CONTRE LE MASSACRE EN GUINEE CONAKRY
LE MESSIE DEVENU DICTATEUR
Déclaration du Front des Partis de l’Opposition Congolaise (F.P.O.C) sur la boucherie perpétrée par la junte militaire de Guinée -Conakry.
Le vent de la perestroïka qui avait balayé les régimes monopartites d’Afrique dans les années 1990, avait jeté les bases de régimes démocratiques, fondées sur le pluralisme politique et l’organisation d’élections libres, transparentes et équitables.
Malheureusement, après quelques années de timides avancées sur le plan de la démocratie, les démons de la dictature ont réapparu dans la quasi-totalité des pays d’Afrique et les élections sont devenues aujourd’hui, la principale cause des conflits sanglants qui déchirent actuellement de nombreux pays africains. Les exemples récents du Kenya, du Zimbabwe, de Madagascar, du Niger, du Congo Brazzaville, pour ne citer que ceux-là, illustrent cette dérive dictatoriale.
Le sommet de l’horreur vient d’être atteint avec la boucherie orchestrée, le 28 septembre 2009, par la junte militaire de Guinée-Conakry, qui a fait tirer à balles réelles sur la foule des militants et sympathisants de l’opposition, rassemblés dans un stade, faisant plus de 157 morts et plus de 1200 blessés selon des sources dignes de foi.
Les crimes commis (massacres des populations et viols des femmes) sont des faits constitutifs de crimes passibles de traduction devant la Cour Pénale Internationale.
Profondément indigné par cette barbarie d’un autre temps, le Front des Partis de l’Opposition Congolaise (FPOC) dénonce avec la dernière énergie les atrocités commises par la junte militaire. Il salue le courage héroïque du peuple guinéen et soutient fermement les propositions de l’opposition guinéenne, visant l’implication de l’Union Africaine et de la communauté internationale, en vue de la restauration de la démocratie et de l’Etat de droit en Guinée-Conakry.
Le Front des Partis de l’Opposition congolaise exprime la ferme conviction que malgré les meurtres collectifs crapuleux, le peuple et les patriotes guinéens, viendront à bout de la dictature, car, l’avenir de l’Afrique, c’est la démocratie et non la dictature.
Fait à Brazzaville, le 1er octobre 2009
Le collège des Présidents
Pour une République Juste et Démocratique. Vous trompez le peuple, nous dénonçons.