COTE D’IVOIRE : L’OPPOSITION ANNONCE SA PARTICIPATION A UN NOUVEAU GOUVERNEMENT
RHDP
Abidjan
le 23/02/2010 18h45
Une coalition de plusieurs partis de l'opposition a annoncé mardi qu'elle allait rejoindre le nouveau gouvernement ivoirien après la dissolution de la précédente équipe gouvernementale par le président Laurent Gbagbo.
Cette annonce suscite l'espoir d'un arrêt de près de deux semaines de manifestations meurtrières déclenchées par la décision du président ivoirien de dissoudre le gouvernement.
Djedje Mady, secrétaire général d'une coalition composée de plusieurs partis de l'opposition, a déclaré que le président Gbagbo leur avait donné les assurances nécessaires pour participer à un nouveau gouvernement. Il a cependant précisé que l'opposition maintenait son appel à manifester pour maintenir la pression sur le président et le pousser à respecter ses promesses.
Au moins sept personnes ont été tuées lors de manifestations la semaine dernière dans plusieurs villes du pays. Les protestations ont éclaté après que les principaux dirigeants de l'opposition eurent annoncé leur refus de participer à un nouveau gouvernement de coalition. Une décision qui a bloqué la formation du gouvernement qui devait être annoncé lundi.
La crise a commencé le 12 février dernier quand le président Gbagbo a prononcé la dissolution du gouvernement et de la commission électorale qu'il a accusé de fraudes. Une décision qui a entraîné le nouveau report de l'élection présidentielle, censée être organisée d'ici le mois prochain.
Depuis la fin du mandat de Laurent Gbagbo en 2005, la présidentielle a été repoussée chaque année. Depuis le coup d'Etat manqué de 2002, la Côte d'Ivoire est divisée entre le Nord sous contrôle de l'ex-rébellion des Forces nouvelles et le Sud sous contrôle du président Laurent Gbagbo et ses fidèles. Les deux parties ont formé un gouvernement d'union en 2007 et se préparaient à la présidentielle quand Laurent Gbagbo a dissous le gouvernement.
Le dialogue semble apporter ses fruits au bord de la lagune ébriées. La tension est retombée d’un cran.
ABIDJAN, Chantal TANOH pour la Voix du Peuple