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CONGO BRAZZAVILLE LE COLLECTIF DES PARTIS DE L'OPPOSITION ENLEVE LE MUSEAU ET DENONCE : le pouvoir fabrique un nouveau complot imaginaire contre l’opposition réelle.
Clément MIERASSA Guy Romain KINFOUSSIA
COLLECTIF DES PARTIS DE L’OPPOSITION CONGOLAISE, SIGNATAIRES DE
Conférence de presse du Collectif des partis de l’opposition Congolaise du mardi 28 janvier 2014
Congo-Brazzaville : le pouvoir fabrique un nouveau complot imaginaire contre l’opposition réelle.
Après avoir échoué dans sa volonté d’impliquer des responsables de l’opposition congolaise dans la tragédie du 04 mars 2012, le pouvoir entreprend maintenant d’instrumentaliser « l’affaire Marcel NTSOUROU » pour tenter de présenter les responsables du Collectif de l’opposition congolaise comme des complices de l’ancien Secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité.
L’on se rappelle qu’au cours du procès des auteurs présumés du drame du 04 mars, l’accusé Ngouolali Missié avait déclaré solennellement à la barre que « des officiers de la police nationale et de la DGST, lui avaient proposé, en contrepartie des espèces sonnantes et trébuchantes, de dénoncer le Colonel Marcel NTSOUROU et les anciens ministres OKOMBI Salissa et Mathias DZON comme étant les commanditaires des incendies des camps militaires de Mpila, le 04 mars 2012 ».
Poursuivant le même noir dessein, le journal « Le Troubadour » dont le propriétaire est un haut dignitaire du pouvoir, écrit dans le n°39 du jeudi 23 janvier 2014 en page 3, à propos des complicités dont aurait bénéficié le Colonel Marcel NTSOUROU, lors des évènements du 16 décembre 2013 à Brazzaville, ce qui suit :
(…) Les leaders de l’opposition font entendre leurs voix aujourd’hui pour ne pas donner l’impression, aux yeux de leurs militants, de lâcher un allié (…) Certains leaders de cette opposition savent qu’il leur faut parler pour se disculper, se protéger. Des indices montrent qu’ils ont bel et bien pris part au complot de NTSOUROU. Ils lui ont même envoyé des éléments de leur garde pour renforcer les effectifs des miliciens qui étaient à son service et prêts à se battre pour sa cause (…).
Dans la même veine, quelque temps auparavant, le journal « Le Patriote » dont le propriétaire est aussi un haut dignitaire du pouvoir, écrivait dans un article intitulé : « Les probables complices du Colonel Marcel NTSOUROU », article publié dans le numéro 263 du 03 au 12 janvier 2014 :
(…) Il (le Colonel Marcel NTSOUROU) a bénéficié des complicités au sein de la Force publique, de l’administration locale de Lekana, des partis politiques, aussi bien de la majorité que de l’opposition (…) La suspicion gagne de plus en plus en crédibilité lorsqu’on se réfère à la déclaration du Collectif des partis de l’opposition, signataires de la déclaration du 17 août 2012. Cette déclaration a été publiée le 14 décembre 2013, à la faveur d’une conférence de presse qu’il avait organisée au siège de l’ARD à Ouenzé. Mettant à profit cette opportunité, Mathias DZON avait annoncé que le Collectif venait d’adresser une dernière lettre ouverte au président de la République, le 27 novembre dernier. Ce qui revient à dire que si le président de la République refuse de convoquer les Etats généraux comme il l’exige, le chef de l’Etat sera seul responsable de ce qui peut lui arriver. Deux jours seulement après cette déclaration, on a eu la matérialisation de la menace proférée par le président de l’UPRN (…).
