Les raisons de la pénurie de carburant qui sévit depuis plusieurs mois à Brazzaville sont à rechercher dans la mauvaise gestion de l’or noir par les dirigeants de la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC).
Selon des sources concordantes, les membres du Directoire de la SNPC, parmi lesquels le DG Antoine KOKO, le PCA (Président du Conseil d’ Administration) Denis Gokana, et le Chargé de l’Aval pétrolier, c'est-à-dire de la vente des produits au Congo et à l’étranger, Denis Christel Sassou- N’Guesso, ne s’entendraient pas. Ils ne joueraient pas chacun son rôle en matière de transactions pétrolières internationales.
Tenez ! Lorsque la SNPC vend son pétrole raffiné aux sociétés, elle ne reverse pas, tel que convenu, la quotte part du produit de cette vente qui revient à ses partenaires occidentaux. De là à se poser la question de savoir où va tout cet argent, il n’ya qu’un pas. Cela s’appelle « détournement des recettes pétrolières » par Denis Christel Sassou Nguesso qui se la coule douce sous le nez et la barbe de son père, le Général Sassou- N’Guesso comme vient de nous le démontrer plusieurs sources.
L’autre question que les observateurs se posent est celle de savoir comment peut-il y avoir pénurie d’essence, de mazout, de gasoil ou de super, alors que le prix du baril de pétrole a baissé depuis 2014 sur le marché mondial. Logiquement, il ya baisse du prix de vente d’un produit lorsque ce produit est en surproduction. En clair il ya trop de pétrole sur le marché mondial, voilà pourquoi le baril coûte moins cher.
Cela laisse donc penser à un paradoxe au Congo : beaucoup de pétrole est extrait des puits et beaucoup d’argent sort des caisses pour acheter les produits raffinés, mais les stations d’essence ne sont pas permanemment approvisionnées ! Pourquoi ?
De l’avis de certains dirigeants de la SNPC, cette pénurie de produits s’expliquerait par des difficultés de transport au niveau du Chemin de fer Congo-Océan (CFCO) et sur le tronçon navigable Brazzaville - Bangui (les cuves sont remplies depuis des temps dans la capitale centrafricaine en priorité par le Congo).Ils prétendent que beaucoup de pluies seraient tombées ces derniers mois, au point de provoquer des inondations ayant englouti les rails de la voie ferrée …
«Faux !», rétorquent les analystes des questions pétrolières. Cette pénurie est surtout dû au fait que la SNPC doit beaucoup d’argent à ses fournisseurs des produits raffinés du pétrole. Ces derniers exigent l’acquittement d’une grande partie des sommes dues. En passant il sied de signaler que certains responsables de la SNPC bloqueraient des quantités et quantités de carburant dans leurs réservoirs privés. C’est ainsi qu’ils montent les enchères le moment venu, pour que les automobilistes achètent aux prix fort le carburant devenu rare dans les stations-services reconnues. Voilà qui explique la rareté de carburant constatée depuis plusieurs mois au Congo-Brazzaville, où les citoyens font la queue devant les pompistes ou les pompes sèches des stations-services. C’est bien dommage.
Un malheur ne vient jamais seul !
Comme si cette pénurie ne suffisait pas, la SNPC brille par une autre antivaleur : la commande de véhicules à l’étranger par sous-traitance interposée.
En effet, lorsque la SNPC a besoin de véhicules, au lieu de passer directement commande aux usines qui les fabriquent, elles préfèrent envoyer sur place et à ses frais des agents d’une société de sous-traitance.
Ceux-ci ramènent ces véhicules au Congo-Brazzaville pour les livrer à la SNPC, moyennant bien sûr des frais de commission exorbitants.
Le moins que l’on puisse dire sur les mauvaises pratiques évoquées ci-dessus et dont se rendent coupables les membres du Directoire de la SNPC est que le DG Antoine KOKO, le PCA Denis Gokana et le Chargé de l’Aval pétrolier Denis Christel Sassou- N’Guesso prit la main dans le sac en suisse ne travaillent pas bien.
