A LA RECHERCHE DES EMPLOIS FICTIFS A LA PRÉSIDENCE DU SASSOULAND
A la recherche des emplois fictifs à la présidence du Sassouland.
Florent Ntsiba ou l’histoire d’une banqueroute. Il souffle comme un vent de panique à la présidence du Sassouland. Des rares personnes dans le secret des saints, invitent les leurs, addicts à la folie dépensière, à plus de prudence dans l’utilisation du bas de laine qu’ils ont mis de côté, car les jours à venir pourraient réserver bien des surprises.
La forteresse ethnique de Sassou va connaitre une cure d’amincissement. L’information est tenue top secrète tant elle est jugée très sensible et pour cause, la République d’Oyo et ses environs étant les plus gros pourvoyeurs de ce bastion très emblématique, symbole du sacro-saint « Vivre ensemble », entendez par là, entre enfants du même cru, tant vanté par Clément Mouamba et son patron depuis le viol de la constitution et le hold-up électoral d’Avril 2016 desquels ils tirent leur pouvoir illégal.
Tous les pays qui ont eu recours au FMI vous le diront. Drastique, est la cure. En attendant le coup de bistouri du FMI, Sassou a d’ores et déjà pris les devants. Il faut dégraisser le mammouth. C’est en tout cas la feuille de route qu’a formellement reçue Florent Ntsiba, son homme de confiance de toujours, un vieux compagnon de route de longue date et des coups fourrés, à la fois serviable, corvéable et malléable, l’un des rares témoins encore vivants de toutes les horreurs, sinon de tous les crimes odieux qu’ait connus le Congo ces cinquantes dernières années, plusieurs fois « ministre », tout fraîchement repêché et rabaissé au simple rang de directeur de cabinet du vieux tyran. Un strapontin dont l’intéressé n’y trouve rien à redire, là où nombreux auraient considéré le poste comme une humiliation.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Calfeutré dans son cabinet, Florent Ntsiba y travaille en petit comités depuis quelques semaines en toute discrétion. L’objectif premier : Traquer les emplois de complaisance et les emplois fictifs, notamment ceux dont les noms ne figurent sur aucun des nombreux fichiers vérolés de la fonction publique. Question : Comment s’y prendra-t-il notre Zorro national, lui qui a troqué ses galons de vieux « général » à la retraite contre un modeste poste de Dircab, fut-il celui d’un vieux tyran ? Arrivera-t-il à dresser objectivement en toute indépendance, sans pressions ni injonctions, un inventaire exhaustif de tous les bras cassés recrutés nuitamment sans diplômes ni compétences au nom de l’ethnie Etat, et lesquels n’hésitent pas à crier à qui veut entendre : Le pouvoir nous appartient. Ou pour ne pas fâcher ces supplétifs du pouvoir venus d’une même contrée, Ntsiba rayera-t-il, marqueur à la main, les rares patronymes d’autres régions qui ont atterri par accident dans ce bunker sassouiste ?
Une chose est cependant sûre, après des années d’insouciance passées à caser à tours de bras les enfants du cru, voici l’un des bastions Sassou gagné par le virus des salaires impayés. La présidence du Sassouland, un des temples ethniques du système Sassou est aussi connu pour être avec les grands travaux, la Snpc, les douanes et le trésor public, un des hauts lieux du pillage en bande organisée où s’évapore l’argent des Congolais. Le domaine présidentiel n’y échappe pas, à la tête duquel on trouve, imaginez qui ? Edgard Nguesso, le neveu militaire, parti de rien et dorénavant à la tête d’une colossale fortune.
Echec et mat. L’Etat Sassou est officiellement en faillite. Les Supers Rambos du FMI appelés vite en septembre dernier à la rescousse pour sauver le régime ont vu rouge. Ils en sont repartis avec des migraines, après avoir assisté impuissants pendant des jours, les yeux exorbités, à une montagne de faux grossiers masquant l’étendue de la dette abyssale d’une pire des dictatures dont la gestion scabreuse se réduit à celle d’une épicerie familiale. Plus de 5.300 milliards, c’est le montant partiel de la dette des années Sassou. Une vraie folie que les Congolais ont ironiquement baptisée « Dette des générations futures », allusion aux 14.000 milliards de la cagnotte du même nom, dilapidés par Sassou et son clan. Hallucinant.
C’est donc contraint et forcé, la mort dans l’âme, que le tyran congolais se résout à tailler dans les effectifs de tout ce qu’il a de plus précieux. Se retrouver sur la paille après des années de bons et loyaux services, si on peut se permettre, ce n’est que justice après avoir soutenu un tyran et participé au siphonage de l’argent des Congolais. Mais qu’ils se rassurent, nos futurs sans emploi, ils ne sont pas à plaindre. Ils ont eu suffisamment du temps pour se constituer un joli pactole. Un trésor de guerre, ça sert aussi à se mettre au chaud par les temps difficiles. Merci qui ? Merci Sassou.
Bassango ya Sassouland.
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