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27 septembre 2021 1 27 /09 /septembre /2021 22:18

 

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Congo-B: un rapport épingle des conditions de détention inhumaines dans les cachots de police

 

 

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Ce rapport est le condensé d’une enquête menée pendant les deux premiers semestres de l’année 2021. Une enquête concentrée autour des cachots de la direction départementale de la police de Brazzaville où ont été transférés certains détenus venant de la maison d’arrêt, afin de la désengorger, en cette période de lutte contre le Covid-19.

Mais, leurs conditions de détention sont simplement inhumaines, selon Trésor Nzila, directeur exécutif du Centre d’actions pour le développement. « Les cellules sont infestées de cafards, de rats, de puces, de moustiques et autres insectes. Tous les détenus qui y sont dorment à même le sol. Lorsque vous arrivez là-bas, si vous êtes un homme, automatiquement on vous déshabille avant l’entrée en cellule. La lumière, y compris naturelle, est très faible. La chaleur est intense. Les conditions sont très inhumaines et dépassent le seuil de gravité », déplore-t-il.

Le responsable du CAD a demandé au gouvernement d’agir au plus vite. « Nous interpellons le gouvernement de prendre des mesures urgentes pour humaniser les conditions de détention », a déclaré Trésor Nzila.

Plusieurs sources officielles contactées par RFI n’ont pas souhaité commenter ce rapport beaucoup repris sur les réseaux sociaux et dans certains médias locaux.

Loïcia Martial

Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210927-congo-b-un-rapport-%C3%A9pingle-des-conditions-de-d%C3%A9tention-inhumaines-dans-les-cachots-de-police

 

CE CRIME ABOMINABLE EN 2018 AU COMMISSARIAT DE POLICE CHACONA A MPILA ILLUSTRE BIEN CES PROPOS 

14 morts au commissariat de police Chacona à Mpila.

Le matin 23 juin 2018, a été constaté la mort de 14 enfants au commissariat de Chacona. Ceux-ci avaient été arrêtés la veille par la Police de Kibeliba. La Police refuse pour le moment que les familles des victimes identifient formellement les corps.

Cette tragédie du commissariat de Chacona, vient une fois de plus mettre la lumière sur les conditions inhumaines de détention dans les geôles de Brazzaville, longtemps dénoncées par les ONG. De son côté, l’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme (OCDH) exige « une enquête administrative et judiciaire crédibles » pour ces jeunes morts dans des « circonstances troubles ».

  

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27 septembre 2021 1 27 /09 /septembre /2021 22:05

 

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Les dérives de l’aide française au développement

 

 

 

Au Gabon, elle s’affaire à construire un collège. Au Cameroun, elle a réparé un pont. Dans un village malien, elle creuse un puits ; tandis qu’au Niger, elle soutient une campagne contre les violences faites aux femmes. Elle, c’est l’Agence française de développement (AFD).

Symbole de la solidarité de la France envers le reste du monde, l’AFD, créée il y a quatre-vingts ans par le général de Gaulle, a d’abord été la banque de la Résistance. Aujourd’hui, grâce à un capital de 953 millions d’euros fourni par l’État français, l’établissement public emprunte des milliards sur les marchés financiers à taux bas, puis les prête à des institutions privées ou publiques dans les pays en développement. Sur les 12 milliards d’euros engagés en 2020, 87 % étaient des prêts. Le reste des fonds est utilisé sous forme de dons, majoritairement alloués à des projets sur le continent africain.

Part d’ombre et secret bancaire

Le 17 décembre 2020, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé que « la France [allait] redonner aux pays africains les moyens de venir en aide à leurs populations ». C’est à l’AFD que revient la tâche d’investir des milliards d’euros pour « développer » l’Afrique, dans l’objectif, inscrit dans les missions de l’agence, d’y « améliorer les conditions d’existence des populations ».

L’AFD y contribue certainement. Des milliers de projets qu’elle soutient fonctionnent et remplissent leur but : contribuer à lutter contre les inégalités mondiales. Mais l’agence a aussi sa part sombre. Accusations de déplacements forcés, déforestation, soutien à des forces armées accusées d’exactions, opacité des données, dialogue social dégradé… L’enquête de Disclose et Mediapart dévoile une face méconnue de la politique de développement vantée par la France.

Nous avons passé au crible le registre des marchés publics de l’Union européenne. Il nous a permis d’analyser 209 appels d’offres que l’AFD a passé entre 2015 et 2019, pour un total de 249 millions d’euros. L’écrasante majorité des fonds a été débloquée dans les principaux pays africains de la zone d’influence française. À l’instar du Gabon, du Sénégal, du Cameroun ou de la Côte d’Ivoire.

Selon l’agence, ses financements « ne sont pas conditionnés à la sélection d’entreprises françaises ». Pourtant, l’analyse montre que dans la grande majorité des cas, les sociétés choisies dans les appels d’offres de l’AFD sont domiciliées en France – 320 lots de marchés publics sur 495 analysés. Interrogé par Disclose et Mediapart, le numéro 2 de l’AFD, Bertrand Walckenaer, se défend de tout favoritisme vis-à-vis des entreprises tricolores : cette surreprésentation s’expliquerait notamment par le « niveau d’exigence » demandé par l’AFD en matière de « normes responsabilité sociale et environnementale ».

Notre analyse démontre également que les dix sociétés à avoir remporté le plus d’appels d’offres (pour ceux qui mentionnent l’identité de l’entreprise bénéficiaire) sont toutes françaises. On y retrouve une filiale de Suez Environnement, une autre de la multinationale du gaz Engie, ou encore une société de sécurité privée proche des services secrets français, Amarante International. Cette dernière fournit « des prestations visant à assurer la sécurité de[s] agents [de l’AFD] en France et dans ses pays d’intervention », fait savoir l’agence.

Quant aux marchés passés avec ses emprunteurs, pays et collectivités locales, l’agence refuse de les rendre publics. Motif invoqué ? Le secret bancaire.

L’un de ces projets controversés se trouve à Douala, la capitale économique du Cameroun, aux mains du président Paul Biya depuis 38 ans. En 2016, l’agence publique a prêté 46 millions d’euros à l’entreprise publique Aéroports du Cameroun pour la rénovation de l’aérogare de Douala, la réfection de sa piste d’atterrissage et quelques autres travaux. Deux entreprises françaises sont alors sélectionnées : la Sogea Satom, filiale du leader français du BTP Vinci, et Razel-Bec. Montant des contrats : 24,4 millions d’euros.

Deux ans plus tard, quinze compagnies aériennes, dont Air France, écrivent au directeur général d’Aéroports du Cameroun. Le terminal de passagers est d’une « saleté repoussante », avec ses « peintures défraîchies », ses « branchements électriques incohérents » et cette « forêt inextricable de câbles » qui pendent un peu partout sur les façades extérieures. Mais, selon les signataires, le « plus préoccupant » concerne la sécurité des avions. « Les tarmacs gorgés d’huile n’ont plus la résistance initiale et se détériorent rapidement », s’alarment-ils, ajoutant qu’il « ne se passe pas une journée sans panne ou manque de matériel » sur place. Depuis, certains des travaux prévus ont été réalisés mais, selon nos informations, l’aérogare de passagers demeure toujours en très mauvais état.

Comment ont été utilisés les millions d’euros transférés vers Aéroports du Cameroun, avec quelles garanties contractuelles et quel audit du projet ? En posant ces questions à l’AFD, nous nous sommes heurtés au mur du secret bancaire. Brandi par l’organisme public en mars 2018 à la suite d’une demande d’accès aux documents, ledit secret fut invoqué trois mois plus tard par la Commission d’accès aux documents administratifs, la Cada, chargée d’arbitrer le litige. Lors d’une audience en février 2021, le tribunal administratif de Paris a confirmé que certains documents demandés étaient protégés par le secret bancaire. Pour les autres, les avocats de l’AFD annonçaient au dernier moment qu’ils n’existaient pas.

Quant à Emmanuel Freudenthal, le journaliste (collaborateur de Disclose) qui avait demandé l’accès à ces documents, il a été condamné à payer la somme de 1 000 euros de contribution au frais d’avocat de l’AFD.

Défaut de transparence

L’opacité qui entoure l’utilisation des fonds de l’AFD est connue. Elle a d’ailleurs fait l’objet d’une alerte de la Cour des comptes dans un rapport publié en février 2020. Les magistrats y pointaient notamment l’absence de transparence dans la mise en œuvre « des procédures, des études d’impact, de l’enquête publique ou des décaissements » réalisés par l’établissement. Des critiques également formulées par l’ONG Publish What You Fund, qui édite chaque année un classement des institutions d’aide au développement les plus transparentes (l’Aid Transparency Index). En 2020, l’AFD y figurait à la 30place sur 47, dans la catégorie « correct ». Sur le papier, c’est une progression : en 2014, l’agence française pointait parmi les organismes les moins transparents du monde, à la 44place. Mais, dans les faits, bien peu de changements sont visibles.