Comme il est aisé de le constater, les principaux chefs des services congolais de sécurité, passés maîtres dans l’art de la fabrication des complots imaginaires, veulent impliquer les responsables de l’opposition réelle dans « l’affaire Marcel NTSOUROU » qui est un conflit qui oppose le président de la République à l’un de ses collaborateurs les plus rapprochés, Marcel NTSOUROU, affaire dans laquelle, l’opposition réelle, regroupée au sein du Collectif des partis de l’opposition congolaise, n’est mêlée, ni de près, ni de loin. Le but poursuivi par le pouvoir est d’arrêter et de condamner faussement les leaders de cette opposition, pour baliser le chemin de 2016 à l’actuel président de la République qui injecte dans les milieux du pouvoir et dans les médias publics et privés, l’idée de modifier ou de changer de Constitution, en vue de briguer un troisième (3ème) mandat.
Pour rappel, la Constitution du 20 janvier 2002, en son article 57, limite le nombre de mandats du président de la République à deux (2) seulement, tandis que l’article 185, alinéa 3 dispose : « La Constitution ne peut pas être révisée sur le nombre de mandats du président de la République, la forme républicaine et le caractère laïc de l’Etat ».
A l’instar de ce que faisait au Rwanda, la radio des Mille Collines, la campagne de presse lancée par les journaux du pouvoir « Le Troubadour et le Patriote » vise à préparer l’opinion nationale et l’opinion internationale aux arrestations et aux assassinats que le pouvoir se propose d’opérer dans les rangs de l’opposition réelle pour la décapiter et ainsi donner au président de la République les moyens de se maintenir à la tête de l’Etat par la force au-delà de 2016, alors que son deuxième et dernier mandat prend fin le 14 août 2016. Cette campagne de presse orchestrée par Le Troubadour et Le Patriote n’est rien d’autre que des appels aux meurtres qu’il faut absolument condamner.
Aujourd’hui, des responsables de l’opposition notamment Mathias DZON, président de l’Alliance pour la République et la Démocratie (ARD), Guy Romain KINFOUSSIA, président de l’Union pour la Démocratie et la République (UDR-MWINDA) et d’autres compatriotes qui ne sont pas en odeur de sainteté avec le pouvoir, tel, Maître MASSENGO TIASSE, deuxième vice-président de la Commission nationale des droits de l’homme, qui voulaient voyager pour l’étranger ont été empêchés de sortir du territoire national sous le fallacieux prétexte que, jusqu’à la fin de l’enquête sur les évènements du 16 décembre 2013, aucun responsable politique ne peut sortir du Congo. Dans le même temps, Pierre NGOLO, Secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT, parti au pouvoir) est libre d’aller et de venir. Deux poids, deux mesures.
Le Collectif des partis de l’opposition condamne énergiquement les atteintes graves à la liberté de circulation dont sont victimes les dirigeants de l’opposition réelle et exige la levée immédiate de cette décision arbitraire et discriminatoire. De même, profondément indigné par le macabre projet du pouvoir d’impliquer l’opposition réelle dans « l’affaire Marcel NTSOUROU », et ce, dans le dessein de créer pour le président Denis SASSOU NGUESSO des conditions favorables pour briguer un troisième mandat, le Collectif lance un vibrant appel au peuple congolais, à tous les patriotes, républicains et démocrates sincères, afin qu’ils se mobilisent massivement pour faire échec au nouveau complot du pouvoir contre la démocratie congolaise.
Le Collectif rappelle au pouvoir que le Congo d’aujourd’hui n’est plus celui du temps du monopartisme, époque où le parti unique fabriquait des complots du type de ceux des bombes du cinéma Star et des bombes de l’aéroport de Maya-Maya, complots faussement imputés à des concurrents tels, Jean Pierre TCHYSTER TCHICAYA, Claude Ernest NDALLA, Pascal LISSOUBA, aux fins de les éliminer politiquement et physiquement.
