêché de tenir des meetings, assigné à résidence, de voir son domicile perquisitionné à plusieurs reprises, et finalement d’être incarcéré. Le procureur de la République a ouvert une information judiciaire pour trois chefs d’inculpation : « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat », « détention illégale d’armes et munitions de guerre », « incitation au trouble à l’ordre public ».

    Lire aussi :   Congo-Brazzaville : « Peut-être vont-ils me tuer, mais je ne regrette rien »

    Seules trois personnes peuvent le visiter : son médecin, son avocat et son fidèle cuisinier burkinabé qui lui dépose chaque matin, à 9 h 45, son petit déjeuner, puis lui concocte des repas qu’il lui apporte en début d’après-midi. « Ça évite les tentatives d’empoisonnement », lâche un proche.

    Dans cette prison surpeuplée, il a le privilège d’être seul dans une grande cellule dont il n’a pas le droit de sortir, sauf pour les auditions au parquet. Aucun contact avec les autres prisonniers ne lui est permis. Surtout pas avec son directeur de campagne, Jean Ngouabi, et les quatre autres membres de son équipe également incarcérés. Tous se sont retrouvés lors d’une confrontation, mercredi 14 septembre, au palais de justice, durant laquelle les magistrats ont tenté, en vain, de leur faire admettre un projet de « trouble à l’ordre public ». Cinq jours plus tard, M. Mokoko devait se présenter devant le juge pour récupérer le matériel informatique perquisitionné dans ses deux villas et examiné. Aucune preuve d’un plan de conquête du pouvoir par la force n’a pu en êtreexhumée. La convocation a été reportée sine die.

    Lire aussi :   Répression à huis clos au Congo-Brazzaville

    La nuit, il dort à même le sol, selon ses proches, par peur que son matelas n’ait été empoisonné, une pratique répandue en Afrique centrale. Le jour, il fait un peu de sport et suit avec attention l’actualité politique au Gabon et en République démocratique du Congo (RDC), les prises de position de la France, qui par ailleurs était restée indifférente au sort de l’opposition au Congo-Brazzaville. Un écran de télévision diffuse les chaînes d’information en continu. Cet autre privilège lui a été concédé suite aux demandes d’amélioration de ses conditions de détention formulées cet été par Patrice Talon et Roch Marc Christian Kaboré, respectivement présidents du Bénin et du Burkina Faso, pays où M. Mokoko a brièvement vécu en exil dans les années 1990 avant derejoindre Paris. Le reste du temps, il se replonge dans la lecture d’une biographie de Nelson Mandela ou de Napoléon, et de classiques de la littérature française comme les œuvres d’Antoine de Saint-Exupéry.

    Militaire putschiste ou démocrate ?

    « De par ma formation et mon expérience militaire, j’ai été préparé à subir ce genre d’épreuves et cela ne fait que renforcer ma détermination », confie-t-il à ses rares visiteurs, comme pourrassurer sa famille. C’est peut-être son passé militaire comme chef d’état-major des armées du Congo de 1987 à 1993, comme chef de la Mission internationale de soutien à la Centrafriqueen 2014 et conseiller du président Sassou-Nguesso pour la paix et la sécurité en Afrique (2005-2015), qui a fait craindre au pouvoir qu’il utilise son entregent dans l’armée pour fomenter un coup d’Etat.

    Ses avocats dénoncent un dossier judiciaire vide ou monté de toute pièce. « Aucune arme de guerre n’avait été retrouvée lors des perquisitions à ses domiciles, et il n’avait fait qu’appeler à la désobéissance civile à travers des journées ville morte et à des rassemblements pacifiques, explique Me Norbert Tricaud, son conseil parisien. Pour l’instant le juge d’instruction n’a présenté aucune preuve étayant ses chefs d’inculpation. »

    Lire aussi :   En Afrique, le printemps des dinosaures

    Au ministère de la justice, on dit néanmoins disposer d’éléments à charge contre l’ancienne figure de proue de l’opposition. Il y a bien sûr l’extrait d’une vidéo tournée en 2007, et remise en ligne lors de la campagne, où l’on voit M. Mokoko discuter d’un projet de coup d’Etat contre Denis Sassou-Nguesso.

    Pour cette dernière campagne, le président sortant et officiellement réélu s’était attaché les services de spécialistes de l’espionnage comme l’ancien directeur du renseignement intérieur français, Bernard Squarcini, et des intermédiaires français et israéliens pour le conseiller techniquement, constituer des dossiers sur ses opposants et leurs réseaux. Leurs informations sont censéesétoffer le dossier d’accusation.

    Le dialogue dans l’impasse

    A des milliers de kilomètres de Brazzaville, une étudiante congolaise de 26 ans ne comprend plus le sens des théories de sciences politiques qu’elle apprend sur les bancs de l’université de Montréal. Elles sont contredites chaque jour au Congo-Brazzaville, au Gabon, en RDC, au Burundi et ailleurs par des élections truquées, repoussées et des manifestations réprimées par des tirs à balles réelles. « L’Afrique centrale est-elle maudite ? », s’interroge Fatima Sow Mokoko, l’un des sept enfants du général. Elle qui se voyait, diplôme en poche, rentrer au pays pour participer à l’essor de son pays, ne sait plus à quel saint se vouer« Au Congo, les jeunes préfèrent partir que revenir. C’est triste de voir une élite brisée par un pouvoir brutal, lâche-t-elle. On est dans l’attente du sort qui sera réservé à mon père, avec qui je ne peux pas parler. Je n’ai plus qu’à attendre. »

     

    A Brazzaville, certains tentent néanmoins de perpétuer l’espoir qu’avait soulevé la candidature de M. Mokoko et caressent l’idée de former un mouvement politique. Toutefois, l’opposition reste fragilisée par les querelles internes et les luttes d’ego, que ne peut trancher le général depuis sa cellule. Des divisions soigneusement entretenues par Denis Sassou-Nguesso, réputé à la fois pour sa brutalité et son habileté politique. Certains opposants n’ont pas su résister à la séduction exercée par ses moyens financiers, alimentés par les détournements des revenus pétroliers.

     

    Lire aussi :   « Sassou », maître du Congo jusqu’en 2031 ?

     

    « Le secrétaire général adjoint de l’ONU nous avait rassurés sur la tenue du dialogue inclusif que nous réclamions, on a attendu, mais le pouvoir ne nous a envoyé aucun signe positif, déplore, de Brazzaville, Charles Zacharie Bowao, ancien ministre de la défense (2009-2012) devenu coordonnateur de la plateforme de l’opposition IDC-Frocad, et ami de M. Mokoko. Nous avons donc décidé de reprendre nos actions pacifiques de désobéissance civile. »

     

    Mais comment dialoguer avec des opposants qui parlent d’un « Congo occupé et dirigé par une organisation criminelle », comme l’a déclaré l’ancienne ministre Claudine Munari le 17 septembre ? Le petit pays pétrolier d’Afrique centrale est sorti des radars d’une communauté internationale davantage préoccupée par la situation à Kinshasa et à Libreville. Denis Sassou-Nguesso, qui aime à se penser comme un « homme de paix », l’a bien compris. En RDC comme au Gabon, le chef de l’Etat a proposé son expérience pour faciliter un dialogue entre le pouvoir et l’opposition. « Dialogue » ? Cela a fait sourire, de l’Assemblée générale des Nations unies à New York jusqu’à la maison d’arrêt de Brazzaville.

    Joan TILOUINE
     

     

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Brazzaville, Steve OBORABASSI pour la Voix du Peuple

 

 

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22 septembre 2016 4 22 /09 /septembre /2016 12:52

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           Source : LE MONDE    

     

    GABON: La crise gabonaise, une chance inespérée pour la France 

     

     
     

     

     

    A Libreville, le 31 août 2016, lors des violences post-électorales qui ont suivi la réélection contestée d’Ali Bongo à la tête du Gabon.

          

     

     

    Fraudes et répressions massives, populations meurtries, mais un vent de révolte qui gronde en continu : c’est l’aboutissement d’une élection censée être démocratique au Gabon, où la mobilisation souterraine parvient à s’amplifier malgré l’asphyxie des réseaux sociaux et le harcèlement policier.

    A l’heure où le pays tout entier retient son souffle en attendant, vendredi 23 septembre, le résultat du recours déposé par Jean Ping auprès de la Cour constitutionnelle –  vous savez, la fameuse « tour de Pise » qui penche toujours du même côté, celui du pouvoir –, il est urgent de rappeler à la France que sa place est clairement au côté des Gabonais en lutte pour un idéal démocratique, de manière affirmée et sereine. Plus qu’un devoir, c’est une dette.

    Adoubé par Nicolas Sarkozy

    Très récemment, j’étais invitée par un grand parti politique qui planchait sur une « nouvelle politique africaine de la France » face à sa perte d’influence manifeste et au désamour, voire à l’antagonisme des générations montantes en Afrique, francophones en particulier. Devinez ce qui est apparu – en fait : a été rappelé – comme la raison la plus constante du rejet de la France ? Le« double langage » ou « l’hypocrisie » face à la marche vers la démocratie. Qui n’a pas lu ou entendu mille fois que la France « soutient les dictateurs », tout en ayant mis en scène le Sommet de La Baule, en 1990, qui promettait le contraire ? L’épisode de la précédente élection présidentielle au Gabon, après la mort en 2009 d’Omar Bongo Ondimba, quarante-deux ans de pouvoir, n’a rien fait pour ébranler cette certitude. Le « vieux » a mis en selle son fils adoptif, Ali, qui fut sans doute battu dans les urnes par André Mba Obame mais adoubé par Nicolas Sarkozy.

     

    Lire aussi :   Des étudiants gabonais perturbent un meeting de Nicolas Sarkozy

     

    2009 n’est pas 2016 et la France n’a plus le même président. Le gouvernement de François Hollande n’a pas seulement la conscience tranquille sur l’Afrique, il s’est jusqu’à présent plutôt illustré par des actes forts et reconnus : stopper les djihadistes au Mali, les contenir au Nigeria, au Niger et ailleurs.

    Le Gabon, de ce point de vue, est une chance inespérée pour la France.

    Non pas qu’il lui appartienne « d’apporter la démocratie en Afrique », une démarche hégémoniste et néocoloniale violemment critiquée lorsqu’elle est identifiée comme telle. Et pour cause. Nul ne niera aux Gabonais le mérite exclusif d’avoir vaillamment œuvré pour atteindre l’objectif démocratique d’élire un président. Pendant deux ans, Jean Ping, le candidat en tête, a sillonné son pays pour aller au-devant de ses compatriotes ; les principaux leaders politiques, tous candidats, ont réussi le tour de force, si rare au sein des oppositions africaines, de se regrouper derrière un candidat unique pour déjouer un mode électoral prévoyant un seul tour ; et la société civile s’est mobilisée pour surveiller la régularité du scrutin. Bref, ces Africains « ont fait le job » !

     

    Lire aussi :   Démissionnaire, le garde des sceaux gabonais dénonce des tentatives d’assassinat

     

    Comme dans d’autres pays, le Ghana, la Zambie, la Tanzanie, le Cap-Vert, le Ghana et le même le Nigeria. Pourquoi, en zone dite francophone, doit-on se satisfaire des échecs programmés, des simulacres électoraux ou des éruptions révolutionnaires comme au Burkina Faso ? A quoi aurait alors servi la mobilisation exemplaire des Gabonais ? Pour obtenir quoi ? Encore une fraude grossière, véritable insulte à l’intelligence ? Des morts, des charniers, des blessés, des prisonniers, des disparus, des pleurs, du sang ? Du sang et encore du sang ! Que peut faire une foule désarmée face à des mercenaires encagoulés, recrutés pour tuer afin de maintenir au pouvoir un président mal élu, mal aimé, et dont on doute de l’origine ? D’où cette pancarte, qui a fait florès pendant les manifestations, « Ali Bongo est-il vraiment Gabonais ? ».

    Tombés sous les balles

    La frilosité de la France est compréhensible à certains égards – mais injustifiée dans le cas d’espèce. En 2009, des jeunes en colère s’en étaient pris à des intérêts économiques français, mais c’était en réaction au soutien affiché par le président français de l’époque à celui qui, déjà, avait sans doute perdu les élections. En 2016, il est facile de parier que les mêmes acclameront les présidents français comme des héros, leur feront des haies d’honneur, si la France d’aujourd’hui se range clairement du côté de la recherche de la légitimité démocratique, de la protection des citoyens, de TOUS les citoyens.