Preuve supplémentaire : le portail open data de l’AFD, censé « rendre son action plus accessible et plus lisible »est truffé d’erreurs. Les descriptions des projets sont régulièrement incomplètes, les dates incohérentes, lorsque les données ne sont pas tout simplement manquantes. « Il s’agit de problèmes techniques que nous nous efforçons de régler dans les meilleurs délais », justifie l’agence.

Ce manque de transparence, conforté par l’argument du secret bancaire, a permis de financer des projets en totale contradiction avec les objectifs affichés de l’AFD et Proparco, sa filiale dédiée à l’appui du secteur privé. C’est le cas de 87 projets soutenus depuis 2010. Usine d’engrais azoté au Nigéria, production intensive de fleurs au Kenya, ou encore financement d’exploitations d’huile de palme… Tous sont liés à l’agriculture intensive, selon notre analyse comparée des bases de données publiques de l’agence française et de sa filiale avec celle établie dans le cadre d’un rapport conjoint d’Oxfam, CCFD-Terre solidaire et Action contre la faim sur les financements français à l’agro-industrie.

Or, depuis 2013 et le vote de la loi d’orientation sur le développement et la solidarité internationale (Lopdsi), l’aide publique de la France est censée promouvoir « un développement durable dans les pays en développement ». Notre enquête en République démocratique du Congo démontre qu’on en est loin : près de 30 millions d’euros y ont été investis à perte dans une usine d’huile de palme, dont les propriétaires ont par ailleurs été accusés de maltraitance et de négligence à l’égard de leurs salariés.

Enfin, soucieuse de promouvoir le « dialogue social » dans les pays où elle intervient, l’AFD ne parvient manifestement pas à le faire chez elle, comme le démontre notre enquête. Au siège de l’agence, le climat social est « délétère », jugent des salariés et responsables syndicaux. La direction tente d’imposer une réforme du statut des agents de l’AFD moins protectrice et créatrice d’inégalités entre les salariés.

Cette enquête a été menée en collaboration avec Disclose, média d’investigation à but non lucratif. Elle est le fruit de six mois de travail en France et en RDC, sur des données publiques, des documents internes ainsi qu’environ 70 entretiens avec des chercheurs, des employés de l’Agence française de développement, des bénéficiaires de projets de l’AFD et des travailleurs humanitaires.

La direction de l’AFD nous a accordé un entretien téléphonique le 16 septembre (avec le directeur général adjoint de l’agence, Bertrand Walckenaer), puis a répondu à des questions complémentaires adressées par écrit le 27 septembre.

Source : https://www.mediapart.fr/journal/international/270921/les-derives-de-l-aide-francaise-au-developpement

 

  

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27 septembre 2021 1 27 /09 /septembre /2021 11:47

 

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LES AVOCATS DE JEAN-MARIE MICHEL MOKOKO OPPOSÉS À LA DÉCISION DES AUTORITÉS DE RÉINTÉGRER LEUR CLIENT À LA PRISON DE BRAZZAVILLE

 

 

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Les avocats du général Jean-Marie Michel Mokoko, 74 ans, candidat malheureux à la présidentielle de 2016, condamné à 20 ans de travaux forcés pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », se disent opposés à la décision des autorités congolaises de réintégrer leur client à la Maison d’arrêt de Brazzaville. Depuis son retour d’une évacuation en août 2020 en Turquie, il est interné depuis à l’hôpital militaire.

«Nous avions adressé une correspondance au ministre de la Justice et une autre au directeur général de l’administration pénitentiaire pour exprimer et marquer notre opposition à cette réintégration. En plus, la cellule où il était incarcéré avant qu’il ne soit évacué en Turquie est dans un état d’insalubrité très prononcé. Le réintégrer dans cette cellule reviendrait à le placer dans des conditions inhumaines, déshumanisantes et dégradantes. Le général Mokoko ne pourra réintégrer cette cellule que lorsqu’il aura reçu le rapport médical établissant qu’il a recouvré sa santé et lorsqu’il aura reçu le bon de santé de l’hôpital militaire. Nous trouvons que cette décision est illégale et nous n’acceptons pas sa réintégration », a déclaré maître Yvon Éric Ibouanga à RFI.

En avril dernier, le Président congolais, Denis Sassou Nguesso, a promis de gracier les prisonniers dits politiques, notamment le général Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, condamnés à 20 ans de détention minimum pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et détention d’armes de guerre ».

«Nous voulons engager notre peuple sur la voie de la paix, de la détente générale, du redressement de l’économie, ça sera surement pour les cinq prochaines années une ère de détente dans le pays », a déclaré Denis Sassou Nguesso après la cérémonie de son investiture.

Jean-Jacques DOUNDA

 

  

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27 septembre 2021 1 27 /09 /septembre /2021 09:58

 

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Géopolitique africaine Opportunités et dangers d'une déconvenue française

 

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26 septembre 2021 7 26 /09 /septembre /2021 08:22

 

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Côte d'Ivoire: Simone Gbagbo a désormais son propre mouvement de soutien

 

 

 

 

Le Mouvement générations capables, comme est baptisé ce mouvement de soutien, dispose d’instances et d’un bureau. Et son assemblée générale avait bien des allures de meeting politique ce samedi. Simone Gbagbo n’est pas la présidente, mais la marraine de ce mouvement qui lui est totalement dévoué.

Ce MGC s’adresse surtout aux femmes. Elles sont majoritaires dans le bureau et elles l'étaient aussi très largement dans les gradins cet après-midi. Beaucoup se disent touchées par l’humiliation subie par l’ex-première dame de la part de Laurent Gbagbo, qui a officiellement demandé le divorce quatre jours après son retour en Côte d'Ivoire, et des hauts responsables du FPI-GOR depuis quelques mois.

L’un des orateurs du jour, Gervais Boga Sako, qui vient de démissionner de son poste de vice-président d’EDF, la plateforme pro-Gbagbo, n’a pas eu de mots assez durs pour décrire la déception qu’il a ressentie depuis le retour de Laurent Gbagbo mi-juin.

Pasteur et candidat

Simone Ehivet Gbagbo s’est adressée à son public pendant près d’une heure, détaillant SA vision de la Côte d’Ivoire, à la fois comme un pasteur et comme un candidat à la présidentielle. Comme un pasteur, elle a prêché pour la « reconquête des valeurs » morales, sociales et culturelles. Pour la réconciliation et le pardon également. Comme une candidate, elle a parlé d’une Côte d’Ivoire prospère, développée, industrialisée, où un train pourrait relier « Abidjan à Odienné en trois heures », et non onze comme aujourd’hui. 

Le divorce politique semble lui aussi en marche. À trois semaines du lancement du nouveau parti que souhaite Laurent Gbagbo qui a décidé de laisser « l’enveloppe vide » du FPI à Pascal Affi N’guessan, Simone Ehivet, de son nom de jeune fille, entend manifestement tracer sa route. Mais jusqu’où ira cette émancipation ? Veut-elle son propre parti ? Vise-t-elle la présidentielle de 2025 ? La septuagénaire pourrait être empêchée en cas de retour de la limite d’âge à 75 ans comme il en est question depuis quelque temps. Ou souhaite-t-elle montrer qu’elle pèse, qu’il faut compter avec elle dans le nouveau parti dont elle pourrait par exemple prendre la tête ?

Quoi qu’il en soit, les options sont variées et dans la salle ce samedi, nombreux étaient les militants qui se disaient prêts à la suivre ou elle voudra. « Tenez-vous prêts pour les prochaines étapes de notre action ! Allez partout comme des pèlerins de la bonne cause », a-t-elle lancé à ses partisans. 

Simone Gbagbo au lancement du MGC :"Votre vision, ce n’est pas Simone EHIVET GBAGBO"

 

Abidjan le 25 septembre 2021. Madame Simone Ehivet Gbagbo procède au lancement du mouvement des Générations Capables (MGC) dont elle est la marraine.

Madame Simone Ehivet Gbagbo a dit non au culte de la personnalité et à la personnification de la vision lors du lancement du mouvement des Générations Capables (MGC) dont elle est la Marraine, le samedi 25 septembre 2021 au palais des sports de Treichville, a appris un journaliste d'Ivoirebusiness.

