Le mandat présidentiel sera fixé à cinq ans et renouvelable, l'âge minimum des candidats fixé à 30 ans, un régime semi-présidentiel, un Parlement aux pouvoirs renforcés, le statut de l'opposition reconnu : la grande majorité des participants au dialogue qui s'est clôturé vendredi 17 juillet à Sibiti a décidé de la réforme des institutions. La décision qui satisfait les partisans du pouvoir, n'a pas obtenu de consensus à en croire d'autres participants.
A la clôture du dialogue, les participants ont entonné l’hymne national et se sont donné des accolades. La décision de réformer les institutions, qui sera soumise à l’appréciation du chef de l’Etat, est saluée par Jean-Didier Elongo, du PCT.
« Au niveau de la commission de la réforme des institutions, les débats ont été houleux mais dans la courtoisie toujours. Les uns, les autres ont dû donner leurs arguments et nous avons fini par consensus à adopter la réforme de nos institutions, de telle sorte qu’on ait un régime semi-présidentiel, avec un Premier ministre responsable du gouvernement. »
Mais pour Anguios Nganguia Engambé, candidat malheureux à la présidentielle de 2009, le consensus ne s’est pas dégagé. « Un consensus, c’est quand il n’y a pas de points de vue divergents. Mais il y a des points de vue divergents. Ça veut dire qu’il n’y a pas de consensus de dégagé ! ». Du côté du Conseil national des républicains (CNR), Jean Gustave Ntondo considère que le moment est mal choisi. « Le CNR considère que ce n’est pas le moment de changer cette Constitution et nous l’avons dit clairement devant tout le monde. »
Joseph Kigbnoumbi Kia Mboungou estime pour sa part que la grande victoire de ce dialogue est le fait qu’il se soit déroulé dans la paix. « Le dialogue s’est terminé, c’est une très bonne chose. On redoutait, semble-t-il, je ne sais pas trop quoi. J’ai entendu parfois un certain nombre de critiques. »
« Un coup d'Etat constitutionnel », pour l'opposition
Au terme de ses travaux, le dialogue national de Sibiti n'aura donc pas réussi à faire l'unanimité, malgré la très large majorité qui s’est dégagée en faveur du changement de Constitution.
Pour Clément Miérassa, président du Parti social démocrate congolais (PSDC), le président Sassou-Nguesso cherche à plonger le pays dans le chaos. « Ce qui s'est passé, c'est la concrétisation du plan du président Sassou qui veut se maintenir au pouvoir, contre l'avis de la Constitution. [...] Le président est en train de vouloir réaliser un nouveau coup d’Etat. Les Congolais n’en ont pas besoin, ils ont besoin de paix. Il veut plonger le pays dans le chaos alors que les Congolais souhaitaient aller de façon paisible à une élection libre, démocratique et transparente. »
Quant à la commission « gouvernance électorale », qui assure qu'après des débats fructueux elle a dégagé un consensus sur les points d’amélioration dont la Conel (la Commission nationale d'organisation des élections), l'opposition crie à la trahison du « consensus » obtenu par l'ensemble de la classe politique à Dolisie pour créer une Céni (une commission électorale indépendante).
« La Conel est un service ou une direction du ministère de l’Intérieur. Tous ensemble, à Dolisie, on avait souhaité la mise en place de la Céni. Ce jour-là, il y avait consensus », avance Martial Mokoto, du Frocad.
Initiateur de ce dialogue national boycotté par une frange de son opposition regroupée au sein d'un front, c'est désormais au président Denis Sassou Nguesso qu'il revient d'en tirer les conséquences.
LA NOTION DE CONSENSUS,
Une OBJURGATION mal interprétée et susceptible
De clarification subséquente dans l’espace
Franco phone Africain.
A la suite de déclaration politique sous tendue par une impérieuse diplomatie, la notion de CONSENSUS fait couler d’encre et de salive du moment que l’on se place dans un camp comme dans l’autre et, dans un souci de renvoyer , aux fins de mieux se pourvoir, les justiciables en quête de compréhension, il importe de repréciser cette notion .
Il traduit un accord de VOLONTE sans aucune opposition formelle, en mettant en évidence la volonté manifeste de tous les membres de l’accord et, en se distinguant nettement de l’unanimité . Le communiqué des services du palais de l’ELYSEE du 11 juillet 2015 par exemple, pour ne pas le citer, précisait entre autres que « pour réaliser une métamorphose des institutions politiques pendantes, il faut un consensus » . Le consensus met en relief un accord de volonté et lorsque par arbitraire ou par extra ordinaire, cet accord s’avère impossible, vu les multiples positions d’extranéité politique, alors il ne sera pas possible et les services du palais de l’ELYSEE, ont certainement, la diplomatie aidant, fait allusion à ce syllogisme .
Attendu qu’un mot peut être écrit dans un sens comme dans l’autre, force est de repréciser que la notion de consensus telle que mentionnée dans le document cité plus haut, se démarque de la prospection d’un accord majoritaire ou encore moins, de la récusation des principes de démocratie et d’alternance reprécisés de façon notoire par le président FRANCOIS HOLLANDE( 1). Le consensus implique la notion de compromis par opposition à la dictature de la majorité.
Le consensus doit correspondre à une décision qui fait place à la créativité de chacun et , il reste un processus dans lequel il peut s’agir :
- D’une décision à prendre ou d’un problème à résoudre plutôt qu’une bataille à gagner ;
- De se projeter dans la discussion comme « nous ensemble » plutôt que « toi contre moi ».
Certes, dans la pratique, le terme peut engendrer plusieurs dérivés, mais pas celui d’un consensus présumé, supposé ou au bénéfice d’un tiers .
Le consensus implique le compromis général, aux fins d’une maitrise par le citoyen des notions de mandat, de scrutin ou d’élection .
La France qui recommande le recours du consensus dans l’espace Franco phone Africain le sait très bien et doit se donner comme objurgation, de parachever la démocratie en AFRIQUE comme cela ressort à juste titre dans les accords d’indépendance des années 1960( 2).
Voilà brièvement esquissé les contours de la notion de consensus par opposition à ceux qui lui donnent une connotation de facilité, de récusation de principes liés à la gouvernance du scrutin .
Il faut se refuser d’être des disciples du baron BENOIT MECHAIN , spécialiste allemand de la fabrication des preuves, aux fins de dénaturer le terme de consensus .
(1) L’alternance démocratique et le changement de constitution, deux notions à ne pas confondre : voir la semaine africaine 27/06/2014.Me louis aimé MPASSI.
(2) Aloise MOUDILENO MASSENGO, intervention à la radio BIP de BESANCON sur les accords d’indépendance 10/06/2015/
Par ADDCF
Association pour la Défense des Droits des Congolais en France.
Présidence
Consensus ou pas, à sibiti le dialogue des cons a enteriné la marche vers un coup d' etat constitutionnel du DICTATEUR Denis SASSOU NGUESSO. LA GRANDE INERROGATION EST DE SAVOIR QUE FERONT LES DEMOCRATES CONGOLAIS pour contre carré LE PLAN LE TYRAN ?
au changement de la constitution
Brazzaville, Steve OBORABASSI pour la Voix du Peuple