    A travers toute l’Afrique, cette France-là récoltera reconnaissance et respect. La France n’est donc pas face à une « menace » pour les siens au Gabon, mais à une main tendue par tout un peuple, à un boulevard à emprunter vers cette « nouvelle politique » qui romprait, enfin, avec la Françafrique si décriée. En clair, les signaux à envoyer ne devraient pas tourner autour du retrait de la France, lorsqu’on attend sa présence et son soutien.

     

    Lire aussi :   Présidentielle gabonaise : Jean Ping saisit la Cour constitutionnelle

     

    La France de Nicolas Sarkozy a loupé le coche en Tunisie… et au Gabon. Celle de François Hollande tient là une chance inespérée de revoir la copie de 2009, sans coup férir, et de convaincreles Africains de la pertinence de ses fameuses « valeurs », celles qui sont censées guider sa politique internationale. Est-il encore besoin de souligner que la consolidation des processus démocratiques et de l’Etat de droit fait partie de la solution aux crises à répétition qui désespèrent la jeunesse, l’installent dans la précarité et nourrissent l’envie de quitter un continent apparemment incapable de lui donner un avenir ? Envoyer des troupes pour stopper des fous de Dieu, c’est bien. Ancrer la vie politique dans l’espérance et la participation citoyenne, c’est mieux. Au Gabon, des dizaines d’hommes, des femmes et d’enfants sont tombés sous les balles. Sans perdre l’espoir.

     

    Lire aussi :   Au Gabon, le pouvoir est une affaire de famille

     

    Des étudiants gabonais perturbent un meeting de Nicolas Sarkozy

     


     

     

    Le 21 septembre 2016, à des jeunes Gabonais venus perturber son meeting à Marcq-en-Baroeul (Nord) aux cris de « Sarko, viens chercher Ali ! », l’ex-présidentfrançais rétorque : « Si vous voulez parler du Gabon, retournez-y ! ».

     

    Le meeting de Nicolas Sarkozy à Marcq-en-Baroeul (Nord), qui clôturait une journée de déplacement commencée à Calais, a été perturbé, mercredi 21 septembre, par une dizaine d’étudiants gabonais opposés à leur président réélu Ali Bongo, lors de la présidentielle contestée du 27 août et dont les résultats définitfs sont attendus dans les prochains jours.

    Alors que le candidat à la primaire de la droite et du centre s’exprimait devant un millier de partisans, ces étudiants, portant des drapeaux du Gabon, ont fait irruption dans la salle en scandant« Sarko, viens chercher Ali ! ».

     

    Lire aussi :   Présidentielle gabonaise : MM. Ping et Bongo d’accord pour recompter, mais pas sur la méthode

     

    Ils accusent Nicolas Sarkozy d’avoir, lorsqu’il était président de la République, favorisé le maintien au pouvoir d’Ali Bongo, a expliqué à l’AFP un membre de ce collectif, « Lille refuse », après le meeting.

    « Si vous voulez parler du Gabon, retournez-y ! »

    Après plusieurs dizaines de secondes de flottement, Nicolas Sarkozy a répliqué au micro à l’intention des étudiants. « Ici c’est la France, c’est pas le Gabon. Si vous voulez parler du Gabon, retournez-y ! », a-t-il lancé, sous les applaudissements nourris de la salle.

    Les étudiants gabonais ont ensuite été expulsés de la salle par le service de sécurité.

     

    Lire aussi :   Gabon : comment truquer une élection présidentielle pour 75 000 euros ?

     

    Depuis l’annonce de la victoire du président sortant Ali Bongo Ondimba au scrutin présidentiel, le Gabon est plongé dans une crise politique sans précédent. Les violences post-électorales ont fait trois morts d’après les autorités et « plus de 50 » selon le camp du candidat malheureux Jean Ping, qui a déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle pour un recomptage des voix.

    Plus tôt dans l’après-midi de mercredi, Nicolas Sarkozy avait été accueilli par des « Sarkozy en prison ! » scandés par une dizaine de militants de gauche radicale, devant une librairie deTourcoing (Nord) où il venait dédicacer son nouveau livre. Ses partisans avaient répondu par des « Sarkozy, président ! ».

     

    Lire aussi :   Au Gabon, le pouvoir est une affaire de famille

     

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Brazzaville, Steve OBORABASSI pour la Voix du Peuple

 

 

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Un Dictateur n'a pas de concurrent à sa taille tant que le Peuple ne rélève pas le défi

 
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21 septembre 2016 3 21 /09 /septembre /2016 22:50

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           Source : LE MONDE    

     

    RDC : comment le régime Kabila a mis une juge sous pression pour se débarrasser d’un opposant  Moïse KATUMBI CHAPWE

     

     
     

     

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          Marche de soutien des partisans du candidat de l’opposition à la présidentielle congolaise en exil, à Lubumbachi, le 13 mai 2016.

     

     

    Si un jour Moïse Katumbi, l’ancien gouverneur de la riche province congolaise du Katanga, est finalement autorisé à se présenter à la présidentielle, il le devra en partie à une magistrate de province : Chantale Ramazani Wazuri, présidente des juges de paix de Lubumbashi-Kamalondo, dont la « mission » consistait, au contraire, à signer son arrêt de mort politique.

    Lire aussi :   En RDC, Kabila s’accroche au pouvoir et réprime

     

    Son fait d’arme est plutôt rare. Cette magistrate a en effet eu le courage de dénoncer publiquement les pressions exercées sur elle par les plus hautes autorités de l’Etat : la présidence de la République démocratique du Congo (RDC), le chef de la puissante Agence nationale du renseignement (ANR), le ministère de la justice« On m’a forcée à le condamner, sans délibérer, sanstenir compte des anomalies sur la forme ni sur le fond du dossier, pour des faits prescrits, tout ça pour lui interdire de se présenter à l’élection présidentielle. C’est terrible. Finalement, j’ai craqué », raconte timidement cette femme d’une quarantaine d’années.

    Fief de Moïse Katumbi

    L’histoire, pourtant, ne commence pas si mal pour Chantale Ramazani Wazuri. Simple juge au tribunal de grande instance de la Gombé, à Kinshasa, depuis dix-neuf ans, elle est promue, par un décret présidentiel de mars, à la tête du « tribunal de paix » de Lubumbashi, à 1 500 km de la capitale congolaise. Trente-quatre juges sous sa juridiction pour des dossiers passibles de six mois à six ans de prison. A priori, ce ne sont pas les affaires du siècle.

    Sauf que Lubumbashi n’est pas une ville congolaise comme les autres. C’est la capitale du Katanga, région méridionale de la RDC, frontalière de l’Angola, de la Zambie et de la Tanzanie par le lac Tanganyika. Le Katanga mérite à lui seul le qualificatif, appliqué généralement à toute la RDC, de scandale géologique tant il regorge de richesses minières : cobalt, cuivre, fer, radium, uranium, diamants.

    Lire aussi :   Les troubles meurtriers à Kinshasa en six questions

    C’est également le fief du charismatique Moïse Katumbi Chawe, 52 ans. Ce riche homme d’affaires a occupé le siège de gouverneur de la province de 2007 à septembre 2015. Longtemps allié du président Joseph Kabila, qu’il a soutenu à la présidentielle de 2011, il est devenu l’un de ses plus farouches opposants. Jusqu’à se porter candidat pour la prochaine élection, initialement prévue en novembre mais qui pourrait bien être reportée aux calendes grecques.

    La désignation de Moïse Katumbi par une coalition de partis d’opposition remonte au mois de mars. Comme la mutation de Chantale Ramazani Wazuri à Lubumbashi. Peut-être n’est-ce qu’une coïncidence. Mais, le 10 juin, les trajectoires de la petite juge et de Moïse Katumbi – qu’elle ne connaît que « pour l’avoir vu à la télévision », dit-elle – se croisent.

    Ce jour-là, elle reçoit la visite d’Ambroise Kamukuni Mukinayi. Il n’est autre que l’avocat privé de Mutond Kalev, l’un des hommes les plus redoutés du pays en tant que chef de l’ANR, les services de renseignements congolais. Là, Me Kamukuni intervient officiellement pour un autre client. Il est venu à Lubumbashi comme défenseur d’Emmanouil Alexandros Stoupis. Cet homme d’affaires d’origine grecque a porté plainte contre Moïse Katumbi dans une affaire ancienne – et « même prescrite car vieille de dix ans », précise la juge Ramazani – d’usage de faux dans le cadre de la spoliation présumée d’un bien immobilier« C’est un dossier de la présidence, m’a immédiatement précisé l’avocat Kamukuni en insistant pour que cette affaire soit jugée dès le 20 juin », se souvient la magistrate.

     

    « L’indépendance de la justice au Congo n’existe pas »

    Ce n’est que le début d’une longue série de pressions et d’anomalies. L’une d’elle concerne l’absence de l’accusé. Inculpé pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » dans un autre histoire –« imaginaire » dit l’ex-gouverneur – de recrutement de mercenaires américains, Moïse Katumbi avait été autorisé, fin mai, par le procureur général de la République, à quitter le territoire national pour des raisons médicales et à aller se faire soigner à Londres. « Il n’a donc même pas reçu sa convocation pour son procès et, bien sûr, il n’était pas là, seulement ses avocats. Mais le premier président de la cour d’appel de Lubumbashi, Paulin Ilunga Tanda, m’avait ordonné de repousser toutes leurs demandes, y compris un report pour que l’accusé se présente. On a ensuite délibéré et j’ai suivi les ordres, sans trop savoir ce que je faisais », raconte la juge Ramazani entre deux coups de téléphone de ses amis qui prennent de ses nouvelles. Entre autres pressions, on lui fait savoir que le président Kabila, alors en visite dans la capitale du Katanga, suit le dossier en personne. La photo de la juge est largement diffusée sur Internet. On l’expose. « J’ai eu peur », dit-elle.

     

    Lire aussi :   RDC : condamné à trois ans de prison, Moïse Katumbi devient inéligible

     

    Le lendemain, elle est convoquée par son supérieur hiérarchique, le premier président de la cour d’appel, qui, entouré de militaires, lui dicte la sentence : « Mettez trois ans de prison, un million de dollars de dommages et intérêts et demandez son arrestation immédiate. » Une peine synonyme d’inéligibilité pour Moïse Katumbi dont l’étoile commençait à briller dans le ciel politique congolais.« Sinon, on vous révoque et on vous condamne à dix ans de prison », se souvient-elle d’avoir entendu de la bouche de son supérieur. Les mêmes menaces sont proférées contre les deux autres juges qui constituent le trio de magistrats chargés de l’affaire.

    Lire aussi :   Moïse Katumbi inculpé et sous le coup d’un mandat d’arrêt

    Dans les semaines suivantes, les menaces s’accentueront encore avec un coup de téléphone « du petit frère de Mutond Kalev, puis du chef de l’ANR en personne qui tonne au bout du portable »,se rappelle la juge. Moïse Katumbi s’étant opposé au jugement, l’objectif est alors de le reprogrammer au 25 juillet, toujours en son absence. Toujours de façon aussi expéditive. « Trois jours avant l’audience, le premier président de la cour d’appel me convoque à nouveau et me tend un jugement déjà rédigé. Je n’ai jamais été confrontée à un tel dossier, ma conscience m’a empêché d’aller plus loin. »

    La conscience de Chantale Ramazani Wazuri en avait pourtant vu d’autres. « L’indépendance de la justice au Congo n’existe pas, concède-t-elle. Ce sont la présidence et l’ANR qui la contrôlent, ça a toujours été comme ça, mais j’étais simple juge. On vous donne des instructions vous les appliquez et vous ne dites rien parce que sinon, on vous interroge, on vous intimide. »

    L’armée débarque

    Pas cette fois-ci. Prise entre le marteau et l’enclume, la magistrate relève la tête et prend la plume. Le 25 juillet, jour du « deuxième » jugement confirmant le premier, elle adresse une lettre aux Nations unies, à l’Union européenne et aux plus hautes instances de la République et de la justice de son pays : président, premier ministre, chef de l’ANR, procureur général, entre autres sommités. Elle dénonce « les contraintes physiques et morales exercées [sur elle] avant l’audience et pendant le délibéré », citant nommément les personnalités mises en cause. Elle demande que sa signature « extorquée » soit « considérée nulle et de nul effet ». Dans la foulée, l’armée débarque chez elle, mais la juge a pris les devants et s’est réfugiée chez des proches. Elle se cachera pendant deux semaines avant de s’enfuir par avion du pays, direction la France, grâce à la complicité de policiers congolais de l’aéroport de Kinshasa qui la laissent passer alors qu’elle est sous le coup d’un mandat d’amener.

