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LE COLONEL Marcel NTSOUROU: UN TEMOIN GÉNANT DANS L'AFFAIRE DES 350 DISPARUS DU BEACH RÉDUIT AU SILENCE
Au Congo-Brazzaville, deux jours après son arrestation au terme de violents affrontements entre ses éléments et la force publique - affrontements qui ont fait au moins 22 morts en plein centre-ville de Brazzaville - le colonel Marcel Ntsourou, ancien secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité, a pu être visité, mercredi 18 décembre 2013, dans sa cellule. Un groupe de journalistes a ainsi été conduit par le procureur de la République, André Oko Ngakala, qui voulait les assurer qu’il était gardé en lieu sûr.
« Je vais vous présenter, tout à l’heure, le colonel Ntsourou Marcel. Je vous rappelle que lorsque vous allez visiter la cellule, aucune question ne lui sera posée », a dicté le procureur.
Juste après ce mot d’ordre, des journalistes et des officiers de police, au nom desquels, le directeur général de la police – le général Jean-François Ndenguet – se sont dirigés vers la cellule du colonel Marcel Ntsourou dans un bâtiment annexe de la Direction générale de la surveillance du Territoire.
Dans cette cellule spacieuse, l’officier – aux arrêts depuis lundi 16 décembre 2013 – est assis sur une chaise noire, tête baissée, devant un petit bureau. Il a ses deux mains menottées dans le dos. Au fond de la cellule, un petit lit à sa taille. Devant lui, un écran plasma.
Le colonel Marcel NTSOUROU à la DST
Le procureur a organisé cette visite pour mettre un terme aux commentaires non fondés.
« Il est bel et bien en vie ; en lieu sûr ; il est en garde-à-vue. C’est pour mettre un terme définitivement aux spéculations de toute sorte, aux rumeurs fantaisistes, à la manipulation de l’opinion entretenue par certains organes de presse », a tenu à préciser André Oko Ngakala.
A la question de savoir si la garde à vue du colonel Marcel Ntsourou prenait fin, mercredi 18 décembre 2013, le procureur a tout simplement répondu que l’enquête se poursuivait sereinement.
Pour un opposant, le colonel Ntsourou est victime d'un règlement de comptes.
Guy Romain Kinfoussia
Au Congo-Brazzaville, l'affaire Ntsourou alimente la chronique. Le colonel Marcel Ntsourou, ancien numéro deux du Conseil national de sécurité est toujours en prison depuis son arrestation lundi chez lui à la suite de combats entre ses partisans et l'armée. Des affrontements qui ont fait 22 morts de sources hospitalières. En septembre dernier, le colonel Ntsourou avait été condamné à cinq ans de travaux forcés avec sursis dans l'affaire des explosions de Mpila le 4 mars 2012. Depuis, il s'était clairement opposé au pouvoir et avait notamment menacé de donner à la justice française des informations sur l'affaire du Beach. Pour l'opposant Guy Romain Kinfoussia, président de l'URD-Mwinda, le colonel Ntsourou est victime d'un règlement de comptes pour avoir refusé de porter seul le chapeau de l'affaire de Mpila.
Guy Romain Kinfoussia, président de l'URD-Mwinda
"Cette histoire est un cas symptomatique d'un système en train de s'essouffler "
«Un dictateur n'a pas de concurrent à sa taille tant que le peuple ne relève pas le défi »
Pour une République Juste & Démocratique, Vous Trompez le Peuple Nous dénonçons
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