LE BASSIN DU CONGO : UN RAPPORT ALARMANT les gorilles en danger
L’extinction des gorilles du Bassin du Congo, la Cites lance le cri d’alarme
D’après un nouveau rapport publié par l’ONU et Interpol et présenté lors de la conférence de la CITES au Qatar, les gorilles vivant dans le Bassin du Congo sont gravement menacés d’extinction si aucune mesure n’est prise pour mieux les protéger.
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Les gorilles pourraient avoir disparu d'ici une quinzaine d'années, si rien n'est fait pour les protéger du braconnage et du trafic illégal, et pour enrayer la dégradation de leur habitat, ont alerté, mercredi 24 mars, des experts du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), en rendant public un rapport réalisé avec Interpol, lors de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites). "Des informations récentes montrent que la situation est alarmante", affirme Ian Redmond, chef du programme de protection des grands singes au PNUE. L'animal, présent dans dix pays d'Afrique centrale, fait face à une conjugaison de menaces qui gagnent toutes du terrain.
La consommation de sa viande est en augmentation, encouragée par la croyance dans ses vertus curatives et fortifiantes. "Je peux comprendre, dit M. Redmond. Si j'avais grandi dans un village où le médecin me dit que pour guérir mon enfant, il faut frotter un doigt de singe sur ses blessures, je le ferais." L'espèce est aussi la proie de trafiquants internationaux, qui capturent les petits gorilles pour les vendre comme animaux de compagnie ou de collection. Quatre sur cinq meurent dans l'opération et deux adultes sont tués au moins à chaque capture. Les activités minières et l'exploitation forestière illégales constituent une autre grande menace, surtout en République démocratique du Congo (RDC). "Les concessions illégales s'étendent, détruisant la forêt qui est l'habitat des gorilles, affirme Christian Nellerman, du PNUE. Nous sommes concernés, car les ressources pillées sont vendues à des compagnies européennes ou asiatiques. Ces activités rapportent des centaines de millions de dollars par an."
Braconniers surarmés
Les mammifères sont en outre chassés pour nourrir les employés des mines. Les déplacements de population liés aux conflits armés aggravent la situation : les réfugiés chassent pour se nourrir, et brûlent les forêts pour produire du charbon de bois. Enfin, le virus Ebola menace les populations de gorilles, même au Congo-Brazzaville, où les animaux sont pourtant davantage protégés.
"Il ne s'agit pas de petits problèmes environnementaux, mais de crime organisé, affirme Monsieur Nellerman. Mais Interpol, avec 1 million de dollars par an, n'a pas les moyens d'investiguer." La police et les douanes des pays concernés sont souvent défaillantes. Les agents des parcs nationaux ne sont pas assez nombreux et entraînés pour faire face à des braconniers surarmés. Dans le parc national de Virunga en RDC, près de 200 gardes ont été tués en quinze ans. Selon M. Nellerman, le mandat de la force de maintien de la paix sur place, la Monuc, devrait être étendu au contrôle des ressources naturelles.
Quelques expériences positives offrent tout de même des raisons d'espérer, selon M. Redmond. "Le programme de sauvegarde du gorille des montagnes, qui repose sur la coopération entre la RDC, le Rwanda et l'Ouganda, et le développement de l'écotourisme donnent des résultats, même fragiles", affirme-t-il.
Les gorilles sont victimes de la politique de la nouvelle espérance au chemin d’avenir. Après une paupérisation de la population congolaise, qui n’a ni eau, ni électricité, mêmes les morts n’ont plus droit à la dernière toilette (manque d’eau à la morgue de Brazzaville le 10 mars 2010), les terres sont bradées, les forêts exploitées sauvagement c’est le tour des gorilles de faire les frais de cette triste politique da la terre brulée. Que restera-t-il aux congolais et aux générations futures après le septennat de monsieur Holdup up électorale du 12 juillet 2010 Denis SASSOU NGUESSO. That Is a question ?
LEKANA, Anatole MFOURGA pour la Voix du Peuple