     

    Lire aussi :   Moïse Katumbi : « Si Joseph Kabila ne veut pas partir, le peuple congolais sortira »

     

    Interrogé par RFI au sujet de cette affaire peu après l’envoi de la lettre, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, avait éludé la question. Il parlait de « manipulation » et émettait des « doutes [sur] l’authenticité du document ou des qualités de juriste de son auteur, parce que le droit congolais n’établit aucune relation de dépendance structurelle entre le gouvernement et les juges du siège ». Lambert Mende n’a pas souhaité répondre aux questions du Monde.

    Sous n’importe quelle latitude, dénoncer les menaces exercées par la présidence, le chef des services de renseignement et sa propre hiérarchie peut attirer des ennuis. En RDC, cela peutdevenir une question de vie et de mort. Surtout en cette période de crise politique explosive. Dans un communiqué publié lundi 19 septembre, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) et d’autres organisations de défense des droits humains estimaient que « les cas de Chantale Ramazani et de Jean de Dieu Kilima [un militant des droits de l’homme arrêté par l’ANR] sont emblématiques de l’instrumentalisation des instances judiciaires à des fins politiques et des manœuvres entreprises par les autorités congolaises pour éliminer les opposants du paysage politique et faire taire la société civile indépendante en amont de l’élection présidentielle. Ces pratiques sont celles d’un pouvoir autoritaire. »

     

    Lire aussi :   Le président congolais Kabila reste maître de l’agenda politique

     

    La veille, Human Rights Watch publiait un rapport accusant le gouvernement de mener, depuis deux ans, « une répression à l’encontre de militants ainsi que de dirigeants et membres de partis d’opposition qui se sont opposés à la prolongation de la présidence de Joseph Kabila au-delà de la limite constitutionnelle de deux mandats, qui prend fin le 19 décembre ».

    Depuis Paris, Chantale Ramazani Wazuri se demande maintenant de quoi l’avenir sera fait : « Au Congo, si vous êtes un prisonnier politique, oubliez ! Il faut attendre la chute du régime pour sortir de prison. » Aujourd’hui réfugiée en France, sous la protection de la FIDH, elle n’envisage pas de rentrer dans son pays sauf changement de pouvoir. Un pouvoir qui montre chaque jour qu’il n’hésite pas à recourir à la violence et à l’arbitraire.

     

    Lire aussi :   Moïse Katumbi, prophète en son pays ?

    Par Christophe Châtelot

     

     

    RDC : LES TROUBLES MEUTRIERS A KINSHASA EN 6 QUESTIONS

     

     
     

     

    Lundi 19 septembre, des manifestants à Kinshasa s’en sont pris à une affiche du président JOseph Kabila.

     

     

     

    La capitale de la République démocratique du Congo est le théâtre de violences à caractère politique qui ont fait de nombreux morts depuis le 19 septembre. Voici les six points qui permettent de comprendre la crise congolaise.

    Que se passe-t-il depuis le 19 septembre ?

     

    Les affrontements entre jeunes et forces de l’ordre se poursuivaient, mercredi 21 septembre, pour la troisième journée de suite à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), où l’opposition réclame le départ du président Joseph Kabila et la tenue d’une élection présidentielle. Ces violences, les pires depuis janvier 2015, ont commencé lundi 19 septembre au matin, en marge d’une manifestation à l’appel du Rassemblement, une association de partis politiques d’opposition et de forces civiles. Constitué autour du vieil opposant Etienne Tshisekedi, récemment rentré au pays, le Rassemblement a voulu, à travers cette journée de manifestation, signifier symboliquement au président Joseph Kabila le début de son « préavis  », à trois mois de la fin officielle de son second et, théoriquement, dernier mandat.

    La marche a rapidement dégénéré en affrontements avec la police. L’opposition et le pouvoir se sont renvoyé la responsabilité des violences, qui ont fait « plus de 100 morts » selon le parti d’opposition Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et 32 selon le porte-parole de la police nationale. Lundi, plusieurs bâtiments de partis de la majorité ont été incendiés. Dans la nuit de lundi à mardi, dans ce que l’opposition perçoit comme des « représailles », trois sièges de partis de l’opposition ont été brûlés. Sont particulièrement concernés les quartiers du centre et du sud de Kinshasa, les plus pauvres de cette mégapole de 10 millions d’habitants. Les Kinois n’ont jamais aimé Joseph Kabila, qu’ils ont toujours considéré comme un « étranger » venu de l’est du pays.

     

    Lire aussi :   En RDC, Kabila s’accroche au pouvoir et réprime

    Quand auront lieu les élections ?

     

    Ces violences à Kinshasa surviennent en plein « dialogue national », un processus proposé depuis novembre 2015 par le pouvoir pour donner le change et censé baliser le chemin vers un processus électoral apaisé. L’opposition s’est longtemps refusée à ce « dialogue », considéré comme un « piège » du pouvoir, avant que certaines de ses composantes minoritaires l’acceptent du bout des lèvres. Le « dialogue national » a donc été ouvert jeudi 1er septembre à Kinshasa par l’ancien premier ministre togolais Edem Kodjo, désigné « facilitateur » par l’Union africaine (UA).

    Le Rassemblement boude ce forum et conditionne sa participation à une série de préalables, dont la libération des prisonniers politiques et d’opinion et l’arrêt des poursuites judiciaires contre Moïse Katumbi, ex-gouverneur du Katanga et candidat déclaré à la présidentielle.

    Quant à la puissante église catholique de RDC, elle a suspendu, mardi, sa participation au « dialogue » en cours, « afin de faire le deuil » des Congolais décédés durant les deux jours de violences meurtrières. La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) exige une enquête indépendante sur les violences et précise, à propos de « l’accord politique » devant sanctionnerles travaux du dialogue : « Il devra être clairement établi et stipulé que l’actuel président de la République ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle à organiser le plus tôt possible. »

    Selon la Constitution, le scrutin présidentiel devait avoir lieu le 27 novembre, alors que le deuxième mandat de cinq ans du président Joseph Kabila prend officiellement fin le 19 décembre à minuit. Or le vote n’a plus aucune chance de se tenir dans les délais. Selon la commission électorale nationale indépendante, la présidentielle et les scrutins locaux pourraient accuser un retard de quatorze à seize mois. Le temps, se défend l’institution, de trouver des financements et de revoir le fichier électoral de 2011 pour y inclure les Congolais ayant, depuis, atteint l’âge de 18 ans. D’autres sources parlent d’un retard bien plus important, de trois à cinq ans. L’opposition dénonce cette stratégie du « glissement », consistant à étirer sans cesse le calendrier. Mais, pour Joseph Kabila, la suite est claire : la Cour constitutionnelle, saisie par les parlementaires de la majorité, a tranché le 11 mai en faveur de son maitien à la tête du pays en cas de report du scrutin, sachant que la constitution interdit au président sortant de briguer un troisième mandat.

     

    Lire aussi :   L’art de retarder les élections en RDC, raconté par l’un de ses stratèges

    Dialogue ou pas dialogue ?

     

    Kabila for ever ?

    Joseph Kabila, 45 ans, a été le président africain le plus jeune lorsqu’il a succédé en 2001 à son père Laurent-Désiré Kabila, assassiné au cours de la deuxième guerre du Congo (1998-2002), qui aurait fait jusqu’à 4 millions de victimes. Joseph Kabila a d’abord été président par intérim avant de remporter en 2006 l’élection présidentielle au second tour contre Jean-Pierre Bemba, opposant condamné en juin à dix-huit ans de prison pour « crimes contre l’humanité » et « crimes de guerre » commis en Centrafrique par la Cour pénale internationale (CPI). Joseph Kabila a ensuite été réélu en 2011, en battant l’opposant historique Etienne Tshisekedi lors d’un scrutin entaché de fraudes massives.

    Décrit comme un homme rusé et doté d’un sens aigu de ses propres intérêts, M. Kabila se targue d’avoir su ramener une paix relative dans un pays déchiré par deux guerres fratricides et met en avant le doublement du PIB par habitant entre 2005 et 2012. Pourtant, selon le Fonds monétaire international (FMI), 82 % des Congolais vivent en dessous du seuil de pauvreté absolue (1,25 dollar par jour), et cela malgré les immenses richesses du sous-sol congolais.

     

    Lire aussi :   Le président congolais Kabila reste maître de l’agenda politique

    Qui sont les figures de l’opposition ?

     

    Le président français François Hollande a appelé, mardi, au « respect » de la Constitution en République démocratique du Congo et à la tenue des élections prévues.

    « Il s’est produit des violences en République démocratique du Congo qui sont inadmissibles, insupportables », a souligné le chef de l’Etat français lors d’une conférence de presse réunie en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, disant ignorer « encore le nombre de morts ». Avant d’enchaîner : « Mais ce qui est incontestable, c’est qu’il y a des victimes et qu’elles ont été provoquées par des exactions venant de l’Etat congolais lui-même. »

    Les Etats-Unis ont, eux, une position plus ferme, arrêtée depuis plus longtemps. Thomas Perriello, l’émissaire spécial du gouvernement américain pour l’Afrique des Grands-Lacs, déclarait ainsi en juin au Monde Afrique : « Nous appuyons et défendons la Constitution, qui dit clairement que des élections doivent se tenir avant la fin de l’année (…) Nous espérons [que M. Kabila] sera à la hauteur de ce moment historique, comme il l’a été par le passé à Sun City [en Afrique du Sud, où ont été signés les accords qui ont mis fin à la deuxième guerre du Congo] ou lors de l’adoption de la Constitution. Il est capable d’avoir cette stature d’homme d’Etat ». Et de se retirer.

    L’opposition peine de son côté à présenter un front uni. Il y a d’abord Etienne Tshisekedi, 83 ans, fondateur de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) sous la dictature du maréchal Mobutu (1965-1997). Il n’a cessé de rejeter la réélection de M. Kabila en 2011. Il se considère comme le « président élu » du pays et nie toute légitimité au président Kabila et au Parlement. La santé d’Etienne Tshisekedi est fragile. Il a passé deux ans de « convalescence » en Belgique avant de rentrer à Kinshasa, le 27 juillet. Il est le plus souvent représenté par son fils, Félix Tshisekedi, 53 ans.

     

    Lire aussi :   RDC : l’opposant historique Tshisekedi accueilli par la foule à Kinshasa

     

    Autre figure de l’opposition : Moïse Katumbi, l’ancien gouverneur de la riche province aujourd’hui redessinée du Katanga. Longtemps allié aux Kabila, il a basculé dans l’opposition et déclaré sa candidature à la présidentielle le 4 mai. Millionnaire et populaire, il est dans le viseur du pouvoir. En juillet, il a été condamné à trois ans de prison dans le cadre d’une affaire ancienne de spoliation présumée d’un bien immobilier, une condamnation qu’il qualifie de « mascarade » mais qui l’empêche de se présenter à l’élection. Il est également inculpé pour « atteinte à la sûreté de l’Etat »après avoir, selon le pouvoir, recruté des mercenaires américains. L’ex-homme d’affaires, adoubé parWashington, est perçu par de nombreux observateurs comme la seule alternative crédible. Aujourd’hui en exil, Moïse Katumbi est de facto exclu du jeu politique et risque de se retrouver en prison s’il retourne en RDC. Il a longtemps plaidé pour une candidature unique de l’opposition face à Joseph Kabila, sans parvenir à en fédérer tous les mouvements. Comme l’opposant Vital Kamerhe, qui s’oppose pour le moment à une candidature commune anti-Kabila.

     

    Lire aussi :   Moïse Katumbi, prophète en son pays ?

     

    Outre l’opposition classique, la RDC a donné naissance à deux mouvements citoyens, à l’instar du Balais citoyen au Burkina Faso ou d’Y en a marre au Sénégal. Créé à Goma en 2012, le mouvement Lucha (Lutte pour le changement) voit ses membres harcelés par les forces de sécurité. Plusieurs d’entre eux ont été emprisonnés. Les jeunes membres du mouvement Filimbi(« sifflet » en swahili) subissent le même sort.