«La vision, c’est comme le rêve que nous souhaitons voir se réaliser. C’est en quelque sorte la réponse que nous donnerions à Dieu, si nous le rencontrions et qu’il nous demandait, ce que nous voudrions qu’il fît pour nous, pour nos familles et pour notre pays. C’est cela la Vision », a-t-elle déclaré face à ses filleuls dans une salle comble.

« La vision, ce n’est pas Simone EHIVET GBAGBO, ce n’est pas non plus, X ou Y. La Vision, c’est ce que nous recherchons du plus profond de nous-mêmes et qui commande toute notre action politique et sociétale », a-t-elle martelé à cette cérémonie de lancement officiel du MGC à laquelle assistaient plusieurs personnalités parmi lesquelles l'honorable Emile Guirioulou Député EDS et vice-président du FPI, Akoï Innocent vice-président du Fpi, Lavry SGA du FPI, Dr Boga Sako Gervais président de la Fidhop, etc...

Ce dernier a d'ailleurs a jeté un pavé dans la marre en appelant lors de son intervention à tourner la page du Président Laurent Gbagbo, coupable selon lui d'avoir échoué à réconcilier les ivoiriens depuis son retour triomphal au pays le 17 juin 2021 dernier.

Par ailleurs, cette Assemblée générale constitutive du MGC avait pour président DIARRA Kassoum, et a vu l'investiture de la présidente fraîchement élue du Mouvement des Générations Capables Marie Claude KRAIDY et ses collaborateurs, par leur marraine Simone EHIVET GBAGBO.

« Je vous assure de mener à bien les missions du Mouvement des Générations Capables, afin de faire en sorte que les valeurs qui sont en train de disparaitre, renaissent», a déclaré Madame Marie Claude KRAIDY, heureuse du choix porté sur sa personne

Abidjan, Chantal  TANOH  pour la Voix du Peuple

 

 

  

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26 septembre 2021 7 26 /09 /septembre /2021 08:10

 

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MALI :  À l'ONU, Choguel Maïga accuse la France d'abandonner le Mali en retirant la force Barkhane

 

 

 

Devant la communauté internationale, Choguel Maïgua s’est plaint de la façon dont s’est effectué le retrait de la force française Barkhane du Mali. Une décision unilatérale de la France selon lui, que le gouvernement de transition a déploré. Car le Premier ministre l’affirme, la situation sécuritaire au Mali ne s’est absolument pas améliorée malgré les forces étrangères sur le terrain et les habitants continuent à souffrir de ces menaces jihadistes. Du coup, Bamako a fait de la sécurité sa priorité numéro une, encore plus après avoir été abandonnée par les hommes de Barkhane. 

« La nouvelle situation née de la fin de Barkhane plaçant le Mali devant le fait accompli et l'exposant à une espèce d'abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d'autres partenaires de manière à combler le vide que ne manquera pas de créer la fermeture certaines emprises de Barkhane dans le nord du Mali », a lancé le Premier ministre malien.. 

Pas une fois Choguel Maïga n’aura confirmé être en contact avec les mercenaires russes Wagner. Cette information a été chuchotée et commentée cette semaine à New York, mais c’est le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov qui l’a confirmée quelques minutes avant que Choguel Maïga ne prenne la tribune, tout en niant toute implication de Moscou. Le chef du gouvernement malien a aussi demandé que le mandat de la Minusma soit élargi pour que la force onusienne soit plus offensive. 

Source : RFI https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210926-%C3%A0-l-onu-choguel-ma%C3%AFga-accuse-la-france-d-abandonner-le-mali-en-retirant-la-force-barkhane

Brazzaville, Steve OBORABASSI pour la Voix du Peuple

  

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24 septembre 2021 5 24 /09 /septembre /2021 15:05

 

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GABON : QUELLE EST LA CAUSALITÉ ENTRE LE COMMONWEALTH ET LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ?

 

 

 

Selon les données récemment publiées par la Banque mondiale, le Gabon affichait un PIB par habitant de 7 000 dollars début 2021, dépassant ainsi celui du Botswana, qui s’établissait à 6 711 dollars. Le Gabon devient ainsi le pays le plus riche du continent, hors très petits pays ne pouvant être pris en compte pour l’établissement de comparaisons pertinentes en matière de richesse et de développement économique et social, en raison d’une très faible population (moins de 1,5 million d’habitants) et d’une superficie particulièrement réduite, avec un territoire parfois à peine visible sur une carte géographique. Il s’agit notamment de Maurice, des Seychelles et de la Guinée équatoriale, qui affichent une richesse par habitant supérieure, mais dont la population est comprise entre seulement 0,1 et 1,4 million d’habitants, et dont le territoire est très limité (la Guinée équatoriale et Maurice, les deux moins petits de ces trois pays partiellement francophones, étant respectivement 9,5 fois et 131 fois moins étendus que le Gabon…).

Le Gabon et le Botswana ont le double point commun d’être des pays au sous-sol très riche en matières premières non renouvelables, tout en ayant une population quasi égale en nombre. Peuplé de 2,2 millions d’habitants, le Gabon est en effet le 8e producteur africain de pétrole (et le 36e au niveau mondial) ainsi que le premier producteur africain et le 3e mondial de manganèse (et en passe d’en devenir le second, derrière l’Afrique du Sud), tandis que le Botswana, peuplé de 2,3 millions d’habitants, est le deuxième producteur mondial de diamants, après la Russie. Sur ces deux points, ces deux pays peuvent également être comparés à la Namibie, pays voisin du Botswana et ancienne colonie sud-africaine ayant obtenu son indépendance en 1991 au terme d’un long conflit de 23 années. Comptant 2,6 millions d’habitants, la Namibie est en effet le 5e producteur africain de diamants (et le 7e mondial), ainsi que le premier producteur continental et le quatrième mondial d’uranium, essentiellement destiné à la Chine et avec une production désormais près de deux fois supérieure à celle du Niger (second producteur africain, et fournissant aujourd’hui moins d’un tiers de l’uranium consommé par la France, qui s’approvisionne principalement au Kazakhstan et au Canada). Toutefois, la Namibie traverse une grave crise économique depuis quelques années, et affiche un PIB par habitant de seulement 4 211 dollars début 2021, largement derrière le Gabon et le Botswana.

Diversification, réformes et économie résiliente

Les bonnes performances du Gabon résultent principalement d’une politique volontariste en matière de diversification menée au cours de la dernière décennie, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), lancé en 2009. Visant à le sortir de sa forte dépendance aux industries extractives, tout en œuvrant à en tirer davantage profit en commençant à transformer localement une partie de la production, ce plan consiste à industrialiser le pays en s’appuyant grandement sur le développement de la filière bois et de l’agriculture, ainsi qu’à investir dans les services en développant notamment le secteur du numérique, et plus récemment le tourisme.

Dans ce cadre, le Gabon s’était illustré par la mise en œuvre d’une mesure très audacieuse dès le 1er janvier 2010, en interdisant l’exportation de grumes afin de valoriser la filière bois à travers la transformation locale avant exportation, et avec à la clé la création d’un tissu industriel source d’une valeur ajoutée bien plus importante. Toujours dans cette optique, le gouvernement a mis en place une série de mesures incitatives afin d’attirer les investisseurs, dont, par exemple, la création de la zone économique spéciale (ZES) de Nkok, vaste zone franche s’étendant sur 1 1126 hectares à proximité de la capitale, et créée grâce à un partenariat public-privé (PPP) avec le groupe singapourien Olam, géant mondial de l’agroalimentaire. Cette zone abrite désormais près de 80 entreprises (très majoritairement, mais pas uniquement, dans le secteur du bois), et représente à elle seule un tiers de la production nationale de bois transformé.

Grace à cette politique, le Gabon a ainsi multiplié par deux le poids de cette filière dans l’économie nationale, qui pèse désormais pour près de 5 % du PIB et 13 % des exportations de marchandises (13,5 % en 2020). Cette performance s’est notablement traduite par la multiplication par quatre du volume du bois transformé sur la même période, la création de plusieurs milliers d’emplois, et ce, tout en réduisant le volume total de bois coupé ! En quelques années seulement, le Gabon s’est ainsi hissé au premier rang africain et au troisième rang mondial pour la production de contreplaqués. Par ailleurs, le pays vient récemment de monter encore en gamme en commençant à produire des meubles exportables, et envisage même de devenir prochainement un des dix principaux exportateurs mondiaux en la matière. De plus, le développement de l’industries de transformation du bois commence à entraîner l’apparition de nouvelles industries produisant d’autres matières nécessaires à cette activité. Ainsi, la première usine de fabrication de colle pour contreplaqué vient tout juste de démarrer sa production, en septembre dernier, et constitue une première dans les pays de la zone Cemac.

