INTERVIEW DU
Pr MARION
MANZIMBA EHOUANGO
Vous avez activement exige un débat démocratique au sein du PCT sur les modalités de sa refondation a travers l'association " Marien Ngouabi Ethique", comment expliquez vous la transformation de cette association en parti politique dit "PARTI DE L'ETHIQUE"?
Au départ nous pensions que le PCT étant le parti au pouvoir, c’était le lieu idéal pour impulser de nouvelles habitudes politiques au sein de notre classe politique. Faut-il le rappeler, l’Association Marien NGouabi Ethique n’était pas composée que de militants du PCT (même si moi-même ’avais fini par intégrer ce parti, sur le tard en 2005).Nous sommes un certain nombre de cadres qui avions rejoint les FDP (plate forme politique dépassant le cadre des FDU) après les événements de Bacongo en 1993. Aujourd’hui les dégâts du régime Sassou sont tellement Importants que l’on a tendance à banaliser ce qui s’est passe en 1993 et la suite. A titre personnel je pensais, étant donne la manière dont Monsieur Sassou était revenu au pouvoir, il était inconcevable qu’il commette les même erreurs que le Président Lissouba. Or il a fait pire et je ne suis pas certain qu’il fasse mieux au cours de ce nouveau septennat. Je suis fortement choque par le manque de courage de certains membres du PCT qui nous Fréquentaient sous l’égide de l’Honorable Lékoundzou. Par peur ou par veulerie, ils ont refuse d’assumer le débat d’investiture qui nous aurait permis au sein du parti de faire le bilan de la nouvelle espérance et voir si le camarade Sassou méritait encore notre confiance. Le débat d’investiture n’ayant pas eu lieu, et puisque le candidat du RMP s’est impose même au sein du PCT, nous n’avons plus rien en commun avec ce parti. Le Bureau Exécutif de l ’Association a convoque le Conseil d’Administration en session et nous avons décide de nous transformer en Parti politique, le PARTI DE L’ETHIQUE (P.E.) se situant dans l’opposition. De plus, l’Association Marien NGouabi & Ethique a été, a mon avis, trop fortement marquée par la personnalité de l’Honorable Lékoundzou. Or en tant que politique, ce dernier n’est pas forcement moins implique que le Président Sassou, dans les procès a venir (que j’espère, la jeunesse nous imposera afin de passer le cap de la mal gouvernance actuelle). Cependant Lékoundzou a eu , a mon humble avis, l’avantage de s’amender en demandant a ses congénères du PCT de se rappeler les reproches qu’ils faisaient (en leur temps) au Président Lissouba et d’essayer de faire ≪ mieux ≫.En présentant ma candidature a l’élection présidentielle de 2009, l’Association Marien Ngouabi& Ethique, tout en rappelant le processus de sa création, a en même temps pris ses distances vis-à-vis de Lékoundzou qui reste membre du PCT, puisqu’il en est encore le député de la circonscription électorale de Boundji. Le programme politique que nous avons présente n’est pas une réflexion du PCT, mais la somme des contacts que nous avons eu avec d’autres Concitoyens, notamment ceux d’Europe et du Canada, avec lesquels le Bureau Exécutif de l’Association Marien Ngouabi & Ethique est en contact assidu via internet. Depuis l’affaire LOKENIA. C’est ici le lieu de marquer notre reconnaissance a l’égard de la diaspora sans qui l’Association Marien Ngouabi & Ethique n’aurait jamais existe, puisque nos réunions étaient interdites sur le territoire congolais.
Quel sens donnez-vous aujourd'hui à l'ETHIQUE politique au Congo-Brazzaville?
La Conférence Nationale Souveraine de 1991 avait balise la voie pour une meilleure gouvernance dans notre pays. Ensemble, a travers cette constituante nous avions accepte des règles que nous pouvons convenir comme étant les bases d‘une éthique politique dans notre pays : le vol, le crime politique, la dictature, le non respect des engagements constitutionnel (voire même conventionnels), la spoliation du patrimoine public, le tribalisme, la concussion, les crimes économiques, l’abus de positions dominantes, le manque de respect au peuple, etc. Tout cela a été proscrit par la CNS. On n‘a pas besoin de discours académiques sur l‘éthique pour convenir de ce que l‘on doit absolument éviter de faire quand on est en politique; il reste que dans notre approche l‘éthique implique aussi une façon d‘être quand on a choisi le sacerdoce politique Nous empruntons sans fausse honte la maxime du MPR de Mobutu (dans son idéal) SERVIR ET NON SE SERVIR .Sans éthique il nous est difficile d’appliquer un quelconque programme politique au bénéfice du peuple. Je sais bien que tout cela est difficile a concevoir au regard de notre passe politique et surtout du contre exemple actuellement en cours dans notre pays ou les antivaleurs sont encenses, et l’exemplarité citoyenne brocardée. Mais une formation politique se doit de prendre comme objectif à atteindre, l’idéal et non pas le plus faisable.
Comment envisagez-vous l'avenir politique du Congo-Brazzaville, après l'élection présidentielle du 12 juillet 2009?
Je pense que plus rien ne sera comme avant car nous vivons une phase de changement générationnel dans le domaine politique. Ma génération, celle de la cinquantaine a fortement marque la Conférence Nationale Souveraine; mais nous avons échoue. Je pense qu’il y a parmi nous trop de gens formes a l’école de l’UJSC (et des pays amis). Aussitôt après la transition de Milongo, chacun est reparti dans son ethnie aux pieds des grands frères, et le système PCT s’est reconstitue au sein de tous les partis nés à cette époque. Les formations iconoclastes, Porteuses d’espoir comme le « MOLIDE » n’ont pas résisté. Ainsi tous les partis sont diriges par des gens sortis du moule PCT (même Kolelas et Milongo)