     

    Lire aussi :   « A la Lucha, nous n’avons pas peur d’aller en prison »

     

    Enfin, il est un outsider qui soulève beaucoup d’espoirs : le docteur Denis Mukwege, surnommé « l’homme qui répare les femmes ». Ce gynécologue, qui a notamment reçu en 2014 le prix Sakharov de la liberté de l’esprit décerné par le Parlement européen, jouit d’une immense popularité pour avoir soigné des milliers de victimes de violences sexuelles dans l’est de la RDC, et de certains soutiens, notamment au sein de la Maison Blanche. Il est vu comme un possible président « de transition », le temps que s’organisent vraiment les élections.

    Lire aussi :   Docteur Mukwege : « L’alternance est possible en RDC, sans esprit de revanche »

    Quelles réactions internationales ?

    Le président français François Hollande a appelé, mardi, au « respect » de la Constitution en République démocratique du Congo et à la tenue des élections prévues.

    « Il s’est produit des violences en République démocratique du Congo qui sont inadmissibles, insupportables », a souligné le chef de l’Etat français lors d’une conférence de presse réunie en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, disant ignorer « encore le nombre de morts ». Avant d’enchaîner : « Mais ce qui est incontestable, c’est qu’il y a des victimes et qu’elles ont été provoquées par des exactions venant de l’Etat congolais lui-même. »

    Les Etats-Unis ont, eux, une position plus ferme, arrêtée depuis plus longtemps. Thomas Perriello, l’émissaire spécial du gouvernement américain pour l’Afrique des Grands-Lacs, déclarait ainsi en juin au Monde Afrique : « Nous appuyons et défendons la Constitution, qui dit clairement que des élections doivent se tenir avant la fin de l’année (…) Nous espérons [que M. Kabila] sera à la hauteur de ce moment historique, comme il l’a été par le passé à Sun City [en Afrique du Sud, où ont été signés les accords qui ont mis fin à la deuxième guerre du Congo] ou lors de l’adoption de la Constitution. Il est capable d’avoir cette stature d’homme d’Etat ». Et de se retirer.

     

     

     

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Brazzaville, Steve OBORABASSI pour la Voix du Peuple

 

 

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Un Dictateur n'a pas de concurrent à sa taille tant que le Peuple ne rélève pas le défi

 
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20 septembre 2016 2 20 /09 /septembre /2016 16:41

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           Source : LE MONDE    

     

    Alain Mabanckou : « Les dictateurs croient avoir le temps, mais la montre est au peuple » 

     

     

     

          L’auteur franco-congolais Alain Mabanckou à l’inauguration de la session de leçons qu’il a données au Collège de France en mai 2016.

     

     

    L’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou vient de publier Le monde est mon langage (Grasset, 2016), un essai engageant et vagabond d’excellente facture. L’auteur de Verre cassé rend hommage aux auteurs qui l’ont nourri, de la Sénégalaise Aminata Sow Fall au Français Jean-Marie Gustave Le Clézio, en passant par l’académicien d’origine haïtienne Dany Laferrière. Attentif aux revendications des jeunesses africaines, Alain Mabanckou pressent un vent contestataire se lever sur le bassin du Congo. Prophétique ?

    Dans votre dernier essai, vous mettez à nouveau en avant Pointe-Noire, votre ville natale. Pourriez-vous nous parler un peu plus de Brazzaville ?

    Alain Mabanckou Pointe-Noire demeure mon obsession dans la création, tandis que Brazzaville est une ville que j’ai découverte un peu plus tard lorsque j’étais étudiant. Pourtant, on ne rappelle jamais assez que Brazzaville était la capitale de la France libre de 1940 à 1942, et on ne parle souvent que de l’Appel lancé le 18 juin 1940 par le général de Gaulle à Londres ! Cette ville demeure le lieu de notre histoire africaine, mais aussi le refuge de la France pendant qu’elle était occupée par les nazis. C’est pour cela que j’avance souvent que tous les Français sont des Congolais et qu’au regard de la place que Brazzaville a occupée dans l’Histoire, on ne devrait même plus embêter les Congolais mais leur dire merci tous les jours, voire décréter en France une journée de mémoire pour cette page de l’histoire des Français…

    Vous avez récemment mis en évidence cette entité que vous avez appelée le bassin du Congo ? Qu’est-ce qui la caractérise ?

    J’ai en effet parlé de « révolution du bassin du Congo » pour circonscrire ce qui se passe actuellement en Afrique centrale sur le plan politique. Je fais référence au Congo-Brazzaville, à la République démocratique du Congo (RDC), au Gabon, au Cameroun, à la République centrafricaine et à l’Angola, à cette boucle qui constitue le bassin versant du fleuve Congo. Le fleuve Congo, on le sait, est l’un des plus importants au monde, et le bassin du Congo réunit donc tout un vaste ensemble de pays s’étendant sur plus de quatre millions de kilomètres carrés, avec presque une centaine de millions d’habitants. La population dans ces espaces doublera d’ici à 2035, avec de plus en plus de jeunes. Or les pratiques politiques dans cette région sont des plus archaïques et parmi les plus dictatoriales de l’histoire du Continent noir. Je pourrais même avancer que c’est le dernier territoire de la Françafrique, théâtre des bidouillages de Constitutions pour le maintien des monarques qui sont au pouvoir, en moyenne, depuis trente ans !

     

    Lire aussi :   RDC : affrontements meurtriers lors d’une manifestation de l’opposition

    Une révolution globale est inéluctable et des signes sont de plus en plus visibles avec l’exaspération des populations – comme récemment au Gabon et au Congo-Brazzaville où on a assisté à une mascarade d’élections présidentielles. Progressivement donc, la conscience des peuples s’inscrit dans une lutte collective, les problèmes des uns ayant forcément des similarités avec ceux des voisins. Dans ces conditions, les frontières héritées de la colonisation et les nationalités deviennent subsidiaires puisque les causes et les effets des tragédies sont les mêmes ici et là. La révolution du bassin du Congo traduit la prise de conscience d’un destin commun des peuples opprimés et appauvris face à des pouvoirs qui, eux, sont solidaires dans leur dictature et se donnent la main pour maintenir leur autocratie.

     

    Lire aussi :   Qui est Isabel dos Santos, la femme la plus riche d’Afrique ?

     

    Vous êtes aujourd’hui l’écrivain africain le plus en vue en France. Est-ce que cela vous donne une responsabilité autre qu’artistique ? Est-ce là la raison de votre engagement politique contre les dictatures africaines en général et celle de Denis Sassou-Nguesso en particulier ?

     

    Je reste convaincu que le rôle de l’écrivain – ou d’un artiste – n’est pas seulement de fabriquer les rêves : il doit aussi les accompagner. Les politiciens africains actuels sont responsables de la dégradation de la vie des Africains qui n’auront jamais appris le jeu de l’alternance en politique. La révolution du bassin du Congo suppose donc un réveil de ces peuples, la fin d’un sommeil qui dure depuis les indépendances et le refus systématique de ces politiques qui relèvent de l’époque de l’homme de Cro-Magnon. La raison de mon engagement est liée aux pleurs de cette jeunesse que j’entends, aux larmes de ces filles et de ces garçons que je rencontre en France ou qui m’écrivent d’Afrique. C’est un engagement destiné à éradiquer l’opprobre que ces dictateurs accrochés au pouvoir jettent sur tout un continent, au point que l’image que l’on retient désormais de nous dans le monde est en accord avec les préjugés des siècles passés où les Africains étaient considérés comme des êtres frappés d’une malédiction atavique sur un continent de ténèbres, de barbarie et d’éternels conflits ethniques.

     

    Adversaire déclaré du régime dictatorial d’Ismaël Omar Guelleh à Djibouti, je ne peux plus mettre les pieds dans mon pays natal depuis sept ans, qu’en est-il pour vous ? Que risquez-vous concrètement ?

     

    J’admire votre courage – et vous honorez non seulement les Djiboutiens, mais toute la jeunesse africaine qui, plus que jamais, a besoin de notre voix. Vous aurez compris que, comme vous, je suis persona non grata au Congo parce que je m’exprime. La dictature et la littérature n’ont jamais fait bon ménage. Victor Hugo a été banni en 1851 et n’est revenu de son exil qu’en 1870. Parce qu’il s’indignait contre le coup d’Etat perpétré par Louis-Napoléon Bonaparte. Hugo était constant, opiniâtre et disait qu’on pouvait arracher l’arbre de ses racines, mais on n’arrachera jamais le jour du ciel ! Je ne suis pas en exil, ce sont les dictateurs qui sont en exil car, en ce qui me concerne, le Congo n’est plus au Congo, il est partout où les gens comme vous se lèvent pour mettre un terme au viol de la liberté d’expression des peuples de notre continent.

     

    Achille Mbembe, le penseur camerounais que vous avez invité au Collège de France lors de votre cours, estime que « si les Africains veulent la démocratie ils doivent en payer le prix ». Qu’en pensez-vous ?

     

    J’ai de l’admiration pour Achille Mbembe qui est le plus brillant des penseurs africains actuels. C’était un honneur pour moi de l’inviter à mon colloque organisé au Collège de France en mai. Je suis conscient que, face à une dictature, la réponse du peuple prend toujours du temps. Qui aurait par exemple imaginé un jour que le monarque Blaise Compaoré, président pendant vingt-sept ans, aurait fui comme un larron dans une foire devant la détermination du peuple burkinabé ?

     

    Lire aussi :   Au Burkina Faso, un ex-premier ministre de Compaoré inculpé pour assassinat et écroué

     

    Vous avez écrit une lettre ouverte au président François Hollande puis vous avez été reçu à l’Elysée par le chef de l’Etat et au Quai d’Orsay par M. Ayrault. Quel est votre sentiment général ? Quel bilan tirez-vous de ce militantisme ?

     

    Les discussions que nous avons eues ont été enrichissantes. Je reste toutefois sur ma faim, car le peuple congolais n’est toujours pas libre et des prisonniers politiques sont de plus en plus nombreux dans les geôles. La France est, semble-t-il, le premier partenaire économique du Congo. Cela implique-t-il aussi de cautionner ou de sponsoriser les dictatures ? Nous ne devons pasattendre que la France fasse quelque chose de spectaculaire : ce serait non seulement une attitude de soumission, mais une preuve que, malgré les indépendances africaines, les nations du Continent noir n’auraient pas encore atteint l’âge de puberté. C’est dans ce sens que les propos d’Achille Mbembe que vous avez rappelés sont d’actualité.

     

    Vous vous définissez comme un oiseau migrateur évoluant entre trois continents, l’Afrique, l’Europe et l’Amérique, où vous enseignez les littératures francophones à l’Université de Californie de Los Angeles. Comment voyez-vous l’Afrique de demain ?

     

    Je ne suis pas un pessimiste. Il y a des pays – comme le Bénin – qui montrent qu’une autre forme de politique est possible en Afrique, avec de vrais changements, avec des femmes et des hommes politiques qui mettent en avant l’intérêt collectif et qui ont le souci de laisser aux générations futures des ressources nécessaires pour le rayonnement du pays et le bien-être de la communauté. C’est l’Afrique de demain, celle de la culture de la tolérance, de l’alternance et de l’acceptation d’une fin de cycle pour l’avènement d’un autre par la volonté populaire.

     

    Quand je parle de « révolution du bassin du Congo », cela peut faire sourire certains, mais elle est là, proche, imperceptible pour les dictateurs qui portent encore leurs lunettes noires des années 1960. Elle est là, cette révolution, silencieuse et inéluctable comme tous les grands bouleversements sociopolitiques que ce monde a connus. Les autocraties du bassin du Congo ne savent pas qu’elles portent en elles les fissures qui engendreront progressivement leur destruction. On peut déjà noter la présence de ces fissures que ces mêmes dictateurs essaient de maquiller par un lifting grossier de leur Constitution et le recours immodéré aux ténèbres afin de couper les nouveaux réseaux de communication et de commettre sans vergogne des tricheries pendant les élections présidentielles. Combien de temps cela va-t-il durer ?

     

    Les dictateurs croient toujours avoir le temps, mais la montre appartient au peuple.