En dehors de la filière bois, le Gabon a également porté son attention sur le secteur agricole et les industries agroalimentaires, fortement négligées dans le passé. De nombreux programmes ont ainsi été mises en œuvre dans le cadre du PSGE, comme le Plan national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN) et le programme Graine, lancés en 2014 et consistant notamment à distribuer des terres, à soutenir la création de coopératives, et à former, financer et équiper des agriculteurs. Plus récemment, en juin 2021, et dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) lancé en début d’année, le gouvernement est même allé jusqu’à adopter une loi imposant aux entreprises actives dans le domaine de la distribution alimentaire de se fournir à hauteur de 50 % auprès de producteurs locaux pour leurs stocks de produits frais et transformés. Une nouvelle loi audacieuse, visant à parvenir à la souveraineté alimentaire sur un certain nombre de produits stratégiques, et à réduire de moitié les importations de produits alimentaires, transformés ou non, d’ici 2025, dans un pays qui importe aujourd’hui environ les trois quarts de sa consommation en la matière. L’augmentation attendue de la production agricole se fera notamment à travers les cinq zones agricoles à forte productivité, récemment créées, et s’appuiera également sur un futur centre de recherche et développement dédié au secteur, dont la création a été annoncée en juin dernier (et qui sera analogue à celui qui venait d’être inauguré quelques jours plus tôt en Côte d’Ivoire, grande puissance agricole).

Parallèlement à cette volonté de réduire fortement sa dépendance alimentaire, le pays a également œuvré à développer des cultures destinées principalement à l’exportation, et notamment celles du palmier à huile (pour l’huile de palme) et de l’hévéa, ou encore le café et le cacao qu’il souhaite relancer. En 2020, et malgré la pandémie, les exportations d’huile de palme ont bondi de 59 %, et représentaient déjà 0,6 % des exportations du pays, quelques années seulement après les premières plantations d’arbres. Ayant inauguré en 2017 la plus grande usine d’huile de palme du continent, le Gabon ambitionne de devenir prochainement le troisième producteur africain et le premier exportateur continental d’huile de palme. Et comme pour la filière bois, l’essor de cette activité est à l’origine de l’apparition d’autres productions industrielles, telles que la production de savon et la fabrication de biocarburants (qui devrait prochainement démarrer).

Ces efforts en faveur du développement agricole et industriel ont par ailleurs été accompagnés d’une politique volontariste de développement des nouvelles technologies et du secteur du numérique. Et ce, en investissant notamment dans la construction d’un réseau haut débit à fibre optique (dès 2012), la numérisation de l’administration, le soutien à la transformation numérique des entreprises (à travers notamment de la création de Société d’incubation numérique du Gabon – SING, en 2018, en partenariat avec la Banque mondiale), et dans le soutien aux jeunes créateurs de startups, de plus en plus nombreuses.

Cette politique active de diversification a permis au Gabon d’augmenter considérablement le poids des activités non directement liées aux industries extractives dans l’économie nationale. Ainsi, ces activités ont été à l’origine de 14,5 % des exportations de biens du pays en 2019, soit plus du double que pour le Botswana (+99 % environ) qui affichait un taux de seulement 7,3 %, et dont la dépendance aux industries extractives (essentiellement les diamants, mais aussi le sel, entre autres) demeure écrasante. Un écart important qui s’observe encore davantage en effectuant la même comparaison avec d’autres pays proches au sous-sol et aux fonds sous-marins particulièrement riches, comme le Nigeria et l’Angola, où ce taux n’atteint qu’environ 7 % et 1 %, respectivement, du total des exportations de biens (7,1 % et 2,0 % en 2019). Au Nigeria, les activités directement liées aux hydrocarbures et aux industries minières sont ainsi à l’origine d’environ 93 % des exportations du pays (premier producteur africain de pétrole et huitième exportateur mondial, ainsi que 3e producteur continental de gaz naturel et 6e exportateur mondial de gaz liquéfié), tandis qu’elles pèsent pour environ 98 % des exportations de l’Angola (second producteur africain de pétrole, et désormais 2e producteur africain et 4e mondial de diamants).

Les importants progrès réalisés par le Gabon en matière de diversification ont ainsi permis au pays d’avoir une économie plus solide et capable de mieux résister aux crises internationales et aux fluctuations défavorables du cours et/ou de la production des matières premières, que celle de bien d’autres grands producteurs d’hydrocarbures, de minerais ou de pierres précieuses sur le continent. Ainsi, le pays n’a enregistré aucune croissance négative sur la période de cinq années allant de 2015 à 2019, alors que le Botswana et le Nigéria en avaient déjà enregistré une (en 2015 et en 2016, respectivement), et l’Angola quatre (2015, 2016, 2017 et 2018). Quant à l’année 2020, marquée par la pandémie, le Gabon est toutefois parvenu à limiter la baisse de son PIB à seulement -1,3 %, la plus faible des quatre pays précédemment cités, et bien moindre que celle connue par la Botswana (-7,9 %).

Au final, et pendant la période 2015-2020 (6 années), la croissance annuelle moyenne s’est alors établie à 1,6 % pour le Gabon, soit le double que pour le Botswana (0,8 %) et le Nigeria (0,7 %, et pourtant bien moins développé). Pour leur part, l’Angola ou encore la Namibie voisine ont enregistré une évolution annuelle négative de – 1,4 % et – 0.7 %, respectivement. Par ailleurs, et malgré une croissance supérieure, l’inflation a été davantage maitrisée au Gabon, qui a affiché une inflation annuelle de 2,1 % en moyenne sur la période 2015-2020, contre 2,9 % au Botswana et 4,4 % en Namibie, et non moins de 12,9 % et 21,0 % pour le Nigeria et l’Angola, respectivement et pour la période 2015-2019 (selon les dernières données disponibles auprès de la Banque mondiale).

Ce processus de diversification a également contribué à accroître l’excèdent commercial du pays, passé de 1,9 à 3,4 milliards de dollars entre 2015 et 2019 (et à 2,0 Mds en 2020, toujours selon la Banque mondiale), alors que le Botswana peine désormais à enregistrer régulièrement un solde commercial positif, le pays ayant déjà affiché un déficit en 2015 et en 2019 (ainsi qu’en 2020, estimé à 2,1 Mds). Sur la période de six années allant de 2015 à 2020, le Gabon a ainsi réalisé un excédent commercial de 2,5 Mds de dollars en moyenne annuelle, contre un déficit de 0,4 Md pour le Botswana. Les récentes mesures audacieuses prises pour la promotion de la production alimentaire locale, ou encore le doublement prochain de la part de la production locale de gaz butane (devant être protée à 40 % d’ici deux ans, en 2023), seront également de nature à accroître les excédents commerciaux de pays, à travers la réduction significative des importations en la matière. Au passage, il est à noter que la Chine est désormais le premier partenaire commercial du Gabon, dont elle a représenté 37 % du commerce extérieur en 2020 (et absorbé 49 % des exportations). Elle est suivie par la France, qui arrive en deuxième position avec une part de seulement 10 % du commerce extérieur.

 

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Cette vaste politique de développement économique menée par le Gabon depuis une décennie s’est également accompagnée de grandes réformes administratives, mais aussi juridiques et fiscales, visant à faciliter la création d’entreprise et à améliorer le climat des affaires. De nombreuses mesures ont ainsi été mises en œuvre, et en particulier depuis 2019, telles que la création d’un guichet numérique à l’investissement (GNI, ayant notamment permis de réduire le délai moyen de création d’une entreprise de 30 jours à 3 jours seulement, ainsi que les coûts indirects), la réduction du délai d’obtention d’un permis de construire de 90 à 15 jours, la réduction du délai de raccordement au réseau électrique de 75 jours à 30 jours, ou encore l’abaissement considérable du montant du capital minimum nécessaire à la création d’une Sarl, passé de 100 mille à seulement 5 mille francs CFA.

