CÔTE D'IVOIRE : L' altercation entre FRCI & un groupe de jeunes fait 6 morts à Vavoua
En Côte d'Ivoire, six personnes sont mortes dimanche 18 décembre 2011 dans la ville de Vavoua suite à des altercations entre la population et des éléments des Forces républicaines de Côte d' Ivoire (FRCI). Dimanche soir, le calme était revenu dans la cité située à l’ouest du pays mais les circonstances qui ont provoqué les affrontements restent floues.
Des affrontements nés d'une altercation samedi 17 décembre 2011 soir entre des éléments FRCI et un groupe de jeunes ont provoqué la mort de six personnes à Vavoua, au centre-ouest de la Côte d'Ivoire.
D'après l'état-major de l'armée de Terre, des militaires ont rencontré plusieurs personnes lors d'une patrouille vers 1h00 du matin.
De nombreux cas de braquages et de cambriolages ayant eu lieu récemment dans cette zone, les soldats ont pour consigne de disperser les attroupements qui se tiennent tard dans la nuit. Selon l'armée, l'un de ces jeunes aurait eu un « comportement inapproprié » vis-à-vis d’un soldat. Il a alors reçu un coup sur la tête, un coup qui lui a été fatal. Des témoins sur les lieux donnent une autre version : ils évoquent un règlement de compte à la suite d'une querelle impliquant une femme.
Versions contradictoires
Après la mort du jeune homme, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant la caserne des FRCI de Vavoua dans la matinée de dimanche pour protester contre ce qu'ils estiment être un assassinat.
C'est à cet endroit que cinq manifestants ont été tués par les FRCI. Les militaires disent s’être trouvés en position de légitime défense : ils affirment n’avoir riposté qu’après que l’un d’entre eux eut été la cible d’un tir de fusil de calibre 12.
Les habitants nient pour leur part l’utilisation d’une arme à feu et affirment qu'ils disposaient seulement de cailloux et de bouts de bois. Des casques bleus de l'Onuci ont été envoyés pour apaiser la foule et, dimanche soir, le calme était revenu à Vavoua. Une enquête a été ouverte et un homme soupçonné d'avoir tiré sur le soldat a été appréhendé puis transféré à la gendarmerie de Daloa.
En dépit de la présence de l'armée française et des casques bleu en Côte d' Ivoire les tueries continuent, la sécurité n'est toujours pas effective. Malgré les discours du pouvoir en place la quiétude des ivoiriens est incertaine.
Abidjan, Chantal TANOH pour la Voix du Peuple
Pour une République Juste & Démocratique, Vous trompez le Peuple Nous dénonçons