    Producteur de musique congolaise, promoteur de la Sape, vous débordez allègrement les disciplines et les cases…

     

    J’aime aider les artistes : c’est pour cela que je fais de temps à autre de la production musicale avec le label Lusafrica, distribué par Sony Music. J’ai produit deux albums de Black Bazar sous la direction artistique de Caroline Blache. Je reste toujours dans cette dynamique de production lorsque je rencontre des musiciens qui me plaisent et font preuve de professionnalisme. Actuellement, j’écris des textes pour le prochain album du Franco-Rwandais Gaël Faye, qui est devenu également un écrivain à succès avec son premier roman Petit pays (Grasset, 2016).

     

    Pour la Sape, c’est sans doute un appel de mes origines congolaises. Je le fais aussi pour faire connaître des talents : je pense au styliste Jocelyn Armel, « Le Bachelor », que j’ai immortalisé dans Le monde est mon langage… La Sape est donc un langage, un moyen de recourir à l’esthétique, loin des conventions. C’est cette rupture qui m’intéresse.

    Lire aussi :   La Françafrique ressuscitée d’Hollande l’Africain

     

     

     

    RDC : Le siège du principal parti d'opposition incendié à Kinshasa

     

     
    Le siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), premier parti d’opposition à l’Assemblée nationale congolaise, était en feu, mardi 20 septembre au matin, à Kinshasa, au lendemain d’une journée de violences meurtrières dans la ville, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP). Dans l’enceinte du bâtiment, des bidons d’essence renversés témoignaient du caractère criminel de l’incendie, rapporte l’agence, qui évoque par ailleurs la présence de corps carbonisés.

     

          Le siège del ’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), premier parti d’opposition fondé par Etienne Tshisekedi, à Kinshasa, le 20 septembre 2016.

     

    Un manifestant à Kinshasa, le 20 septembre 2016.

     

     

    « C’est un commando du camp du pouvoir » qui a attaqué le parti, a lancé à l’AFP Félix Tshisekedi, secrétaire national de l’UDPS, parti fondé par son père, le vieil opposant Etienne Tshisekedi.« Est-ce qu’un Etat normal répond par des représailles ? », a-t-il demandé en référence aux incendies ayant dévasté la veille plusieurs bâtiments de partis de la majorité, avant d’ajouter : « Nous avons affaire à un Etat voyou. »

    Hommes en civil arrivés en Jeep

    Selon M. Tshisekedi, cinq personnes ont péri mardi dans l’incendie du siège de l’UDPS. Deux autres sièges de partis ont également été incendiés pendant la nuit : celui du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) et celui des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (Fonus). Là, un militant commis à la garde des lieux a affirmé à l’AFP que le feu avait été allumé aux bâtiments préalablement aspergés d’essence par des hommes armés, en tenue civile, arrivés en Jeep.


    La veille, au moins quatorze civils et trois policiers ont été tués au cours des violences qui ont opposé des manifestants à des policiers anti-émeutes dans la capitale, selon le ministère de l’intérieur congolais. L’opposition a évoqué pour sa part 50 morts.

     

    Pas de présidentielle en vue

    Les violences de lundi avaient commencé avec l’attaque d’une permanence du parti présidentiel à Limete, quelques heures avant le départ prévu d’une manifestation hostile au président congolais, Joseph Kabila. A la suite de ces violences, les autorités ont annulé la manifestation de l’opposition qui voulait signifier au président son « préavis », trois mois avant l’expiration de son mandat, le 20 décembre.


    La Constitution interdit à M. Kabila de se représenter, mais il ne montre aucun signe laissant penser qu’il souhaite abandonner ses fonctions et la présidentielle, censée se tenir avant la fin de 2016, apparaît comme impossible à organiser dans les temps. Samedi, la commission chargée d’organiser les élections a déposé une requête auprès de la Cour constitutionnelle sollicitant un report de la convocation de ce scrutin. En mai, le président congolais avait obtenu de la Cour constitutionnelle l’autorisation de se maintenir en poste tant qu’un nouveau président n’est pas élu. Une manœuvre destinée à gagner du temps, avait dénoncé l’opposition.

     

     

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Brazzaville, Steve OBORABASSI pour la Voix du Peuple

 

 

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Un Dictateur n'a pas de concurrent à sa taille tant que le Peuple ne rélève pas le défi

 
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19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 18:20

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    19 Septembre 2016             

     

    RDC : 17 morts à Kinshasa avant une manifestation anti-Kabila, trois policiers tués

     

     

     

          

     

     

    Des heurts sanglants ont opposé lundi matin de jeunes manifestants d'opposition à la police anti-émeute à Kinshasa avant une manifestation hostile au président congolais Joseph Kabila. Le dernier bilan fait état de 17 morts selon le ministre de l'Intérieur congolais, Evariste Boshab, dont 14 civils et 3 policiers. La manifestation prévue n'a pas eu lieu. Un peu plus tôt dans la journée, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, avait annoncé son annulation.

     

    Vers 11 heures (midi à Paris), les policiers dispersaient à coup de grenades lacrymogènes plusieurs centaines de personnes qui leur lançaient des pierres et tentaient d'avancer vers le Palais du Peuple (Parlement), selon des journalistes sur place. Un peu plus tôt, sur une grande artère du centre de la capitale de la République démocratique du Congo, des affrontements similaires avaient mis aux prises les forces de l'ordre et quelques dizaines de manifestants lançant en français ou en lingala des «Kabila akende !» et «Kabila dégage !»

     

    Au milieu des effluves roses des gaz tirés par les forces de l'ordre, émergeaient des drapeaux blanc et bleu de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti d'Étienne Tshisekedi, figure historique de l'opposition congolaise. Avant les affrontements, des journalistes ont vu un minibus et une voiture incendiés à Limete, le quartier du siège de l'UDPS, dans le centre-ouest de Kinshasa.

     

     

          

     

     

    A l'échangeur de Limete, point de départ de la manifestation censée commencer à 13 heures (14 heures à Paris), des manifestants ont mis le feu à une affiche montrant un portrait géant du président appelant au «dialogue» pour surmonter la crise politique que traverse le pays depuis sa réélection contestée en novembre 2011.

     

    Sur le boulevard Lumumba, la grande artère de Limete, plusieurs pneus ont été incendiés sur la chaussée en divers endroits et des jeunes filtraient les rares voitures qui circulaient, ne laissant passer que les journalistes. De source diplomatique, on signalait aussi des échauffourées plus au sud en «divers endroits» sur la route menant à l'aéroport.

    «Préavis»

    Réuni autour de M. Tshisekedi, un «Rassemblement» des principaux partis d'opposition a appelé à manifester lundi 19 Septembre 2016 dans tout le Congo pour signifier à M. Kabila son «préavis», trois mois avant l'expiration de son mandat, le 20 décembre, et exiger la convocation de la présidentielle censée avoir lieu avant cette date.

    Arrivé au pouvoir en 2001 après l'assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila, M. Kabila est âgé de 45 ans. La Constitution congolaise lui interdit de se représenter mais il ne donne aucun signe de vouloir quitter le pouvoir. Alors que la présidentielle apparaît impossible à tenir dans les temps, le «Rassemblement» constitué autour de M. Tshisekedi refuse le «dialogue national» en cours à Kinshasa entre la majorité et une partie de l'opposition.

     

    Ce forum est censé déboucher sur un «accord politique» de sortie de crise et ouvrir la voie à des élections «apaisées» mais retardées. Il devait s'achever samedi, mais les négociateurs ne sont pas encore parvenus à s'entendre sur tous les points à l'ordre du jour, et le travail sur le calendrier des élections devait reprendre lundi à Kinshasa. Mégapole de 10 millions d'habitants habitués aux violences à caractère politique, Kinshasa avait des airs de ville morte lundi.

     

    Dans plusieurs quartiers, les écoles étaient désertées par les élèves, les parents préférant les garder à la maison. De nombreuses boutiques étaient fermées, la circulation était presque inexistante. Faute de clients, quelques taxis (peu nombreux) cassaient leur prix. Une atmosphère semblable régnait à Lubumbashi, la deuxième ville du pays, dans le sud-est, où des soldats sont venus renforcer en masse la police autour des principaux bâtiments publics et dans les quartiers réputés acquis à l'opposition.

     

    Alors que toute manifestation était interdite, le gouverneur provincial, Jean-Claude Kasembe, a appelé la population a vaquer «librement» à ses occupations habituelles, mais les habitants semblent avoir fait majoritairement le choix de rester chez eux. A Bukavu, dans l'est du pays, quelque 300 personnes manifestaient à la mi-journée pour demander le «respect de la Constitution» avec des urnes en toile pour dire que la tenue de la présidentielle dans le délai est encore possible.

      Leparisien.fr avec AFP

     

    RDC : Kamerhe pourrait être privé de la primature ce 19 septembre 2016

     

     

          Vital Kamerhe, le patron de l’UNC|Top Congo

     

     

    Et si finalement, à son grand dam, Vital Kamerhe aurait fait le sale boulot à la place de Tshisekedi ? Quand il avait exigé un dialogue avec le pouvoir avec, in fine, un partage probable du pouvoir, le coriace opposant prenait le risque de cautionner un glissement rendu « inévitable » par Joseph Kabila. Le sphinx de Limete y aurait laissé l’immense popularité dont il jouit auprès de ses concitoyens. Finalement, c’est Vital Kamerhe qui est allé au dialogue pour un scénario sans suspense : Kabila aura une rallonge et le patron de l’UNC le poste du premier ministre. Mais, Le Rassemblement pourrait l’en priver et les chances d’un tel retournement de situations ne sont pas négligeables.

    L’accord sorti du dialogue sera irréversible même dans ses aspects qui récompensent la stratégie de Joseph Kabila de rendre les délais constitutionnels impossibles à tenir. Cet accord est et sera, malgré tout, considéré comme un moindre mal. La gourmandise de la majorité s’en trouve contenue et il ne resterait plus que des dates des scrutins et du départ de la présidence de Joseph Kabila soient fixées pour que la très grande majorité de Congolais se résolvent à faire avec. La caution de la communauté internationale déjà acquise contribuerait à rassurer les Congolais mais peut-être pas assez pour les dissuader à manifester leur hostilité vis-à-vis du pouvoir. La manifestation prévue par Le Rassemblement ce 19 septembre 2016 répondra en partie à cette question et pourrait avoir des incidences inattendues et contraindre le président congolais à une cohabitation, mais pas celle qu’il a envisagée avec son ancien obligé surnommé sévèrement Kamérhéon.

    Même s’il ne l’avouera jamais l’accord conclu au dialogue arrange la coalition construite autour de Tshisekedi. Le sale boulot qui était inévitable a été accompli par Vital Kamerhe et la communauté internationale ainsi que les Congolais n’accepteraient sans doute pas une remise à plat qui provoquerait beaucoup d’incertitudes et une plus longue période de transition. L’enjeu pour Le Rassemblement serait de mobiliser fortement la rue en vue de se rendre incontournable dans la gestion de la transition. Un scénario très envisageable si l’opinion montre un fort rejet de l’ancien président de l’assemblée nationale à qui on reproche la connivence avec le pouvoir, un lien qui n’aurait jamais été rompu selon ses détracteurs.

    La seule réussite de la manifestation de ce 19 septembre 2016 ne suffirait pas, il faudrait une forte pression sur la durée et sans doute aussi une conjonction avec ces feux qui commencent à s’allumer un peu partout comme à Kasumbalesa, à Bukavu… et à des centaines d’autres qui couvent ça et là.|Botowamungu Kalome (AEM)

     
     

    Lire :   RDC : l’opposition à Joseph Kabila à nouveau dans la rue

    C’est donc aux cris de « Kabila dégage ! » ou « Kabila doit partir ! » que des jeunes lançaient, lundi matin, des pierres sur les policiers qui répliquaient à coup de grenades lacrymogènes sur le boulevard Lumumba, grande artère du centre de la capitale de la République démocratique du Congo. Au milieu des effluves roses des gaz tirés par les forces de l’ordre émergeaient des drapeaux blanc et bleu de l’UDPS, le parti d’Etienne Tshisekedi, figure historique de l’opposition congolaise.

     

    Un manifestant, le 19 septembre 2016, à Kinshasa.
    Un manifestant, le 19 septembre 2016, à Kinshasa. Crédits : EDUARDO SOTERAS/AFP

    Plus tôt dans la journée, des voitures ont également été incendiées dans le quartier de Limete à Kinshasa. A l’échangeur de Limete, d’où devait partir la manifestation, plusieurs dizaines de jeunes, pour beaucoup avec des pierres à la main, scandaient des slogans hostiles au chef de l’Etat, en français et en lingala.