Ces réformes spectaculaires, non encore prises en compte par tous les classements internationaux en matière de climat des affaires, commencent elles aussi à contribuer au dynamisme de l’économie gabonaise, et donc à la poursuite de la réduction de sa dépendance aux industries extractives. Ces réformes seront d’ailleurs également très utiles au développement du secteur touristique, encore embryonnaire mais qui constitue désormais une des priorités gouvernementales. En effet, et contrairement aux pays francophones que sont le Maroc et la Tunisie, deux des destinations phares du tourisme sur le continent, l’Afrique francophone subsaharienne à largement et longuement délaissé ce secteur à fort potentiel, faisant ainsi presque ignorer au reste du monde l’existence d’une faune et d’une flore exceptionnelles et comparables à celles pouvant être observées dans certains pays anglophones du continent (comme le Botswana, justement, qui a abondamment investi dans ce secteur). Le Gabon, où le tourisme ne représente qu’un peu moins de 2,5 % du PIB, ne manque pourtant pas d’atouts en la matière : vastes parcs nationaux (recouvrant 11 % de territoire national, un des taux les plus élevés du continent), faune diversifiée (comme les éléphants de forêt, dont le Gabon abrite plus de la moitié de la population continentale), plages, baleines à bosse au large… Le développement significatif de ce secteur permettrait ainsi au Gabon d’accroître encore davantage sa richesse nationale et de consolider ainsi sa position de pays le plus riche du continent (hors très petits pays).

Par ailleurs, il est à noter que le développement du Gabon s’effectue dans le respect des normes internationalement recommandées en matière de transparence financière. Ainsi, il ne fait pas partie des huit pays africains, dont le Botswana, qui figurent sur la liste des pays sous surveillance (ou liste grise) du Groupe d’action financière (GAFI, organisme intergouvernemental), en raison de leur insuffisante coopération en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et d’un possible soutien – au moins indirect – au terrorisme.

Une modernisation rapide, dans le respect de l’environnement

Les grandes avancées réalisées en matière de diversification, de réformes et plus globalement en matière de bonne gouvernance, ont ainsi permis au pays de connaître d’importants progrès économiques et sociaux au cours de la dernière décennie. À titre d’exemple, et dans le domaine de la santé, le taux de mortalité infantile est passé en 2019 au-dessous de celui du Botswana (31,3 et 32,3 décès pour 1 000 naissances vivantes, respectivement), suite à une baisse de 25 % au Gabon entre 2010 et 2019 et une hausse parallèle de 31 % au Botswana sur la même période. Ce taux est largement inférieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne (51,7 %), se rapproche de celui de l’Afrique du Sud (27,8 %), et est très éloigné de celui de pays comme le Nigeria (74 %, et troisième taux le plus élevé du continent, selon la Banque mondiale). Par ailleurs, le pays se distingue sur la scène internationale en étant l’un des deux seuls pays du continent à disposer d’un laboratoire de type P4, avec l’Afrique du Sud (laboratoire habilité à manipuler les virus les plus dangereux de la planète, comme le virus Ebola). Toujours dans le registre de la santé, il est à noter que la Gabon se distingue également par son assez bonne maîtrise de la progression du VIH (ou Sida), avec un taux de prévalence de 3 % de la population âgée de 15 à 49 ans en 2020, contre 19,9 % au Botswana qui affiche le troisième taux le plus élevé au monde, juste devant l’Afrique du Sud.

Dans le domaine de l’électrification, le taux d’accès à l’électricité s’élevait à 90,7 % de la population gabonaise fin 2019, plaçant le pays au premier rang en Afrique subsaharienne (hors très petits pays insulaires), devant l’Afrique du Sud (85 %) et loin devant le Botswana (8e, avec un taux de 70,2 %). De même, le Gabon est à la pointe des nouvelles technologies, et notamment en matière d’accès à internet. Deuxième pays le plus connecté d’Afrique subsaharienne et quatrième au niveau continental, tout juste devant le Botswana (et également hors très petits pays insulaires), les utilisateurs d’internet y représentaient 61 % de la population en 2019, selon les dernières données de la Banque mondiale.

Enfin, le pays n’oublie pas d’investir dans le domaine de l’éducation et de la formation : création du premier campus virtuel d’Afrique centrale en 2016, lancement en 2020 du programme PISE (« Projet d’investissements dans le secteur éducatif », qui prévoit notamment la construction de 15 nouveaux établissements scolaires en seulement trois ans, ce qui est assez important à l’échelle du pays), octroi de bourses généreuses pour les étudiants (parmi le plus élevées du continent) …

Par ailleurs, et même si des progrès demeurent à accomplir, le développement économique et l’enrichissement du pays profitent, à divers degrés, à la quasi-totalité de la population, comme en témoigne la faiblesse du taux d’extrême pauvreté qui s’établissait à seulement 3,4 % de la population en 2017 (pourcentage de personnes vivant avec moins de 1,90 dollars, parité pouvoir d’achat 2011, selon les dernières données de la Banque mondiale). Un taux considérablement inférieur à celui du Botswana, pays pourtant situé au même niveau de richesse globale, mais où 14,5 % de la population vivait dans l’extrême pauvreté en 2015, et qui constitue un des pays les plus inégalitaires de la planète (le pays serait même le 8e pays le plus inégalitaire du continent et le 11e au niveau mondial, selon le classement relatif à l’indice Gini, mais ayant pour lacune de manquer de données très récentes).

L’ensemble des progrès réalisés ont ainsi permis au Gabon de se classer désormais, hors très petits pays insulaires, au 4e rang en Afrique subsaharienne en matière de développement humain, et au 8e rang continental, selon le dernier rapport de la fondation Mo Ibrahim. Un classement plus fiable et à jour que celui de l’ONU, qui comporte de nombreuses incohérences du fait qu’il se base sur des données parfois assez anciennes (ainsi, le Niger, qui connaît le taux de fécondité le plus élevé au monde et qui est classé devant non moins de 15 pays africains par la fondation Mo Ibrahim, continue à être systématiquement – et étrangement – placé à la dernière position mondiale par l’ONU, alors qu’il est de notoriété que des pays comme et le Soudan du Sud et la Somalie, entre autres, sont bien moins développés…).

Le dynamisme économique du Gabon devrait donc lui permettre de progresser encore davantage dans ce classement au cours des quelques prochaines années. Par ailleurs, son développement rapide est à l’origine d’une immigration assez importante dans le pays, qui affiche déjà la proportion d’immigrés la plus élevée du continent, et atteignant 18,7 % de la population totale en 2019, contre seulement 4,7 % pour le Botswana, qui a pourtant une population comparable (et loin devant la Côte d’Ivoire ou l’Afrique du Sud, où le pourcentage atteint, respectivement, 9,7 % et 4,8 %). Ce qui n’empêche pas pour autant le pays de savoir prendre des mesures protectrices lorsque cela est nécessaire, comme par exemple à travers la fixation d’un taux maximal de 10 % de travailleurs étrangers au sein des entreprises pétrolières et minières, et ce dans le double objectif de protéger l’emploi local et d’accroître le transfert de connaissances.

Mais la modernisation rapide du pays, qui se matérialise également par de grands chantiers d’infrastructures (comme celui de la Transgabonaise, route de 820 km devant relier la capitale à Franceville, au sud-est du pays, et lancé en septembre 2020), se déroule dans le respect de l’environnement, domaine dans lequel le Gabon fait souvent figure de modèle. À titre d’exemple, la filière bois, qui est en plein essor, évolue dans le cadre d’une gestion responsable et durable du patrimoine forestier du pays, qui a d’ailleurs décidé que 100 % des concessions forestières devaient être certifiées FSC d’ici 2022 (norme internationale relative à l’exploitation durable des forêts). De même, les plantations effectuées dans le cadre du développement de la production d’huile de palme et d’hévéa ont été presque entièrement réalisées sur des terres non ou faiblement boisées, afin de préserver la forêt équatoriale (contrairement à d’autres pays, et notamment en Asie).

Dans le secteur minier, le nouveau code mis en place en 2019 impose aux entreprises de réaliser une étude d’impact environnemental préalable au lancement de tout projet, et devant être approuvée par deux ministères différents. Dans le même temps, les énergies renouvelables sont en plein essor, avec une multiplication des projets en la matière afin de parvenir à un mix énergétique composé majoritairement d’énergies renouvelables : construction de plusieurs centrales solaires (le plus récent projet, d’une capacité de 20 MW, ayant été décidé au mois d’août dernier), édification d’un complexe hydroélectrique de 35 MW devant être livré en 2024…

Autre exemple, le tourisme est appelé à se développer en s’appuyant en grande partie sur l’écotourisme, grâce aux 13 parcs nationaux ayant été créés en 2002, et couvrant non moins de 11 % du territoire national (un des taux les plus élevés du continent). La crédibilité et la notoriété internationalement acquises par le pays lui ont d’ailleurs permis d’être, en 2019, le premier pays africain à bénéficier de fonds internationaux en soutien à la lutte contre la déforestation, dans le cadre d’une initiative lancée par l’ONU. Une crédibilité qui s’explique notamment par la stabilité du couvert forestier (91 % du territoire national), qui n’a baissé que de 0,5 % au cours de la dernière décennie, malgré un fort développement démographique et économique.

