DISPARUS DU BEACH : Le CONGO renonce à la procédure devant la CIJ ( Cour Internationale de Justice)
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LA HAYE, 18 novembre 2010 - La République du Congo a renoncé à la procédure qu'elle avait entamée en 2002 devant la Cour internationale de justice (CIJ) contre la France concernant les disparus du Beach de Brazzaville, a-t-on appris jeudi auprès de la CIJ.
« Le 16 novembre 2010, la Cour, prenant acte du désistement de la République du Congo de l'instance, a ordonné que l'affaire soit rayée du rôle », a indiqué dans un communiqué la CIJ qui siège à La Haye.
La République du Congo avait, le 9 décembre 2002, demandé à la CIJ de faire annuler une procédure judiciaire ouverte à Meaux, en région parisienne, à la suite d'une plainte déposée par des associations de défense des droits de l'Homme à propos de la disparition de 353 Congolais en 1999 à Brazzaville.
La plainte, pour crimes contre l'humanité et tortures, mettait en cause notamment le président congolais Denis Sassou Nguesso et le ministre congolais de l'Intérieur Pierre Oba.
La République du Congo estimait notamment que la France, qui avançait le principe de compétence universelle, avait violé la règle selon laquelle un État membre de l'ONU ne peut exercer son pouvoir sur le territoire d'un autre État membre.
Réfugiés en République démocratique du Congo (RDC) après avoir fui les affrontements dans leur pays, 353 Congolais avaient été portés disparus après leur retour dans leur pays, le Congo-Brazzaville, en 1999, où ils avaient accosté au Beach, principal port de Brazzaville sur le fleuve Congo.
« On se dit que ça ne vaut plus la peine. L'affaire des disparus du Beach a l'autorité d'une affaire jugée », a expliqué à l'AFP Dinar Moubanga Moukonzi, directeur de cabinet au ministère congolais de la Justice et des Droits humains.
En 2005, quinze officiers supérieurs et cadres avaient été acquittés à Brazzaville pour l'affaire des disparus du Beach. La Fédération internationale des droits de l'Homme n'a jamais reconnu ce procès.
Décidément, le pouvoir congolais a du fil à retordre avec la justice. En effet il traine beaucoup de casseroles : des assassinats politiques non élucidés, les disparus du Beach, la fameuse affaire des biens mal acquis et j' en passe au tant de casseroles lourdes, un jour l' une d'elle finira par exploser et la vérité jaillira.
LA HAYE, Jefferson Garret pour la Voix du Peuple
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