    Les manifestants ont mis le feu à une affiche géante montrant un portrait du président appelant au « dialogue » pour surmonter la crise politique que traverse le pays depuis sa réélection contestée en novembre 2011. Sur le boulevard Lumumba, la grande artère de Limete, plusieurs pneus ont été incendiés sur la chaussée en divers endroits et des jeunes, se présentant comme des partisans de l’opposition, filtraient les voitures, ne laissant passer que les journalistes.

    Lire :   En RDC, un début de « dialogue national » boycotté par une grande partie de l’opposition

    Human Rights Watch appelle à respecter les libertés

    Dimanche, l’organisation américaine Human Rights Watch (HRW) a appelé les autorités congolaises à respecter les « libertés d’expression et de réunion, et autoriser le déroulement de manifestations pacifiques et de meetings politiques », pour « contribuer à prévenir les violences ».

    « Les décisions que le président Kabila et son gouvernement vont prendre dans les prochaines semaines peuvent faire toute la différence pour l’avenir de la RDC », estime HRW dans ce texte intitulé « La République démocratique du Congo au bord du précipice ». L’organisation appelle également les autorités congolaises à « mettre fin à la répression et à promouvoir les principes démocratiques ». « Il s’agit d’une opportunité cruciale pour le pays pour consolider la démocratie, l’Etat de droit, et les droits humains, pour son propre futur et celui de la région entière », ajoute HRW.


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/09/19/rdc-heurts-a-kinshasa-entre-manifestants-d-opposition-et-policiers_5000042_3212.html#foKFkQ8JzyaXFZ82.99

     

     

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19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 15:36

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    GABON : Déclaration de Casimir Oye-Mba sur l’interview de Mme Mborantsuo sur Jeune Afrique

     

     

     

     

          Gabon - Présidentielle 2016 : Oyé Mba pour une candidature unique de l’opposition

     

     

     
    Mesdames, Messieurs les journalistes,
    Nous vous remercions d’avoir répondu à notre appel en ce jour dédié au repos, et aux activités religieuses, pour ceux d’entre vous qui sont des Chrétiens. Nous vous savons ainsi gré d’avoir accepté de venir nous écouter en cette période cruciale et déterminante pour l’avenir de notre pays. Vous le savez : depuis l’annonce des résultats provisoires de la présidentielle du 27 août dernier, notre pays a sombré dans une crise politique inédite, certainement la plus grave de son histoire. Constatant que le ministre de l’Intérieur s’était livré à des manipulations et arrangements grossiers avec la vérité des urnes, les populations ont laissé éclater leur colère et leur frustration. En réponse, confirmant ainsi son forfait, le pouvoir établi a choisi la voie de la répression aveugle, laissant ainsi sombrer la pays dans une brutalité jamais observée avant. Depuis ce 31 août 2016 de triste mémoire, la justice se résume, comme jamais avant, à la loi du plus fort. Les forces de défense et de sécurité agissent comme des milices ou des bandes armées, semant la mort et la désolation au sein de la population. Les institutions se comportent comme des supplétifs du Parti démocratique gabonais (PDG), en se mettant au service exclusif de son candidat, Ali Bongo. Dans ce climat, le Gabon tout entier s’interroge sur son avenir.
    Mesdames, Messieurs les journalistes,
    Nous entendons évoquer, devant et avec vous, le sens et la portée de l’interview accordée, ce 15 septembre 2016, par la présidente de la Cour constitutionnelle à l’hebdomadaire Jeune Afrique, dans son édition électronique. Nous relevons d'abord qu'il n'est pas usuel que des responsables de ce type d'organisme s'epanchent la presse, surtout dans une période aussi sensible que celle que nous vivons. Nous voudrions aussi, convoquer la Constitution de la République. C’est ce texte, pour mémoire, qui fixe les principes de notre vivre ensemble, ainsi que l’organisation et le fonctionnement de notre Etat. C’est aussi lui qui nous met à l’abri de l’arbitraire, garantit à chacun le respect de ses droits et répartit les compétences entre les différentes institutions de la République. En son article 90 alinéa 3, la Constitution dispose que, lors de leur entrée en fonction, les membres de la Cour constitutionnelle prêtent le serment suivant : «Je jure de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge dans le strict respect de ses obligations de neutralité et de réserve et de me conduire en digne et loyal magistrat». Or, à la lecture de la version électronique de l’hebdomadaire Jeune Afrique, on découvre que, non satisfaite de s’épancher publiquement sur les tenants et aboutissants du contentieux électoral soumis au jugement de la juridiction qu’elle préside, la présidente de la Cour constitutionnelle fait siennes la thèse et les arguments de M. Ali Bongo. En agisant ainsi, la Présidente de la Cour constitutionnelle assure publiquement la defense du mémoire en réponse que Monsieur Ali Bongo à déposé auprès de la Haute Cour et qui, rappelons-le, est soumis au secret de l'instruction. "Obligations de neutralité et de réserve", dit la Constitution. Or, comme Monsieur Ali Bongo dans son mémoire en réponse devant la Haute Cour, la Présidente de la Cour constitutionnelle déclare devoir aller au-delà de l’objet de la saisine de Jean Ping pour s’intéresser aux provinces du Woleu-Ntem et de l’Estuaire. Comme lui, elle accuse certains candidats de s’être autoproclamés président de la République. Comme lui, elle se livre à des commentaires et analyses relevant davantage du sentiment personnel ou de l’approche politicienne que du droit. Voilà le spectacle que la présidente de la Cour constitutionnelle nous a malheureusement donné à voir, et qui justifie notre prise de parole de ce jour.
    Mesdames, Messieurs les journalistes,
    Devant vous et à la face du monde entier, nous tenons à marquer notre étonnement et notre indignation face à cette prise de position de la présidente de la Cour constitutionnelle , affranchie de son devoir de réserve et de son obligation d’impartialité, pour se faire le relais des opinions d’un camp politique. Nous le dénonçons aussi solennellement que nous proclamons qu’elle vient d’en rajouter au climat de défiance et de méfiance qui préside aux relations entre la Cour constitutionnelle et le peuple gabonais. Pour n’avoir pas respecté son serment et volé au secours d’un camp politique qui refuse, à la face du monde, de se plier au verdict des urnes, quitte à précipiter le pays dans le chaos, la Présidente de la Cour constitutionnelle vient de dilapider le reste de crédit que l’on pouvait encore lui accorder. Elle n’a plus, de ce fait, l’autorité morale requise pour conduire la Cour constitutionnelle dans ce processus si délicat de l’histoire de notre pays. Elle doit, en responsabilité, tirer toutes les conséquences de sa prise de position politique. Nous le disons parce que nous ne voulons pas d’une décision politique couverte d’un vernis juridique. Nous le demandons parce que nous prenons toute la mesure de la gravité de la situation présente. Nous le recommandons parce que nous redoutons les conséquences d’une décision inique sur notre avenir en tant que peuple et en tant que nation. Nous l’affirmons parce que nous entendons ces clameurs qui remontent de nos quartiers, villes et villages, parce que nous prêtons l’oreille à cette colère de nos compatriotes qui grondent et disent leur détermination à faire respecter leur choix, à s’opposer à toute volonté de dévoyer leur vote. Nous rappelons que l’alinéa 2 de l’article 9 de la Constitution qui, parlant de l’élection du président de la République, dispose que : «L’élection est acquise au candidat qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages». Nous lui demandons de s’en tenir à cette prescription constitutionnelle plutôt que de se livrer à des interprétations et analyses du contexte politique et du déroulement de la dernière campagne présidentielle. Il est dans l’intérêt de tous, et de la Cour constitutionnelle notamment, que son actuelle présidente tire les conséquences de cette interview malheureuse. Nous pensons qu’elle s’est trop éloignée des devoirs de sa charge pour garantir la sérénité de la suite de la procédure en cours. C'est pourquoi nous l’invitons à prendre ses responsabilités, à agir en conscience, dans l’intérêt de la Cour constitutionnelle, de la République et de la nation. C’est à nos yeux, un devoir éthique et moral autant qu’une question de responsabilité devant le peuple gabonais et devant l’histoire. Notre appel à la responsabilité n'est pas fondé sur notre soutien à Jean Ping. Il tient à une conviction profonde, à savoir : la légitimité d’une institution et de ses décisions tient aussi bien à la confiance du peuple qu’au respect de la règle de droit.
    Mesdames et Messieurs les journalistes,
    Nous avons foi dans le Gabon. Nous aurions aimé qu’il fit l’actualité internationale du fait de ses performances économiques ou de sa gouvernance démocratique et non en raison des errements des dirigeants de ses institutions. Notre seul intérêt est celui du Gabon et de son peuple. Nous n’avons d’autre ambition que de servir notre pays, d’en garantir le rayonnement et d’ouvrir aux jeunes générations des perspectives nouvelles. Nous souhaitons que les responsables d’institutions s’inscrivent dans ce sillage. C’est pourquoi, nous invitons, une fois encore, la présidente de la Cour constitutionnelle à prendre toute la mesure du contenu de son interview et à agir dans le sens de la défense de l’intérêt général.
    Nous vous remercions.

     

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Brazzaville, Steve OBORABASSI pour la Voix du Peuple

 

 

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Un Dictateur n'a pas de concurrent à sa taille tant que le Peuple ne rélève pas le défi

 
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18 septembre 2016 7 18 /09 /septembre /2016 13:26

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    Congo-Brazzaville : "Ne ramassez pas les corps !"

     

     

     

          Enterrement d'une victime le 30 octobre 2015 à Brazzaville. Les violences policières ont débuté il y a presque un an lors du référendum ayant permis à Sassou-Nguesso de se réinvestir.

     

    Enterrement d'une victime le 30 octobre 2015 à Brazzaville. Les violences policières ont débuté il y a presque un an lors du référendum ayant permis à Sassou-Nguesso de se réinvestir.
     

    Fusillades à Brazzaville, bombardements dans le Pool: la campagne de répression se poursuit et le nombre de victimes augmente en République du Congo-Brazzaville

    Mardi 13 septembre, à 18 heures, des rafales résonnent dans le quartier Bifouiti dans le Sud de Brazzaville. Des policiers en civil déboulent dans une ruelle où sont affairés des vendeurs de chanvre. "Ils roulaient à bord d’un 4*4 Hilux blanc, raconte un témoin, ils ont tiré d’abord en bas puis plus haut". Deux corps tombent. Gédéon N’Boubi, 39 ans est touché à l’épaule et Jean-Paul Tsiakaka, 46 ans prend une balle dans le ventre. "J'ai tiré, j'ai tué deux personnes en bas, mais ne ramassez pas les corps !", a dit le tireur, mais les jeunes n' ont pas obéi". Transportés d’urgence au CHU du Centre des affaires de Brazzaville, les deux blessés grave ne sont pas soignés avant la nuit. "Mon fils est arrivé à 18h45 à l’hôpital et n’a reçu aucun soin jusqu’à minuit passé", déplore le père d'une des victimes joint au téléphone au moment de la veillée mortuaire.Gédéon N’Boubi habitait 20 rue Mbebakol au quartier Makélékélé. Jeudi 15 septembre avait lieu la veillée mortuaire de l'autre victime Jean-Paul Tsiakaka. "Le commissaire est venu pour intimider la famille, il leur a dit de ne pas pleurer et a menacé de tuer des jeunes s'il en trouvait à la veillée mortuaire", raconte un témoin.

     

    Les noms de Gédéon N'Boubi et Jean-Paul Tsiakaka viennent grossir la triste liste des victimes des expiations du régime. Depuis le référendum d'octobre 2015 ayant permis à Denis Sassou-N’Guesso de s’octroyer à 72 ans -dont 32 au pouvoir- un mandat de plus, jusqu’à la proclamation des résultats, non reconnus par la communauté internationale, chaque étape du "processus démocratique" au Congo génère de nouvelles victimes. Les cris d'orfraie de la "communauté internationale" à l'issue d'élections soumises à un block-out total et l'emprisonnement des opposants n'y ont rien changé. "Les quartiers où sévissent les milices et l'identité des victimes nous montrent que c'est toujours l'ethnie Lari qui est attaquée, explique Andrea Ngombet du collectif Sassoufit. C'est de l'épuration ethnique!"