Une Afrique francophone subsaharienne qui continue à tirer l’économie africaine

Les importants progrès réalisés par le Gabon ne sont pas un cas isolé en Afrique subsaharienne francophone, qui continue à être le moteur de la croissance africaine. En 2020, et malgré la pandémie, cet ensemble de 22 pays a globalement réalisé les meilleures performances économiques du continent pour la septième année consécutive et la huitième fois en neuf ans, tout en en demeurant, et plus qu’auparavant, la partie la moins endettée. Sur la période 2012-2020, soit neuf années, la croissance annuelle de cet ensemble s’est ainsi établie à 3,5 % en moyenne (4,0 % hors cas très particulier de la Guinée équatoriale, dont la production pétrolière a baissé presque aussi vite qu’elle n’avait augmenté au début des années 2000), contre 2,1 % pour le reste de l’Afrique subsaharienne. Pour rappel, et juste avant la pandémie, la croissance globale annuelle s’était établie à 4,2 % pour l’Afrique subsaharienne francophone pendant les huit années de la période 2012-2019 (4,7 % hors Guinée équatoriale), et à 2,8 % pour le reste de l’Afrique subsaharienne.

De son côté, l’espace UEMOA constitue depuis plusieurs années la plus vaste zone de forte croissance du continent, avec une hausse annuelle globale du PIB de 5,6 % en moyenne sur la période de neuf années allant de 2012 à 2020 (et 6,3 % sur la période 2012-2019). Des performances exceptionnelles compte tenu du fait que cette région n’est pas la région la plus pauvre du continent (l’Afrique de l’Est étant la partie la moins développée).

En Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire, qui a affiché une croissance de 8,1 % en moyenne sur la période 2012-2019, soit la deuxième plus forte progression au monde au cours de ces huit années (et la plus forte pour la catégorie des pays ayant un PIB par habitant supérieur à 1 000 dollars début 2012), est récemment devenue le pays le plus riche de la région en réussissant notamment l’exploit de dépasser le Nigeria, dont la production pétrolière est environ 50 fois supérieure (avec un PIB par habitant de 2 326 dollars pour la Côte d’Ivoire début 2021, contre 2 097 dollars). Le Nigeria devrait d’ailleurs être bientôt dépassé par le Sénégal, et à moyen terme par le Cameroun, qui affichent constamment des taux de croissance deux ou trois fois plus élevés (et qui ont actuellement un PIB par habitant de 1 488 et de 1 499 dollars, respectivement, bien loin de pays comme l’Éthiopie ou le Rwanda, où il s’établit à 936 et 798 dollars par habitant, respectivement). Parallèlement, la Côte d’Ivoire, qui continue à creuser l’écart avec le Kenya (1 838 dollars par habitant, et pays le plus prospère d’Afrique de l’Est continentale, après Djibouti, pays francophone), est récemment devenue le premier pays africain de l’histoire disposant d’une production globalement faible en matières premières non renouvelables, à dépasser en richesse un pays d’Amérique hispanique, à savoir le Nicaragua dont le PIB par habitant atteignait 1 905 dollars début 2021 (hors très petits pays africains de moins de 1,5 million d’habitants, majoritairement insulaires). La Côte d’Ivoire est d’ailleurs sur le point de devancer également le Honduras (2 406 dollars par habitant).

Pour sa part, et grâce notamment à de nombreuses réformes, le Niger enclavé (et souvent pointé du doigt par certains pour sa forte natalité), n’est désormais plus le pays le plus pauvre d’Afrique de l’Ouest, ayant récemment dépassé la Sierra Leone anglophone (565 dollars par habitant début 2021, contre 484 dollars). De plus, le pays pourrait dès cette année dépasser le Liberia, autre pays anglophone côtier (583 dollars par habitant).

Désormais, seul un des quatre pays les plus pauvres du continent est francophone, à savoir le Burundi, qui se trouve aux côtés du Soudan su Sud, de la Somalie et du Mozambique. Ces quatre pays se situent d’ailleurs en Afrique de l’Est, qui constitue la partie la plus pauvre du continent, en plus d’en être la partie la plus instable, puisque l’on y trouve notamment deux des trois pays ayant connu les conflits les plus meurtriers de la dernière décennie, proportionnellement à leur population (le Soudan du Sud et la Somalie). À ces conflits, s’ajoutent un certain nombre de problèmes sécuritaires (terrorisme islamique dans le nord du Mozambique…), et de tensions interethniques, comme en Éthiopie où elles ont déjà provoqué la mort de plusieurs centaines de personnes ces quelques dernières années (ce qui en fait l’un des pays africains souffrant des plus fortes tensions sociales, avec, en particulier, l’Afrique du Sud et ses près de 15 000 homicides par an). Depuis fin 2020, l’Éthiopie est d’ailleurs entrée en guerre civile sur une partie de son territoire.

Quant à l’endettement, l’Afrique subsaharienne francophone demeure la partie la moins endettée du continent, tout en creusant l’écart depuis le déclenchement de la pandémie. Début 2021, et selon les données disponibles à cette date, le taux global de la dette publique pour cet ensemble composé de 22 pays s’établissait à 47,7 % du PIB, en hausse de 4,1 points sur un an (57,3 % pour l’ensemble de l’Afrique francophone, Maghreb inclus). Un niveau largement inférieur à celui de la majorité des pays développés. Pour le reste de l’Afrique subsaharienne, le taux se situait à 64,3 %, en hausse de 8,3 points (69,1 % pour l’ensemble de l’Afrique non francophone). Il est également à noter que seuls deux ou trois pays francophones font chaque année partie des dix pays les plus endettés du continent, et qu’aucun d’entre eux ne fait partie des cinq pays les plus endettés.

Enfin, les pays francophones sont globalement moins inégalitaires. La République centrafricaine serait même le seul pays francophone parmi les dix pays africains les plus inégalitaires (selon les données de la Banque mondiale relatives à l’indice GINI, qui n’est toutefois pas suffisamment fiable faute de données assez récentes).

L’Afrique subsaharienne francophone connaît donc globalement un important dynamisme économique, et dont résulte – enfin – un intérêt accru de la part des acteurs économiques des pays francophones du Nord. Ainsi, le Medef (principale organisation patronale française) a très récemment organisé la première Rencontre des entrepreneurs francophones (REF), en août dernier, dans le but de densifier les relations économiques entre les différents pays francophones du monde, et de parvenir progressivement à mettre en place une véritable « francophonie économique ». L’Afrique subsaharienne francophone était justement présente en force au cours de cet événement, qui devrait désormais être annuel et organisé une fois sur deux sur le continent, tout comme elle occupera une place prépondérante lors du prochain sommet de l’OIF, qui se déroulera en Tunisie au mois de novembre.

Source : https://www.financialafrik.com/2021/09/22/depassant-le-botswana-le-gabon-devient-le-pays-le-plus-riche-dafrique-hors-tres-petits-pays/?fbclid=IwAR0iImH8w_c8uIsnEZhCTNR4BUMXRdsx3VlB_K1Iltan7_9Nk6VRir8YGyA

https://youtu.be/rFiK1_JCb5o

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24 septembre 2021 5 24 /09 /septembre /2021 09:07

 

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LA MATINALE DE L'AFRIQUE : LA FRANCE UN ETAT PYROMANE SUR LE CONTINENT AFRICAIN

 

 

 

MALI

Le colonel Assimi Goïta

https://fb.watch/8dagoKHisZ/

 

CENTRAFRIQUE 

Africa Intelligence

24/09/2021

Comptes bancaires, appartements, visas : les officiels centrafricains sous surveillance française

Depuis septembre, la France a refusé des demandes de visas de circulation à plus d'une dizaine d'officiels centrafricains. Une situation symptomatique des tensions entre les deux pays, qui pourrait s'aggraver à l'aune de futures enquêtes judiciaires.

L'histoire n'est qu'un énième épisode des tensions qui entourent le sujet de la délivrance de visas Schengen aux officiels centrafricains, mais cette démarche française pourrait être suivie d'un éventail de sanctions plus poussé : en route pour l'Assemblée générale des Nations unies à New York qui a débuté le 20 septembre, la délégation du président Faustin Archange Touadéra a connu une halte rocambolesque à Paris. Arrivée à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle sur les coups de 18 h par le vol Air France AF 773, le groupe n'a pas pu obtenir de visa de circulation, à l'exception du chef de l'Etat. Pourtant formulée dès mi-septembre par la diplomatie centrafricaine, la demande a été refusée par Paris, qui leur a seulement délivré des visas de transit.

