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Les promesses du Président Joseph KABILA
Principale annonce : des représentants de la majorité, de l'opposition et de la société civile participeront au prochain gouvernement de cohésion nationale congolais, qui a été annoncé ce mercredi.
C'était l’une des demandes issues des assises politiques qui se sont tenues pendant trois semaines entre le pouvoir et une partie de l’opposition. Pourquoi une partie seulement ? Car les plus importantes figures de l’opposition, comme le candidat malheureux aux élections de 2011, le chef de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) Etienne Tshisekedi, ont choisi de ne pas participer à ces concertations.
Quoi qu’il en soit, Joseph Kabila a choisi de répondre favorablement à cette demande d’ouverture. Il s’est engagé à ce que des membres de l’opposition et de la société civile fassent partie de la nouvelle équipe. En revanche, aucune date et aucun nom n’ont encore été avancés pour ce nouveau cabinet.
La grande question est donc de savoir si le Premier ministre actuel, Augustin Matata Ponyo, en poste depuis un an et demi - et qui bénéficie du soutien de la communauté internationale - sera reconduit. Certaines sources affirment que oui. On parle beaucoup d’un cabinet élargi à une cinquantaine de ministres, avec le retour probable de certains poids lourds politiques aux manettes.
Avis contrastés sur l'initiative du président
Missions prioritaires de la future équipe : rétablir la paix, rétablir l'autorité de l'Etat, et accélérer le développement économique du pays. En dépit de ses immenses richesses naturelles (mines, bois, eau), la RDC est en effet le dernier pays au classement de l'indice du développement humain des Nations unies.
L'annonce d'un nouveau gouvernement ne fait pas l'unanimité, loin s'en faut. Parmi les 900 délégués qui ont participé aux concertations, et qui ont proposé cette mesure, l’espoir est que ce nouveau cabinet corrigera un déficit de légitimité après des élections très contestées en 2011, et permettra d’apaiser des tensions politiques.
Mais d’autres députés et membres de l’opposition notamment (ceux de l’UDPS, de l’Union pour la nation congolaise de Vital Kamerhe ou encore une partie du Mouvement de libération du Congo) s’inquiètent à l’inverse qu’avec cette idée, on affaiblisse et divise le camp des contestataires. Et qu’au final, on porte un coup au bon fonctionnement de la démocratie, qui veut qu’il y ait un parti au pouvoir et une opposition pour le contester.
Crimes de guerre : refus d’accorder l’amnistie ou quelconque poste dans l’armée
Sur la scène internationale, les négociations entre le pouvoir congolais et la rébellion du M23 piétinent à Kampala. Joseph Kabila a-t-il proposé des nouvelles mesures pour mettre fin à la guerre dans l’est du pays ? Pas de nouvelles mesures concrètes. Mais Joseph Kabila a employé un ton très ferme vis-à-vis de la rébellion du M23 et des groupes armés qui ravagent l’est du pays.
Il a reproché aux pourparlers de Kampala de tirer en longueur, après 10 mois de négociations et très peu d’avancées. Il a aussi parlé de la nécessité de « détruire » les groupes armés. Ces derniers n’ont d’autre choix que de rendre les armes, ou le Congo sera contraint de le faire par la force, a affirmé Joseph Kabila.
Il a aussi rappelé que son pays ne bougerait pas sur le refus d’accorder l’amnistie ou quelconque poste dans l’armée à des rébelles accusés de crimes… Un ton très ferme, sans concessions.
LUBUMBASHI, Steve OBORABASSI pour la Voix du Peuple
«Un dictateur n'a pas de concurrent à sa taille tant que le peuple ne relève pas le défi »
Pour une République Juste & Démocratique, Vous Trompez le Peuple Nous dénonçons
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