Dans le même élan, le Collectif condamne avec la plus grande fermeté les nombreuses arrestations arbitraires opérées par le pouvoir, principalement en milieu « TEKE » et dénonce l’épuration ethnique dont sont victimes actuellement les TEKES dans les rangs de la DGST, de la police nationale et de la garde républicaine. En effet, après les massacres perpétrés en 1997 dans la Cuvette, en 1998-1999 dans le Grand Niari et dans le Pool, le pouvoir oriente sa folie meurtrière vers les Plateaux.
Le Collectif dénonce par ailleurs les préparatifs de guerre auxquels le pouvoir se livre actuellement, notamment à travers l’achat massif d’armes de guerre, l’entretien de nombreux miliciens, le recrutement d’une multitude de mercenaires étrangers et le rétablissement des barrages militaires à INONI, ITSOUALI et NGO sur la nationale n° 2 , au pont du DJOUE et à LOUA sur la nationale n° 1.
Le Collectif invite la communauté internationale en général, les Etats Unis d’Amérique (USA) et l’Union Européenne (UE) en particulier, à faire pression sur le chef de l’Etat congolais pour arrêter dès maintenant les désordres que son pouvoir envisage de créer dans le pays en prévision de l’échéance électorale de 2016.
Le Collectif réitère son appel patriotique au président de la République, afin qu’il convoque dans l’urgence les Etats généraux, véritable dialogue citoyen rassemblant, le pouvoir et toutes les forces vives de la nation, pour construire ensemble, les conditions d’une sortie honorable pour lui, comme du reste l’a souhaité sur les antennes de « MN-TV », son Conseiller et Médecin personnel, le Pr. Maylin qui a déclaré à ce propos :
(…) Le Président Sassou Nguesso ferait mieux de respecter la Constitution de son pays, en se retirant à la fin de son deuxième et dernier septennat. C’est la solution idéale, s’il souhaiterait sortir par la grande porte ; il sera considéré comme un pacemaker… Qu’il laisse le prochain président revoir cette Constitution si des modifications s’imposent (…)
Ce dialogue citoyen est aussi, dans l’intérêt de la paix et du pays, l’occasion de construire les conditions permissives d’élections réellement libres, transparentes et justes en 2014 et en 2016.
La paix véritable du Congo est à ce prix. Le recours à la force est une fausse solution aux défis auxquels le Congo est confronté aujourd’hui. L’exemple de la République Centrafricaine doit faire réfléchir le pouvoir et le ramener à la raison et à la lucidité. Le peuple congolais a trop pâti des guerres à répétition. Pour lui éviter de nouveaux drames, il n y a qu’une seule issue : Le dialogue national inclusif.
Fait à Brazzaville, le 28 janvier 2014
Le Collectif des partis de l’opposition congolaise
Denis Sassou NGUESSO n'a jamais intériorisé et sans doute jamais su interpréter (vu son niveau médiocre d'étude), la maxime du Général DEGAULLE: "mieux vaut quitter les choses cinq (5) ans plus tôt que cinq (5) minutes plus tard" au point de ne pas arriver à savoir observer que le monde a évolué, les temps ont changé et que les décisions qui s'imposeraient à lui devraient maintenant être celles qui tireraient sa sortie du pouvoir vers le haut. Or, il reste et demeure le même sanguinaire avec des méthodes inchangées depuis ces trente (30) années de pouvoir sans partage:
Arrestations arbitraires, tortures, crimes gratuits, intimidations, acharnements contre la presse indépendante et la véritable opposition à ses pratiques...
En se cantonnant dans sa politique odieuse, il pense en son âme et conscience qu'il survivra au grand vent qui souffle très fort actuellement dans le monde et ne peut imaginer que ce sont ces changements qui l'engloutiront.
La marche vers la démocratie est pourtant irréversible, mais jusqu'où ira notre dictateur national ?
Qui vivra, verra.
Brazzaville, Steve OBORABASSI pour la Voix du Peuple
«Un dictateur n'a pas de concurrent à sa taille tant que le peuple ne relève pas le défi »
Pour une République Juste & Démocratique, Vous Trompez le Peuple Nous dénonçons
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