Résultat, les membres de la délégation qui n'étaient pas détenteurs d'un document d'entrée à titre personnel (carte de séjour, passeport) n'ont pu sortir de l'aéroport. Un autre qui, lui, disposait d'une carte de séjour renouvelée en 2020, a vu sa demande de visa de circulation et transit refusée.

Des restrictions depuis le printemps

C'est que, agacé des messages "anti-français" et de la coopération entre Bangui et la compagnie de sécurité privée russe Wagner (AI du 05/05/21), Paris poursuit, depuis le printemps, une politique de restriction en la matière. Ainsi, pour sa tournée estivale en France en juillet, la ministre des affaires étrangères Sylvie Baïpo-Témon - qui dispose de la nationalité française - fut contrainte d'utiliser ses documents personnels.

Ces décisions administratives, actées depuis Paris, ont été froidement accueillies sur les bords du fleuve Oubangui. Les médias proches du pouvoir s'en sont pris directement à l'ambassadeur de France en poste dans la capitale centrafricaine, Jean-Marc Grosgurin, accusé de "créer une barrière diplomatique entre Bangui et Paris".

Tracfin surveille les avoirs centrafricains en France

La situation pourrait d'ailleurs s'aggraver. Outre l'étude approfondie des cartes de séjour dans l'Hexagone de plusieurs proches de Touadéra, l'agence française Tracfin, chargée de la lutte contre la fraude fiscale et le blanchiment d'argent, se penche sur le cas de plusieurs personnalités centrafricaines. De nombreux ministres ou conseillers présidentiels sont Français, ou ont des liens proches avec la France.

L'agence, sous tutelle du ministère de l'économie, prend soin depuis plusieurs mois d'analyser les avoirs et flux financiers jugés "suspects" en provenance de la Centrafrique. L'acquisition de biens mobiliers en France par plusieurs d'entre eux pourrait alimenter un éventuel dossier de "biens mal acquis" centrafricain.

Une situation déjà médiatisée dans la presse centrafricaine, dont plusieurs organes proches de l'opposition ont multiplié ces derniers mois les "révélations" sur les situations personnelles de figures banguissoises dans l'Hexagone.

 

Source : https://www.africaintelligence.fr/afrique-ouest-et-centrale_diplomatie/2021/09/24/comptes-bancaires-appartements-visas--les-officiels-centrafricains-sous-surveillance-francaise,109693525-gra

 

Côte d'Ivoire: La rébellion du 19 septembre 2002 nous a fait reculer, Par Jean Claude Djereke

Guillaume Soro, chef de la rébellion des forces nouvelles, et ses hommes. Image d'archives.

 

Quand on lit ‘L’homme révolté’, on s’aperçoit tout de suite que, pour Albert Camus, la révolte est toujours motivée par le sentiment d’une injustice, faite non seulement à soi-même mais à tout homme. Chez Camus, il y a la forte conviction que l’homme révolté préférerait mourir debout au lieu de vivre couché. Mais la révolte camusienne n’a rien à voir avec une sacralisation et une idéalisation de la révolution.

Elle ne débouche jamais sur l’élimination des personnes et la destruction de leurs biens. Quoique nécessaire, car un homme digne de ce nom ne peut rester de marbre face à un autre homme dont la dignité est bafouée, la révolte est “mesurée” chez Albert Camus comme on peut le voir dans sa préface au livre d’Alfred Rosmer, ‘Moscou sous Lénine. Les origines du communisme’ (Paris, P. Horay, 1953).

Il y écrit ceci : “Des hommes comme lui [Rosmer] ont su résister à l’effondrement de leur espoir et y résister deux fois, d’abord en refusant de s’abandonner, comme tant de révolutionnaires, au confort de la servitude dite provisoire, ensuite en refusant de désespérer de la force de révolte et de libération qui est à l'œuvre en chacun de nous. Mais on voit, en somme, que s’ils n’ont cédé à aucun de ces entraînements, c'est que pour eux, formés dans la lutte prolétarienne, toujours au contact de la misère ouvrière, la révolution n'a jamais été ce qu’elle est pour tant de nos nihilistes, c’est-à-dire un but qui justifie tout et lui-même.

Elle n’a été qu’un moyen, un chemin probablement nécessaire vers cette terre où vivre et mourir ne seront pas une double humiliation.” Camus poursuit : “Ceux pour qui la révolution n'est qu’un moyen savent qu’elle n’est pas ce bien pur qui ne peut être ni trahi ni jugé. Elle peut être trahie, et il faut le savoir, car elle tient aux hommes par ce qu’ils ont de plus grand et de plus bas.

Elle peut être jugée, car elle n’est pas la valeur la plus haute et si elle en vient à humilier ce qui dans l’homme est au-dessus d’elle, elle doit être condamnée dans le temps où elle humilie. C’est le double mouvement, exemplaire à mon sens, qu’on trouvera dans ce livre où, du malheur de ce siècle, Rosmer a tiré la double décision d’exalter ce qui est apparemment mort, et de dénoncer ce qui survit.”

Parce que sa révolte était mesurée, parce qu’il était non pas équilibriste mais nuancé, l’auteur de ‘L’Étranger’ critiqua “la déshumanisation de toute politique à droite comme à gauche”. Cet humaniste qui s’insurgea contre le bombardement d’Hiroshima (Japon) par l’Américain Paul Tibbets le 6 août 1945, cet homme qui voulait la justice et la liberté parce que “la justice sans la liberté, c’est la dictature et la liberté sans la justice, c’est la loi du plus fort”, on peut légitimement le considérer, à la suite du philosophe français Michel Onfray, comme “un grand lucide”.

Ceux qui, venant du Burkina Faso voisin, attaquèrent et endeuillèrent notre pays dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, étaient-ils animés de cette révolte mesurée et non destructrice dont parle Camus ? Non ! Ils prétendaient lutter contre la discrimination. En réalité, ils n’avaient pas bien compris le concept de l’ivoirité auquel fut consacré tout un forum en mars 1996 à Abidjan par la Cellule universitaire de recherche et de diffusion des idées et actions politiques du président Henri Konan Bédié (Curdiphe).

Lors de ce forum, Georges Niangoran-Bouah avait associé à l’ivoirité les 5 grands groupes ethnolinguistiques présents en Côte-d’Ivoire : Akan,  Malinké et Bambara, Dan, Gur et Krou. Pour lui, comme pour Henri Konan Bédié, le grand ensemble national n’excluait personne et l’objectif de l’élaboration intellectuelle de l’ivoirité n’était point d’éliminer les musulmans et les ressortissants du Nord de la vie nationale (cf. François Gaulme, “L’ivoirité, recette de guerre civile” dans ‘Études’, 2001/3, tome 394, pp. 292 à 304).

Mais ce n’était pas uniquement contre l’ivoirité de Bédié que Guillaume Soro et ses camarades prirent les armes. Était également visée la “dictature” de Laurent Gbagbo. On peut reprocher des choses à l’ancien président mais est-on sérieux en le traitant de dictateur alors qu’il dépénalisa les délits de presse, qu’il ouvrit son premier gouvernement au RDR et que Ouattara ne fut jamais inquiété après avoir déclaré qu’il rendrait le pays ingouvernable si sa candidature était rejetée ?

Il est normal que l’injustice, la discrimination et la dictature suscitent notre indignation et notre révolte. Encore faut-il que ces maux ne soient pas imaginaires, que l’on ne se serve pas d’arguments fallacieux pour faire aboutir une cause obscure. Car, 19 ans après le déclenchement de la rébellion, on peut se poser les questions suivantes : Les villes du Nord de la Côte d’Ivoire sont-elles devenues plus riches et plus développées ?

Où sont les Zaga Zaga, IB et Wattao ? Soro et d’autres rebelles ne sont-ils pas en prison ou en exil ? Les entreprises ivoiriennes profitent-elles des juteux marchés publics ? Les planteurs de cacao, de café, d’hévéa et de la noix de cajou gagnent-ils plus d’argent que du temps de Bédié et de Gbagbo ? Les Ivoiriens se nourrissent-ils et se soignent-ils mieux ? Le pays est-il moins endetté que sous les précédents régimes ? Les Ivoiriens peuvent-ils être fiers de leur école ? Peut-on parler d’émergence et de performance alors que, en 10 ans, aucune université ivoirienne, publique ou privée, n’a réussi à figurer dans le classement des 200 meilleurs universités africaines ?

Les défenseurs du régime Ouattara me parleront de ponts et de routes construits ici ou là, du prochain métro dont la France compte doter la capitale économique. Je leur répondrai tout simplement que la qualité et la solidité de ces réalisations sont fort douteuses, que le métro est une vraie arnaque de la France et que les ponts et routes auraient pu se faire plus tôt si on avait laissé Bédié et Gbagbo travailler en paix.