    Une plainte contre le clan Sassou-Nguesso à la Cour pénale internationale

    Jusque là, passée sous silence, le bilan de cette répression commence à sortir de l'ombre. "Le président a sous-estimé le niveau de ras-le-bol de la population, les Congolais qui l'ont désavoué en ont marre du système donc ils parlent", racontent Me Maurice Massengo-Tiassé. Cet avocat, 2ème vice-président de la Commission des Droits de l'homme du Congo, tient son journal de bord politique depuis des années. Depuis le référendum d'octobre 2015, il a soigneusement compilé les témoignages recueilli par ses informateurs et surtout le Réseau Forum Radio-Télévision des Droits de l'homme, une radio qui émet sur un rayon de 240 kilomètres autour de Brazzaville.

    Une synthèse de 42 pages énumérant les faits, les oppresseurs et les victimes, a été remis au Conseil des Droits de l'homme des Nations-Uniesréuni actuellement en session à Genève jusqu'au 30 septembre. Le rapport a aussi été transmis à la Cour pénale internationale (CPI). Me Massengo-Tiassé espère faire arrêter les responsables des violences et que les Nations-Unies déploient "en urgence une mission pour mener une enquête indépendante sur les violations des Droits de l'homme en République du Congo". 

     

     

          Me Massengo-Tiassé

     

     

    Me Maurice Massengo-Tiassé, ici à Paris dans un local associatif le 17 septembre 2016, a compilé le document qui pourrait servir de support pour une plainte de la CPI contre le clan Sassou-Nguesso.

    "Après 19 heures, il n'y a plus personne dans les rues, raconte un habitant du Sud de Brazza, fief de l'opposition. La population craint les milices qui sévissent dans les quartiers Poto-PotoOuenzé et Talangaï, il suffit d’un regard de travers et il peuvent vous tabasser et ça, cela signifie la mort !"

    Selon Me Massengo-Tiassé, les hommes clefs de l'appareil répressif de Denis Sassou-Nguesso sont le chef de la police Jean-François Ndengué, l'ancien "Cobra" aujourd'hui député Aimé Hydevert Mouagni et Thierry Moungala, porte-parole du gouvernement. Leur milices s'appellent les "bébés noirs", "douze apôtres", "Patriotes" mènent des exactions en toute impunité, tout comme la dizaine de supplétifs, anciens "ninjas" et "cobras", dont les noms figurent dans le rapport. "Le Groupe de répression du banditisme (GRB) de Jean François Ndengué est le plus lourdement équipé", explique l'avocat qui pour poursuivre son travail a dû fuir Brazzaville en avril 2016, marchant 300 kilomètres dans la forêt jusqu'au fleuve Congo puis prenant un bac lui permettant de rejoindre la République démocratique du Congo d'où il a pu prendre un avion pour Paris.

    "La milice d'un rebelle Tchado-Centrafricain embauchée pour traquer le Pasteur Ntumi"

    "J'ai bon espoir que le rapport envoyé à la Cour pénale internationale reçoive un bon accueil", nous dit-il. La publication partielle de son document a aussitôt provoqué la levée des sanctions sur sa radio FRTDH, qui depuis vendredi dernier après presque un an d'interdiction, a de nouveau le droit d'émettre . 

    La situation dans le Pool ne s'est en rien amélioré. Profitant de la crise gabonaise, le régime congolais a intensifié la répression. "Les villages sont quadrillés à Mayama et Tinkala et des  blindés stationnés dans les forêts", rapporte un habitant du Pool qui nous a envoyé photos et vidéos.

     

    Bombardements dans le Pool

    Photos récentes illustrant le déploiement de l'appareil sécuritaire dans le Pool

    Selon le rapport de Me Massengo-Tiassé, "le pouvoir de Sassou-Nguesso a recruté dans la garde présidentielle,le rebelle Tchado-Centrafricain,Martin Koutamadji alias Abdoulaye Miskine, avec plus d'un millier de ses combattants. Il est désormais l'adjoint du général Nianga Ngatsé Mbouala qui a mission de faire la guerre dans le Pool et d'éliminer le Pasteur Ntumi." 

    Ancien collaborateur de Sassou-Nguesso, Frédéric Bitsamou aliaspasteur Ntumi est devenu sa bête noire le jour où il a contesté sa décision de modifier la constitution. Le régime l'accuse d’avoir mené une attaque dans le Sud de Brazzaville avec ses hommes d'anciens "Ninjas" dans la nuit du 3 au 4 avril. Accusations démenties en bloc par l'opposition pour qui cette accusation aurait seulement servie de prétexte pour justifier les exactions qui allaient suivre. Un représentant du président Sassou-Nguesso à Paris nous a confié cette semaine qu'aucun élément ne pouvait en effet prouver l'implication du pasteur Ntumi dans ces événements. 

    Deux millions de Francs CFA en échange du silence des familles des victimes 

    Que s'est-il donc passé le 4 avril? Au petit matin, une habitante du quartier Kingouadi dans le Sud de Brazzaville nous raconte avoir vu descendre de la montagne une escouade d'hommes en tenue militaire. "Ils descendaient vers l'abattoir, dit-elle, armés de Kalashnikovs et de lance-roquettes. Quand ils nous ont vus, ils ont tiré sur notre maison. La maman a été blessée à la colonne vertébrale, elle a eu une plaie très profonde." La victime, Mireille Nankelanio, est morte trois jours plus tard. Toujours le 4 avril, un étudiant de 22 ans, Malonga Miladou sort du cyber-café "bibiche" du quartier Kissoundi-barrage à Brazzaville. Un véhicule de police déboule devant lui et tire des rafales. Touché au ventre, le jeune homme trouve la force de retourner dans le bâtiment. Il parvient  péniblement à atteindre le premier étage du Cyber et à enlever son Tee-shirt. Le sol est jonché de bris de verre résultant des rafales qui ont balayé le bâtiment. Alertés par un voisin, les parents trouvent le corps de leur fils, mort.

    Toujours le 4 avril, Nanitelamia Nguengué Pierre 47 ans, est touché par une balle à la colonne vertébrale. Il succombe à ses blessures. Il habitait rue Mahougou toujours dans le quartier Sud de Brazzaville. Au pont centenaire, un certain Matsinka est arrêté par un militaire. Les gendarmes restitueront son cadavre mutilé à ses parents en leur expliquant que leur enfant serait mort par asphyxie. Le général de la gendarmerie nommé "Mouttani", selon le témoignage de la famille , aurait proposé 2 millions de francs CFA en échange de leur silence. Nous avons parlé aux familles des victimes et avons reçu les photos des corps des victimes.

    Conséquence de cette attaque du 4 avril: des bombardements dans le Pool. A 50 kilomètres de Brazzaville, les villages de Telo et Boua Mburi sont détruits les 19 et 20 avril. "Les habitants ne sont revenus chez eux que pour enterrer les morts, il y en avait une quinzaine et ils ont trouvé sur place 47 obus", rapporte un de nos correspondants s'étant rendu sur place. Le village de Soumouna à Kinkala est rasé, d'autres lieu comme Mindouli sont touchés. Dans le district de Mayama, à Loukouango c'est un orphelinat l'Institut "Saint Archange Michel" qui est touché. La population fuit dans les forêts.

    Civils dans le Pool

    Ces images reçues la semaine du 12 septembre 2016 montrent les familles réfugiées dans le Pool depuis presque six mois, de nombreux enfants y souffrent de malnutrition.

     

    "Dans cette jungle, les familles se contentent de ce qu’il y a autour d'elles, parfois tu es contraint de te nourrir de feuilles et de racines, un peu de cueillette et de la pêche si possible. La vie devient primitive. C’est très difficile", nous confie l’un d’eux. Equipé d’une petite plaque solaire pour recharger la batterie de son téléphone seul lien avec le monde extérieur. "Cette année, les enfants ne pourront pas rentrer à l’école", nous dit-il avec tristesse. Pire, les autorités aurait empêcheraient même les marchands de charbon de circuler.

    Loin de se calmer, ces derniers jours la situation s'est donc aggravée. "Un détachement sans précédent de forces de l’ordre avec des centaines de militaires armés lourdement, engins armes lourdes ont commencé des exactions à Mayama, plus précisément à Loukouango. Hier il y a eu une forte présence militaire là-bas, ils ont poignardé plusieurs civils", racontait mardi un habitant du pool.

    Des victimes civiles dans le Pool 

    Plusieurs témoignages concordants rapportent des événements tragiques près de la ville de Kindamba à 100 kilomètres de Brazzaville.

    Alors que le pouvoir en place laisser espérer à la communauté internationale l’existence d’un dialogue avec l’opposition, les hommes du pasteur Ntumi démentent en bloc et accusent les forces de sécurité de mener des exactions contre la population.

    "Ils font ça en silence parce que pour eux rien ne sera vu, rien ne sera connu. Ils font tout pour que les humanitaires ne passent pas par là. Mais quand les agents de la force publique débarquent dans un lieu pour poignarder la jeune c’est horrible !", accuse un militant reclus dans la forêt. "Le pool est pris en otage et envahi par la force public, mais on ne peut même plus parler de force publique, c’est une milice gouvernementale qui œuvre pour la seule volonté d’un clan. Ils ne font qu’obéir aux ordres de personnes qui n’ont même pas la légitimité!"

     

     

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Brazzaville, Steve OBORABASSI pour la Voix du Peuple

 

 

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Un Dictateur n'a pas de concurrent à sa taille tant que le Peuple ne rélève pas le défi

 
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18 septembre 2016 7 18 /09 /septembre /2016 06:50

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    DISCOURS DE LA PRÉSIDENTE DU FROCAD           Claudine MUNARI MABONZO

     

     

     

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    Peuple congolais,

    Mes chers compatriotes,

    Depuis le 15 août 2016 à minuit, le pouvoir est vacant en République du Congo.

    Cette situation est la conséquence sciemment voulue et orchestrée par une poignée d’hommes. Leur loi est de n’obéir à aucune loi, et leur foi est d’en finir avec toutes les vertus républicaines. Les armes sont devenues leur seul moyen de gouvernance et de communication avec les autres.

    Organisés pour commettre tous les crimes sans en oublier aucun, ils donnent du Congo l’image d’un territoire où ne vivent que leurs seules âmes. L’occupation des pouvoirs de l’État par la violence confirme le caractère criminel de cette organisation. Elle ne se distingue en rien des organisations criminelles telles que nous les avons connues à travers l’histoire.

    Comme toutes les autres, elle nie sa véritable nature. Elle proclame être un gouvernement et s’en donne l’apparence. Mais le fait est qu’il s’agit bel et bien d’une organisation criminelle. Elle provient du crime et règne par le crime.

    Les crimes de naissance de cette organisation sont ceux commis les 17, et 20 octobre 2015, le référendum anticonstitutionnel et le holdup électoral du 4 avril 2016. Ses crimes de règne sont la chape de plomb, les coupures des moyens de communication, l’embastillement des dirigeants de l’opposition, la militarisation des quartiers, le gazage des populations aux lacrymogènes, les tirs à balles réelles et l’usage des hélicoptères de guerre contre les populations civiles aux mains nues.

    Les agents de cette organisation ne laissent aucun repos aux esprits. Ils harcèlent les âmes avec la corruption, le mensonge et la propagande. Rien de l’humain n’est à l’abri de leurs assauts.

    Les congolais doivent avoir conscience que ce qui tient lieu de gouvernement dans notre pays est une organisation criminelle. Les pouvoirs de l’État sont usurpés, le Congo est occupé.

    Oui, mes chers compatriotes, le Congo notre pays est occupé. Le fait est grave.

    Les mots ne doivent pas effacer les faits. Nous ne devons pas et ne pouvons pas oublier la réalité. Pendant les cinq ans de l’occupation de la France, les nazis avaient utilisé tous les stratagèmes pour faire oublier aux français que leur pays était occupé. Mais les français n’avaient jamais oublié.

    Un peuple n’oublie pas. Sinon il se perd.

    Mes chers compatriotes,

    Les discours n’effaceront pas la mémoire collective. Au contraire, ils la convoquent.

    Les congolais savent que le discours sur l’unité de la nation, quand il vient de ceux qui en sont les fossoyeurs, appelle à redoubler de vigilance. Les congolais savent que le discours sur la paix, quand il est tenu par ceux qui n’épargnent ni enfants, ni handicapés, ni personnes âgées, est une ignominie. Les congolais savent que le discours sur le travail, venant de ceux qui s’enrichissent sans effort, est une estocade à la morale. Les congolais savent que le discours sur le progrès, venant de ceux qui empêchent le progrès individuel et collectif des autres, montre la perte du moindre bon sens. Les congolais savent reconnaitre l’imposture sous toutes ses formes.

