DÉCLARATION DE L' UDR -MWINDA : Et si les lois & conventions étaient respectées !
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ET SI LES LOIS & CONVENTIONS ETAIENT RESPECTÉES !
Depuis quelques temps, le dossier des biens prétendument mal acquis par messieurs Denis SASSOU NGUESSO, Théodoro OBIANG NGUEMA
et le défunt Omar BONGO ONDIMBA défraie à nouveau la chronique, au point de nous rappeler les sarcasmes d’une certaine époque au sujet du « Petit juge de Maux ».
En effet, ici il est fait évocation de la dignité de l’Africain et particulièrement de celle des Congolais. Là, les anciennes
métropoles dont bien de dirigeants africains protègent avec la dernière des énergies les intérêts économico-financiers dans leurs différents pays, et ce, souvent au prix d’immenses pertes
humaines et de massives destructions matérielles, redeviennent subitement néocolonialistes. Et, au bout du compte, les ONG occidentales sont une nouvelle fois remises au ban de la société, motif
pris d’être les acteurs attitrés du néocolonialisme et parties prenantes des massacres perpétrés dans certains pays africains.
Du côté de nos gouvernants, l’arrêt juridictionnel en objet est pris tantôt pour un pieux mensonge, un vice de procédure, tantôt
pour une déclaration de guerre si ce n’est une tentative de déstabilisation des institutions nationales.
Mais qu’à cela ne tienne, il est important de souligner que l’arrêt de la Cour de cassation française qui fait l’objet
d’amalgame et qui, visiblement, sème le trouble dans bien d’esprits, n’est qu’une question de justice. Une question qui ne remet point en cause le droit à la présomption d’innocence dont
jouissent encore les personnes incriminées. Qui plus est, il ne saurait être question de faits d’Etats mais d’actes individuels présupposés commis par des citoyens en plein exercice de leurs
fonctions à la tête de leurs pays respectifs.
De quoi gémirait-on s’il demeure que tout le monde a droit à l’erreur ?
Le fait le plus surprenant est la tentative désespérée de nos gouvernants de vouloir soulever, maintenant, le peuple congolais
comme bouclier dans une affaire de biens mal acquis. Nos gouvernants ne se souviendraient-ils plus que la classe politique congolaise a déjà floué l’ensemble du peuple dans ce dossier depuis
l’historique Conférence Nationale Souveraine ?
On ne le dira jamais assez, l’enrichissement illicite est érigé, dans nos pays africains, au rang de privilège lié à l’exercice
de hautes fonctions. De même, les biens meubles et immeubles font la quotidienneté des populations sans qu’il soit permis à celles-ci d’en connaître les origines. Et, dans notre pays, tout
démontre que les gouvernants s’accommodent si bien de cette nébuleuse.
Le 12 août 2009, faut-il le rappeler, l’UDR-MWINDA, par réflexe de modernité politique, accordait à monsieur Sassou-Nguesso,
candidat élu au tout dernier scrutin présidentiel, une période de grâce de cent jours pendant lesquels ce dernier devait donner les preuves de son ancrage à la bonne gouvernance. Notre Parti
exigeait, entre autres, la mise en application de l’article 48 de la Constitution, dans les termes duquel tout citoyen élevé à de hautes fonctions d’Etat est tenu de déclarer tous ses biens, à la
prise tout comme à la cessation de celles-ci.
Cette disposition qui par essence participe de la bonne gouvernance mais n’est malheureusement pas observée depuis plus de huit
ans, n’aurait-elle pas permis au peuple congolais d’être rassuré sur les acquisitions de ses gouvernants et de se mobiliser, spontanément comme un seul homme, autour de monsieur Sassou Nguesso,
son président ?
Fort est cependant de constater que, faute d’y procéder, nos gouvernants ont délibérément réduit les populations congolaises à
attendre d’une juridiction française l’information, vraie ou fausse, sur l’existence et la dissémination dans des pays étrangers des biens indument acquis. De même, ils ont aiguillé certains de
nos compatriotes résidant à l’étranger à s’offrir les diligences de Transparency International pour faire valoir leur droit à l’information. Qui d’autre pourrait en être responsable ?
L’UDR-MWINDA qui n’a de cesse de fustiger l’arrogance de nos gouvernants et leur dérobade de la volonté du peuple, en appelle
fermement au respect scrupuleux des lois et règlements de la République.
Pour une République Juste & Démocratique, Vous Trompez le Peuple Nous dénonçons