Bref, ce que je veux dire ici, c’est que la prise des armes dans notre pays le 19 septembre 2002 ne fut rien d’autre qu’un gâchis. Elle fit reculer notre pays. Nous avons perdu 20 années. Non seulement les Ivoiriens furent humiliés et appauvris par cette fausse révolution mais les soi-disant libérateurs se regardent en chiens de faïence aujourd’hui, chacun ne rêvant que de faire passer l’autre de vie à trépas.

Étions-nous condamnés à vivre tout cela ? Non ! Y avait-il moyen de procéder autrement ? Oui car, quand on se dit démocrate et républicain, on ne recourt pas aux armes pour réparer une injustice réelle ou supposée. Bien qu’opposé à l’article 7 de l’ancienne Constitution qui faisait de Konan Bédié le successeur d’Houphouët en cas de vacance du pouvoir, Laurent Gbagbo ne prit pas les armes pour contester ledit article.

Il se prononça en faveur de l’application de la Constitution. La Loi fondamentale et les institutions d’un pays peuvent ne pas être parfaites mais le démocrate et le républicain, tout en les critiquant, sont appelés à s’y soumettre jusqu’à ce qu’elles soient améliorées ou modifiées. Ils n’ont pas besoin de faucher des vies humaines, ni de saccager des biens matériels, ni de réclamer un embargo sur les médicaments et une fermeture des banques étrangères pour arriver au pouvoir.

Parlant ainsi, je ne suis pas en train de dire qu’il faut accepter l’inacceptable ou attendre que Dieu fasse les choses à notre place. Toute injustice, si elle est avérée, ne devrait laisser aucun homme indifférent. Nous devons toujours nous lever et nous dresser contre elle. Mais ce n’est pas nécessairement en tuant ni en jetant des bombes sur des innocents qu’on rend justice aux pauvres et aux malheureux. Ghandi, qui n’était ni résigné ni passif, nous enseigne que “la victoire obtenue par la violence équivaut à une défaite, car elle est momentanée”.

Par Jean-Claude DJEREKE

 

 

 

  

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20 septembre 2021 1 20 /09 /septembre /2021 17:53

 

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LE CONGO BRAZZAVILLE UN ETAT CARTEL

 

 

 

 

Edition du 20/09/2021

*Orange et Commisimpex obtiennent la mise en vente de deux immeubles à Paris*

Le 2 septembre, le juge de l'exécution du tribunal judiciaire de Paris a rejeté les deux demandes de "contestations de sursis" de Brazzaville dans la saisie, en 2016, de deux immeubles détenus par le Congo. La procédure avait été initiée par deux créanciers de l'Etat congolais : l'opérateur télécom français Orange et le groupe Commisimpex, de l'homme d'affaires libanais, Mohsen Hojeij (AI du 21/05/21).

Les deux immeubles, respectivement situés rue de la Pompe, dans le 16e arrondissement de Paris, et avenue de Saint-Cloud, à Vaucresson (Hauts-de-Seine), devraient ainsi être mis aux enchères au mois de décembre prochain. La valeur totale des deux biens est estimée à près de 3 millions d'euros. Le produit de la vente sera dans la foulée redistribué à Orange et Commisimpex.

©️ Copyright Africa Intelligence.

Denis Sassou Nguesso et le PCT répondront devant les hommes et l'histoire d'avoir spolie, pille et pris en otage le Congo et les congolais.
En somme, si nous prenons garde, les chinois et turcs d'un coté, les traders de l'autre, les opérateurs privés tels Comminpex et Orange, Sundance etc.. en embuscade ...le Congo sera vendu.
Le risque de ne plus avoir notre Etat-nation est réel.
Peuple congolais ....'''l'heure est grave"" dixit Boketsu ....Bokoto ...Bokoto...Bokoto ...
Sauvons le Congo notre mère patrie.
 

Brazzaville, Steve OBORABASSI pour la Voix du Peuple

 

  

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20 septembre 2021 1 20 /09 /septembre /2021 16:48

 

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GUINEE CONAKRY :  LES LANGUES SE DELIENT le président ivoirien Alassane Dramane OUATTARA INDEXÉ

 

 

 

https://fb.watch/88dTT5Zx2q/

Cliquez sur le lien ci-dessus  pour écouter 

 

  

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La Voix Du Peuple

  • : Le blog de la voix du peuple
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POUR UN CONGO LIBRE ET DEMOCRATIQUE

 

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      VISITEURS                           
         VISITEURS                               

 

 fl8.jpg EDITORIAL                                               

 

 

Nous avons tous  été confrontés un jour ou l’autre à un fait  choquant qui nécessitait d’être révélé à la face du monde.

Mais  désavantagés par l’absence de moyens de nous exprimer, nous avons fini par abandonner. Or, pesant

soigneusement les mots et en cherchant à trouver la bonne formule, il est possible de régler la majeure partie des

problèmes qui nous rongent.

La voix du peuple est cet espace qui nous faisait défaut. Elle a pour ambition l’information du  grand nombre dans la

dénonciation sans appel de toute dérive de nos responsables politiques congolais, tout bord confondu,  qui poseraient

des actes qui opposent le « mal au bien » du peuple congolais à travers des actions telles :

           -des abus de tout genre ;

           -des injustices vis-à-vis des plus faibles ;

           -des scandales économiques, politiques, judiciaires…

La voix du peuple a aussi pour mission, l’assistance des « sans voix » dans la publication de leurs opinions.

La voix du peuple est pour nous tous donc une arme qui nous permet de nous soulager de nos douleurs longtemps

comprimées, et aussi de faire respecter les droits que nous défendons. Désormais, nous parviendrons,  grâce  à elle, à

atteindre dans leurs tanières, leurs châteaux, leurs bunkers, leurs tours…, les intouchables, les protégés, les

invulnérables.

Enfin, se voulant porteuse des valeurs de vérité, de justice, de paix, de la morale, de la vertu et de l’unité de tous les

enfants du Congo du nord au sud, de l’ouest à l’est, la voix du peuple s’insurge, dans l’impartialité, contre des

agissements s’apparentant à de la propagande, au dénigrement matérialisés par :

           -des propos indélicats ; 

           -du culte de la division ;

           -des accusations affamantes ;

           -des observations désobligeantes ;

           -des contre vérités…

Aussi, au regard de ce qui précède, un article des « sans voix » qui ne respecterait point les dites prescriptions, sera

purement et simplement écarté.

email2.gifNous contacter :

dpeuplelavoix@yahoo.fr  

 

 

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  Le symbole de la liberté

  

         Non à la dictature

    

   

   

 

      L' INCORRUPTIBLE       

     Légende d'Afrique

  

  

 

       La colombe de la paix et de l'esperance

        

 

 

 

         Non à l' omerta

   

 

 

BONGO - CHIRAC - SASSOU les principaux acteurs

du coup d' Etat sanglant du 5 Juin 1997 au Congo Brazzaville

   

   

 

 

 

  Pour une Jusitce transparente et équitable

  

 

     

 

   

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  undefinedAu pillage des richesses en Afrique

 

 

    Capture

     Kwame NKRUMAH

   

 

        Emery Patrice LUMUMBA

   

 

  Alphonse MASSAMBA - DEBAT

          

 

  

        Marien NGOUABI

       

 

        Cardinal Emile Biayenda

  

             Thomas SANKARA

  

          drapeau des états unis

       Martin Luther KING

  

 

    

   

 

       Mahatma GANDHI

   

 

         Nelson MANDELA

    

 

          John Fitzgerlald KENNEDY  

    

 

       

 

   Pour une alternance démocrtique au Congo

     

     à la santé des Biens mal acquis  

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                              drapeau france

    

                          Le TonTon

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           Un grand et un petit

   

 

 

         

                   Non à la chasse à l' homme

        

 

     

      

 

        

 

                

   

 

     

 

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               La métamorphose

      

 

           

            La tour de contrôle

      

 

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         billet 500 euros

           portefeuille dollard

        

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        Aux massacres

        

 

            

         Des jeunes patriotes Ivoiriens tombés sous les bales

        

 

   Bombardement  de la résidence de Laurent GBAGBO

                          

       Des hélicoptères ont bombardé la résidence de Laurent Gbagbo.

 

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     Le  chemin  d' avenir, le chemin sans issue

                  

            

 

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      L'eau une denrée rare à Brazzaville, pourtant vitale

      

 

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                          Le fleuve Congo

        

     Le bord du fleuve Congo à Brazzaville pourtant les habitants manquent cruellement l' eau potable

         

 

       

 

                    

 

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