    L’occupation du territoire national par une organisation criminelle qui tient lieu d’État appelle deux conclusions évidentes par elles-mêmes.

    La première conclusion est que nous devons libérer notre pays. Un pays occupé, on le libère.

    Il n’y a pas d’autre solution à l’occupation d’un pays que sa libération. Mieux qu’un consensus, le monde entier, dans la diversité de ses civilisations, est unanime sur ce point. Il n’existe aucune exception à cette règle.

    La deuxième conclusion, suite logique de la première, est que nous devons combattre l’organisation criminelle qui occupe notre pays. On ne peut rien faire d’autre. Faire autrement, c’est faire le lit du crime.

    Peuple congolais,

    Jusqu’au 15 août 2016, ceux qui usurpent et occupent les pouvoirs de l’État se sont refusés à tout dialogue. Ils se sont enfermés dans leur logique du passage en force et se prévalent désormais du fait accompli. Dès lors, l’avenir de notre pays s’est inscrit dans un combat sans merci contre le crime organisé. Ce combat nous le poursuivrons jusqu’à la libération totale du territoire national.

    Ce combat devra être gagné, comme l’indique la résolution 678 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, je cite, « par tous les moyens nécessaires ». Il appartiendra à chacun, là où il se trouve, de choisir ses moyens.

    Quels que soient les moyens de notre choix, ils n’iront pas sans sacrifices. Parce que la liberté a un prix.

    Celui qui n’accepte pas d’en payer le prix, ne peut pas être libre. Il en est de même de celui qui ne paye qu’une partie du prix.

    La liberté est entière. Elle ne se divise pas. Son prix est entier, il faut le payer intégralement. Sinon on accepte l’esclavage en lui donnant des appellations nobles pour soulager notre conscience.

    La paix est sœur jumelle de la liberté. Elles viennent ensemble. Il n’y a pas de paix sans la liberté, qui elle-même est insignifiante sans la paix. Payer le prix de la liberté c’est avoir les deux pour le prix d’un.

    Nous voulons la paix. Pas celle du silence des armes, mais celle des jours heureux et de la foi légitime en l’avenir.

    Nous devons en payer le prix, car il n’y pas de paix sous l’occupation.

    L’occupation, même celle de nos compatriotes, ne change pas sa nature. Elle reste une occupation. L’esclavage, même venant de nos compatriotes, quel que soit le nom qu’on lui donne, reste un esclavage. Aucun des deux n’est acceptable. Ils ne sont ni justifiables ni excusables, surtout quand ils viennent de vos propres compatriotes.

    L’illustre Winston Churchill, dernier rempart de la liberté face au déferlement nazi en Europe de l’ouest, avait décrit le prix de la liberté. Il avait dit à ses compatriotes je cite, « je n’ai rien d’autre à offrir que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur ».

    Je ne souhaite aucune de ces souffrances à personne. Je payerai seule tout le prix de la paix et de la liberté de notre pays si cela pouvait suffire. Hélas !

    S’agissant du le sang, il y a eu trop de versé dans notre pays.

    Pour le reste, à ce Congo que nous aimons tant, nous devons tout donner. Plus nous serons nombreux à tout donner, plus courte sera notre lutte.

    Mes chers compatriotes,

    La Communauté Internationale combat les organisations criminelles partout dans le monde. Elle se voile les yeux face au crime organisé au Congo, parce que dans notre pays, le crime a pris la forme d’un gouvernement.

    La Communauté Internationale constatera que faute d’avoir été exigeante avec le pouvoir de Brazzaville, elle fait désormais face à des crises politiques voulues ailleurs en Afrique, où l’on reprend allègrement les pratiques criminelles expérimentées sur le peuple congolais.

    Les souffrances des autres peuples d’Afrique, dont les dirigeants reproduisent les méthodes congolaises de répression du peuple, nous obligent ici à Brazzaville, à reprendre avec plus d’ardeur le combat pour la démocratie.

    Le progrès de la démocratie s’est arrêté ici. C’est d’ici qu’il doit repartir.

    C’est la responsabilité de l’opposition congolaise d’endiguer le déclin de la démocratie sur le continent.

    Constitution du peuple écartée par l’occupant intérieur, la Constitution du 20 janvier 2002 doit être rétablie par tous les moyens reconnus par le droit international.

    Voilà le combat de l’opposition congolaise !

    Ce n’est pas un combat à mener, c’est un combat à gagner. Parce que c’est le combat pour la paix, le combat pour la liberté, le combat pour l’unité de notre pays.

    Ce combat est celui de l’égalité des citoyens, c’est le combat de l’État de droit.

    La prémisse de ce combat est de rappeler que la constitution du 6 novembre 2015 n’engage que ceux qui y croient. Elle ne nous engage pas.

    L’élection du 20 mars 2016 était illégale. Elle ne peut produire aucun effet de droit.

    Le serment du 16 avril 2016 n’était qu’une simple fête au cours de laquelle l’on célébrait l’annonce des malheurs futurs du peuple congolais. Tous ces rideaux de fumée ne nous concernent pas.

    Au regard de la Constitution du 20 janvier 2002, la seule Constitution de la République, le pouvoir est vacant depuis le 15 août 2016 à minuit.

    Le pays est occupé. Il doit être libéré.

    J’engage les responsables politiques du FROCAD qui, à la suite de ceux du MUST, m’ont honorée de leur confiance, à mesurer le prix qu’ils sont prêts à payer pour libérer notre pays.

    J’engage l’opposition congolaise dans son ensemble, tous ceux qui ont refusé de prendre prétexte du compromis pour se compromettre à gagner le combat de la libération. Nous devons mettre fin à l’occupation des pouvoirs de l’État.

    Je nous engage à sortir de la logique des déclarations. Nous devons passer à la logique de l’action. Il n’y aura de salut pour le Congo que dans une action courageuse et déterminée.

    Aucun discours ne peut occuper le terrain. Nous devons agir. Nous devons le faire maintenant.

    Ceux qui ne sont pas prêts à agir, qui voudront toujours renvoyer la lutte d’aujourd’hui à demain, ne sont pas dignes des congolais qui sont morts en octobre 2015. Ils ne sont pas dignes du peuple qui a cru et croit encore, légitimement, en sa libération prochaine.

    Le répit accordé à l’occupant intérieur nous en coûtera au centuple. Nous devons le combattre avec acharnement, ici et maintenant.

    Différer la lutte d’aujourd’hui, c’est se décharger de son fardeau sur la prochaine génération. Aucune lutte ne se perd dans la nature. Celles qui ne sont pas menées en leur temps, le seront un jour ou un autre par d’autres générations, avec un tribut plus lourd.

    Les responsables politiques mènent les luttes de leur temps. Ils anticipent les combats à venir pour rendre la vie des générations futures plus agréable.

    La libération du Congo, c’est le combat de notre génération. Nous ne le passerons pas à la prochaine génération.

    Dans les prochaines soixante-douze heures, je soumettrai à la Coordination du FROCAD mon plan d’action pour la libération du Congo. Toutes les personnes et toutes les forces politiques désireuses de participer aux sacrifices de la libération seront libres d’y concourir, si tant est qu’elles sont prêtes à marcher en première ligne.

    Un peuple ne se soumet pas. Un peuple se bat.

    Nous nous battrons. Nous allons libérer notre pays.

    Vive la République,

    Vive la démocratie,

    Vive le Congo !

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    JE SUIS Résultat de recherche d'images pour "tricheur"  Monsieur 8%  DICTATEUR Denis SASSOU NGUESSO

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Brazzaville, Steve OBORABASSI pour la Voix du Peuple

 

 

.

 

 

 
 
        
 

 

Un Dictateur n'a pas de concurrent à sa taille tant que le Peuple ne rélève pas le défi

 
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La Voix Du Peuple

  • : Le blog de la voix du peuple
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POUR UN CONGO LIBRE ET DEMOCRATIQUE

 

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      VISITEURS                           
         VISITEURS                               

 

 fl8.jpg EDITORIAL                                               

 

 

Nous avons tous  été confrontés un jour ou l’autre à un fait  choquant qui nécessitait d’être révélé à la face du monde.

Mais  désavantagés par l’absence de moyens de nous exprimer, nous avons fini par abandonner. Or, pesant

soigneusement les mots et en cherchant à trouver la bonne formule, il est possible de régler la majeure partie des

problèmes qui nous rongent.

La voix du peuple est cet espace qui nous faisait défaut. Elle a pour ambition l’information du  grand nombre dans la

dénonciation sans appel de toute dérive de nos responsables politiques congolais, tout bord confondu,  qui poseraient

des actes qui opposent le « mal au bien » du peuple congolais à travers des actions telles :

           -des abus de tout genre ;

           -des injustices vis-à-vis des plus faibles ;

           -des scandales économiques, politiques, judiciaires…

La voix du peuple a aussi pour mission, l’assistance des « sans voix » dans la publication de leurs opinions.

La voix du peuple est pour nous tous donc une arme qui nous permet de nous soulager de nos douleurs longtemps

comprimées, et aussi de faire respecter les droits que nous défendons. Désormais, nous parviendrons,  grâce  à elle, à

atteindre dans leurs tanières, leurs châteaux, leurs bunkers, leurs tours…, les intouchables, les protégés, les

invulnérables.

Enfin, se voulant porteuse des valeurs de vérité, de justice, de paix, de la morale, de la vertu et de l’unité de tous les

enfants du Congo du nord au sud, de l’ouest à l’est, la voix du peuple s’insurge, dans l’impartialité, contre des

agissements s’apparentant à de la propagande, au dénigrement matérialisés par :

           -des propos indélicats ; 

           -du culte de la division ;

           -des accusations affamantes ;

           -des observations désobligeantes ;

           -des contre vérités…

Aussi, au regard de ce qui précède, un article des « sans voix » qui ne respecterait point les dites prescriptions, sera

purement et simplement écarté.

email2.gifNous contacter :

dpeuplelavoix@yahoo.fr  

 

 

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  Le symbole de la liberté

  

         Non à la dictature

    

   

   

 

      L' INCORRUPTIBLE       

     Légende d'Afrique

  

  

 

       La colombe de la paix et de l'esperance

        

 

 

 

         Non à l' omerta

   

 

 

BONGO - CHIRAC - SASSOU les principaux acteurs

du coup d' Etat sanglant du 5 Juin 1997 au Congo Brazzaville

   

   

 

 

 

  Pour une Jusitce transparente et équitable

  

 

     

 

   

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  undefinedAu pillage des richesses en Afrique

 

 

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     Kwame NKRUMAH

   

 

        Emery Patrice LUMUMBA

   

 

  Alphonse MASSAMBA - DEBAT

          

 

  

        Marien NGOUABI

       

 

        Cardinal Emile Biayenda

  

             Thomas SANKARA

  

          drapeau des états unis

       Martin Luther KING

  

 

    

   

 

       Mahatma GANDHI

   

 

         Nelson MANDELA

    

 

          John Fitzgerlald KENNEDY  

    

 

       

 

   Pour une alternance démocrtique au Congo

     

     à la santé des Biens mal acquis  

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                              drapeau france

    

                          Le TonTon

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           Un grand et un petit

   

 

 

         

                   Non à la chasse à l' homme

        

 

     

      

 

        

 

                

   

 

     

 

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               La métamorphose

      

 

           

            La tour de contrôle

      

 

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         billet 500 euros

           portefeuille dollard

        

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        Aux massacres

        

 

            

         Des jeunes patriotes Ivoiriens tombés sous les bales

        

 

   Bombardement  de la résidence de Laurent GBAGBO

                          

       Des hélicoptères ont bombardé la résidence de Laurent Gbagbo.

 

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     Le  chemin  d' avenir, le chemin sans issue

                  

            

 

      voie-sans-issu-la-d-silusion-du-chemin-d--avenir-copie-1.jpg

      L'eau une denrée rare à Brazzaville, pourtant vitale

      

 

        eau7.jpg

 

        

                          Le fleuve Congo

        

     Le bord du fleuve Congo à Brazzaville pourtant les habitants manquent cruellement l' eau potable

         

 

       

 

                    

 

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