CRISE POLITIQUE AU TOGO : vers une médiation de l’ex-président burkinabé le DICTATEUR Blaise COMPAORÉ?
Depuis le 19 août (2017) dernier, date de la marche sauvagement réprimée par les forces publiques, la crise politique au Togo a pris une nouvelle dimension. L’opposition désormais en position de force tente d’exiger le retour à l’ordre constitutionnel de 1992 et le départ de Faure Gnassingbé à la tête du pays depuis la mort de son père, l’ex homme fort du pays, Eyadéma en février 2005. Pour tenter de ramener le calme et la quiétude dans le pays en proie depuis plusieurs semaines à de violentes manifestations, plusieurs médiations se succèdent dont la dernière est celle de la commission des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) présidée par le béninois Marcel de Souza.
Selon plusieurs sources proches du dossier, l’expérience de l’ex président du Burkina Faso, Blaise Compaoré devrait être sollicitée afin de trouver une issue définitive à la crise. En effet, en exil doré en Côte d’Ivoire après avoir été chassé du pouvoir le 31 octobre 2015 par une insurrection populaire à la suite de sa tentative de modifier la loi fondamentale pour briguer un nouveau quinquennal à la fin de son mandat qui était prévue à l’hiver 2015, Blaise Compaoré pourrait donc prêter main forte aux médiateurs ouest africains dans cette crise qui ressemble à quelques erreurs près à celle qui l’avait fait partir de son pays. Ayant été plusieurs fois médiateur dans plusieurs crises en Afrique alors qu’il était président, Blaise Compaoré dispose du meilleur profil, selon plusieurs observateurs, pour ramener la paix au Togo.
Pour rappel, au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1960, l’étau semble se serrer de plus en plus autour de la dynastie Gnassingbé. Faure ayant succédé à son père suite à son décès, le 05 février 2005 bénéficie de moins en moins du soutien de ses pairs. Après l’invite de l’ancien Chef d’Etat ghanéen Jerry Rawlings à éviter une nouvelle guerre civile au Togo et l’appel de l’ancien Chef d’Etat nigérian Olusegun Obassanjo de quitter le pouvoir avant que le pouvoir ne le quitte, c’est au tour du président ivoirien Alassane Ouattara de lui faire un appel de pieds. « Je voudrais dire à mes frères présidents des autres pays que l’alternance est inévitable en Afrique et en Afrique de l’Ouest », a laissé entendre le Chef de l’Etat ivoirien.
TOGO: REFORMES, LA SNU, L'UE ET TROIS AMBASSADES EXHORTENT A LA RETENUE ET AU DIALOGUE
Dans la déclaration rendue publique ce vendredi à Lomé, la Coordination du Système des Nations Unies et les quatre ambassades disent encourager « tous les Togolais à s’inscrire dans un dialogue pacifique en vue de l’adoption des réformes constitutionnelles qui permettront de renforcer la démocratie au Togo et de préparer sereinement les élections locales et législatives en 2018 ».
Et pour l’avènement des reformes au Togo, lesquelles sont objet à polémique et ont drainé des populations dans les rues ces deux derniers jours, la déclaration énonce que « Dans l’esprit de l’Accord Politique Global de 2006, elles encouragent tous les Togolais à s’inscrire dans un dialogue pacifique en vue de l’adoption des réformes constitutionnelles qui permettront de renforcer la démocratie au Togo et de préparer sereinement les élections locales et législatives en 2018 ».
Soulignons que la sortie du groupe des cinq intervient au lendemain de deux manifestations politiques à Lomé et dans plusieurs villes de l’intérieur du pays.
D’une part, des militants du parti UNIR au pouvoir sont sortis et ont apporté leur soutien au Président de la République Faure Gnassingbé et l’idée de la tenue d’un referendum dans le pays et d’autre part des militants de la coalition des forces démocratiques de l’opposition qui ont eux aussi envahis des rues pour réclamer le retour à la Constitution de 1992 et le vote de la diaspora.
Mensah, Lomé
l'opposition affine sa stratégie après deux nouvelles journées de manifestation cette semaine. Elle réclame toujours un retour à la Constitution de 1992 et surtout le départ du président.
Un DICTATEUR n'a pas de concurrent à sa taille tant que le peuple ne relève pas le DÉFI » François MITTERAND
Brazzaville, Steve OBORABASSI pour la Voix du Peuple