CONGO BRAZZAVILLE : SITUATION PREOCCUPANTE POUR L’OPPOSITON CONGOLAISE
Analyse du coordonateur du CODICORD Monsieur Raphaël GOMA
Après avoir truqué les résultats et usurpé la victoire du peuple congolais lors de l’élection à la présidence de la République du 12 juillet 2009, Monsieur Denis Sassou Nguesso réinvente le goulag du vingtième siècle. Une des caractéristiques fortes de son régime est non seulement l’incarcération des citoyens qui dénoncent la dérive dictatoriale de ce régime, mais surtout l’assignation à résidence des leaders de l’opposition. De fait, l’intimidation et le musellement des citoyens et en particulier de l’opposition sont devenus la préoccupation majeure du pouvoir de Brazzaville.
Au centre de ses stratégies, un même « procédé », et de premier plan: parodie et simulacre de procès. Il faut s’arrêter un instant sur ce procédé pour mieux en saisir la portée machiavélique et l’intérêt pratique pour les autorités de Brazzaville. Un simulacre de procès, défini comme le rapport de force entre l’opposition et le pouvoir, n’a de sens pour le régime de Brazzaville que lorsque l’opposition est réduite au silence. C’est évidemment le cas aujourd’hui.
Dans ces conditions, malgré le fait qu’ils soient assignés à résidence depuis le 14 Août 2009, les leaders de l’opposition Congolaise n’ont pas baissé la garde. Ils se battent pour leur liberté et les droits fondamentaux de tous les citoyens congolais. Ils sont interdits de se déplacer à l’intérieur du pays et d’aller hors du Congo. Une machination judiciaire est en cours d’exécution à leur encontre dans le but de les réduire au silence et dont la finalité est leur incarcération.
Dans ce contexte, la diaspora congolaise interpelle la communauté internationale, l’union européenne, l’union africaine et tout le peuple congolais à rester vigilent et avoir un regard attentif sur la situation au Congo Brazzaville. En effet, depuis le coup d’état sanglant du 5 juin 1997 la démocratie congolaise est mise à mal par Monsieur Denis SASSOU NGUESSO et son système, il bafoue, piétine non seulement sa propre constitution mais règne en maître absolu sur tout le pays.
Le non respect de la volonté du peuple qu’il a lui-même sollicité le 12 juillet 2009, la séquestration des leaders de l’opposition, la violation permanente et continue des principes élémentaires de la démocratie, la transgression des droits de l’homme fragilise tous les jours la paix et la stabilité de notre cher et beau pays le Congo. Il ne serait pas étonnant que, dans les jours qui viennent, que l’on assiste, de la part des patriotes humiliés et exaspérés par cet état de fait à un durcissement et une radicalisation du combat pour leurs droits fondamentaux.
Raphaël GOMA