Les enfants des barons du régime au cœur des législatives
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Réélu avec 88,4 % DES VOIX
Les enfants des barons du régime au cœur des législatives
Plusieurs candidats aux élections législatives et locales, qui auront lieu le 10 juillet, sont des enfants de barons de la vie politique congolaise. A commencer par les fils du chef de l'Etat, Denis Sassou Nguesso. Tour d'horizon.
Edition du 04/07/2022 Lecture 3 minutes
Dans sa dernière ligne droite, la campagne pour les élections législatives et locales du 10 juillet bat son plein pour les 2 000 candidats (un record). Tradition depuis plusieurs élections, nombre d'entre eux, surtout dans la majorité présidentielle, sont les progénitures de figures influentes au sein du système Denis Sassou Nguesso.
A commencer par ses propres enfants. Denis Christel Sassou Nguesso, surnommé "Kiki", devrait être réélu à Oyo, le fief natal de son père. Le ministre de la coopération internationale soutient également ses deux sœurs, candidates dans deux quartiers du nord de Brazzaville : Stella Sassou Nguesso, qui se représente à Kintélé pour la députation et la mairie ; et Claudia Sassou Nguesso, surnommée "Coco", qui rempile à Talangaï 5.
D'autres enfants du chef de l'Etat ne se présentent pas, mais soutiennent activement leur propre candidat. C'est le cas de Ninelle Sassou Nguesso, qui appuie, à Gamboma, dans le département des Plateaux, son mari Hugues Ngouélondélé, ministre des sports, de la formation qualifiante et de l'emploi. Julienne Johnson, dite "Joujou", se contentera quant à elle de soutenir la réélection de son ami Rodrigue Ngouonimba, ministre de la construction, de l'urbanisme et de l'habitat, à Djambala. Mis en minorité dans cette ville, chef-lieu du département des Plateaux, Ngouonimba lui doit son repêchage au dernier moment.
Ministres et fils de ministres
Parmi les ministres, Arlette Soudan-Nonault (environnement), fille de Jean-Pierre Nonault, compagnon de route de Sassou, ancien ambassadeur à Paris et aujourd'hui conseiller du ministre des finances et de l'économie, a réussi à se faire parachuter à Mbama, dans le département de la Cuvette-Ouest. Une candidature obtenue au grand dam des militants de cette contrée, qui poussaient davantage Christ Bongho-Nouarra, fils d'Antoinette Sassou Nguesso et de Stéphane Maurice Bongho-Nouarra (natif de Mbama), ancien premier ministre de Pascal Lissouba (1992-1997), aujourd'hui décédé.
D'autres ministres poussent la candidature de leurs enfants, comme le général Florent Ntsiba, ministre d'Etat, directeur du cabinet présidentiel, qui a imposé à Lékana, dans les Plateaux, son fils Melly Florent Ntsiba Ngouloubi.
D'autres enfants de pontes du Parti congolais du travail (PCT) sont en lice. Yves Fortuné Moundélé-Ngollo est candidat à Ongogni, également dans les Plateaux. Il est le fils de l'ancien maire puis préfet de Brazzaville, Benoît Moundélé-Ngollo. Avanke Lekoundzou Tsatsa, fille de Justin Lekoundzou, un ancien baron du régime, ex-ministre de la défense, décédé en novembre 2021, est la suppléante du pétrolier Denis Gokana, à Boundji, dans le département de la Cuvette.
Choc dans la Bouenza
Enfin, l'un des grands chocs de ces élections aura lieu à Mouyondzi, dans le département de la Bouenza, fief de l'opposition. Il opposera Jacqueline Lydia Mikolo, ministre des PME, à Claudine Munari, l'un des leaders en vue de l'opposition et ancienne égérie de l'ex-président Pascal Lissouba.
Soutenue par le couple présidentiel, Jacqueline Lydia Mikolo est la fille de Justin Mikolo Kinzounzi, ancien membre du comité central du PCT et compagnon de route du chef de l'Etat congolais. Ce dernier veut voir sa ministre contrôler à nouveau cet ancien bastion du pouvoir Lissouba.
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