Pourtant, dans son Message de vœux de Nouvel an 2015, M. Sassou a invité les Congolais au travail. « Travaillons d’abord, les joutes oratoires après », a-t-il dit. Mais, comment peut-on se rendre à son lieu de travail si les bus de transport et les voitures personnelles manquent de carburant ? Après les caprices de la RDC, le comble est de voir les responsables de la SNPC faire la courbette à sa petite-sœur d’Angola : la SONANGOL, a la place de traiter le mal à la racine.
Avec ce genre de comportement peut-on condamner ceux qui ne veulent plus se Sassou et sa clique aux affaires ?
Ghys Fortuné DOMBE BEMBA
Voici un extrait du rapport sur le congo-bzv d' amnesty international
CONGO-BZV: AMNESTY INTERNATIONAL 2015 : https://www.amnesty.org/fr/countries/africa/congo/report-congo-republic-of/
Cliquer sur le lien ci-dessus pour lire l'intégralité du rapport
République du Congo
Chef de l’État et du gouvernement : Denis Sassou-Nguesso
De graves violations des droits humains, y compris des viols et autres violences sexuelles, des arrestations et des placements en détention arbitaires, des recours excessifs à la force, des tortures et d'autres mauvais traitments ont eu lieu, notamment pendant une vague d'expulsions forcées qui a visé des ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC). La liberté d'expression, d'association et de réunion était soumise à des restrictions.
DROITS DES RÉFUGIÉS ET DES MIGRANTS
Plus de 179 000 étrangers de RDC, dont des réfugiés et des demandeurs d'asile, ont été renvoyés de force dans le cadre de l'opération policière Mbata ya Mokolo. Certains ressortissants de RDC restés sur le territoire sont entrés dans la clandestinité par peur d'être expulsés. L'opération policière, conduite dans toutes les villes du pays et selon toute apparence pour lutter contre l'immigration irrégulière et la criminalité, visait en particulier les Congolais de RDC.
LIBERTÉ D’EXPRESSION
La liberté d'expression, y compris la liberté de la presse, faisait l'objet de restrictions sévères, notamment au sujet des projets de modification de la Constitution visant à permettre au président Nguesso de briguer un troisième mandat. Des journalistes ont été victimes de manœuvres de harcèlement et d'intimidation de la part de la police et des autorités locales. Craignant pour leur sécurité, les défenseurs des droits humains hésitaient à dénoncer les atteintes aux droits humains impliquant des fonctionnaires haut placés.
Le 26 septembre, le journaliste camerounais Elie Smith a été expulsé du Congo après avoir été accusé par le ministre de l'Intérieur d'« actes et propos séditieux et subversifs » et d’« intelligence avec des puissances étrangères œuvrant contre les intérêts de la République du Congo ». Des organisations locales de défense des droits humains ont soutenu que cette expulsion avait un caractère politique.
Le 23 septembre, la journaliste indépendante Sadio Kanté a dû quitter le Congo après avoir été accusée, entre autres, de séjour illégal dans le pays. Elle a réfuté l'ensemble des allégations prononcées à son encontre.
LIBERTÉ DE RÉUNION
La liberté de réunion pacifique, en particulier pour les syndicats et les opposants politiques supposés ou déclarés du gouvernement, a fait l'objet de sévères restrictions pendant l'année.
Le 4 novembre, une réunion politique organisée à Brazzaville, au domicile de Clément Mierassa, l'un des chefs de l'opposition et président du Parti social-démocrate congolais, a été dispersée lors d'une descente de police. Des témoins ont déclaré que certains participants avaient été frappés. La police a procédé à une trentaine d'arrestations.
ARRESTATIONS ET DÉTENTIONS ARBITRAIRES
Plusieurs cas d'arrestations et de placements en détention arbitraires ont été signalés en marge de l'opération.
Pénurie de carburant, pas d'eau, pas d'électricité, détournement des deniers publics à grande échelle, constitution du 20 Janvier 2002 foulée aux pieds, corruption à tous les niveaux, clientélisme, incompétence, droits de l'homme bafoué, la presse muselée, la terreur et la violence au quotidien, tous les maux de la mauvaise gouvernance sont là. Que peut encore attendre le peuple congolais de ce système dictatorial et clanique ? Rien, rien du tout.
Le temps est arrivé de mettre un terme à la souffrance du peuple congolais et rétablir un véritable état de droit pour le bien être du peuple congolais.
Brazzaville, Steve OBORABASSI pour la Voix du Peuple