Des affrontements armés ont opposé lundi 30 Avril 2012 soir à Bamako et dans ses alentours d’anciens militaires putschistes et la garde présidentielle, loyale au président renversé, Amadou Toumani Touré. Mardi 1er Mai 2012 matin, un représentant de l’ex-junte malienne a assuré que la situation était « sécurisée » dans la capitale.
Échanges de tirs
Pendant plusieurs heures lundi soir, des affrontements ont opposé des membres de l’ex-junte au pouvoir à la garde présidentielle loyale à Amadou Toumani Touré, renversé le 22 mars 2012.
Des échanges de tirs nourris ont été entendus dans le centre-ville et dans d’autres quartiers, et des coups de feu signalés au camp militaire de Kati, quartier général de l’ex-junte au pouvoir, près de Bamako.
On dénombre « 14 morts et 40 blessés », a indiqué le docteur Abdoulaye Nene Coulibaly, directeur de l'hôpîtal Gabriel Touré à Bamako.
En début de nuit, plusieurs témoins avaient affirmé que l’ORTM (radio-télévision malienne), mais aussi l’aéroport de Bamako, étaient passés sous le contrôle des bérets rouges fidèles à l’ancien président.
« Forces obscures »
Mais ce matin, peu après 3 h 30 (5 h 30 en France), un représentant de l’ex-junte malienne est apparu à la télévision pour « rassurer » la population, affirmant que la situation était « sécurisée » à Bamako après des « attaques » visant, selon lui, à « déstabiliser le processus de retour à l’ordre constitutionnel ».
« Tous ces endroits sont sécurisés », a assuré cet homme, avant de faire état d’arrestations. Dans une déclaration en français, il a affirmé que les « attaques » de la nuit avaient été perpétrées avec le soutien de « forces obscures qui sont actuellement détenues ».
«Un dictateur n'a pas de concurrent à sa taille tant que le peulpe ne relève pas le défi »
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